TOUT NE BRILLE PAS COMME DE L’OR
REVUE ANNUELLE DU SECTEUR DES MINES ET DE L’INDUSTRIE

Le ministre de l’industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye a présidé hier, l’atelier de validation technique de la revue annuelle conjointe (rac) du Sénégal de l’année 2017. Réunissant les acteurs du secteur minier et de l’industrie, cette rencontre a pour principal objectif de soulever les principales contraintes des différents projets et programmes mis en place et de proposer des solutions pour leur redressement en vue d’une meilleure mise en oeuvre de la stratégie de développement. Selon Aly Ngouille Ndiaye, l’ita n’a pas atteint ses objectifs.
«Nous avons pour l’essentiel des résultats satisfaisants dans le domaine de l’industrie quand nous comparons les évolutions que l’on a connues en 2016. Certes nous avons encore du chemin à faire parce que les objectifs dans le cadre du plan Sénégal Emergent, c’est une contribution de 25 % de l’industrie à l’horizon 2035 dans le cadre du Pib ce qui demande beaucoup d’efforts et nous sommes dans cette lancée. C’est pour cela, nous sommes en train d’évaluer ce qu’on a atteint en 2016 et les perspectives de 2017», a expliqué le ministre de l’Industrie et des Mines Aly Ngouille Ndiaye, venu présider la présentation du rapport de la Revue conjointe annuelle (Rac). Pour lui, beaucoup de réalisations ont été faites dans le secteur avec la consolidation des acquis dans le cadre de la relance des Ics qui, aujourd’hui contribuent très fortement pour l’exportation.
Egalement, selon le Ministre de l’Industrie et des Mines, nous avons au niveau de l’industrie la Nscs qui a repris ces activités qu’il faut toujours accompagner parce qu’il reste des investissements pour atteindre nos objectifs d’emplois. De même, poursuit-il, nous avons la deuxième année de production intégrale de Zircon avec l’usine de Diogo. Dans le même sillage, Aly Ngouille Ndiaye a tenu à indiquer que la production d’or est devenue aujourd’hui le premier centre d’exportation du Sénégal avec Sabodola. Il estime certes, qu’il y a eu quelques difficultés, car il y a un an, il avait procédé à la mise en place d’un dispositif pour accompagner les petites unités de transformation industrielles pour lesquelles, jusqu’à présent les objectifs fixés n’ont pas été atteints.
D’après lui, le contrat de performance de l’Institut de technologie alimentaire (Ita) est arrivé à terme au bout de sa troisième année alors que les objectifs n’ont pas été atteints. Par rapport à l’assainissement et aux perspectives de ce secteur, le ministre de l’Industrie et des Mines a tenu à expliquer que beaucoup de choses sont en train d’être faites dans le secteur minier parce que sur le plan institutionnel, nous avons pris des dispositions dans le cadre de la nouvelle Constitution pour que les ressources minérales soient une propriété de la Nation, ensuite nous avons adopté le code minier qui implique d’avantage l’Etat et les populations dans la gestion des ressources. Toujours de l’avis du ministre, dans le secteur minier plus précisément de l’or, il y a la construction de deux unités industrielles d’or et peut être même une troisième.
«L’ITA N’A PAS ATTEINT SES OBJECTIFS»
« Le hub minier c’est également la mise en place d’un centre de services pour permettre que Dakar soit une plateforme où l’on viendra pour des services, pour la maintenance, pour la production et pour le raffinage », a-t-il indiqué avant d’ajouter : «un contrat de performance a été signé avec l’Ita mais à l’arrivée, nous avons vu que l’Ita n’a pas atteint ses objectifs parce qu’aussi, les ressources que l’on devait mettre à sa disposition ne lui sont pas parvenues ». Donc ces éléments, selon Aly gouille Ndiaye, seront mentionnés dans l’évaluation. Et puisque nous allons vers un second contrat, nous allons prendre toutes nos dispositions pour qu’au moins l’on puisse éviter les mêmes manquements dans le prochain contrat. «Mais ceci doit être également une bonne leçon pour que les nouveaux contrats que l’on vient de signer puissent être suivis pour que ce que l’on a signé en 2017 alors qu’il y’avait même pas encore de couverture budgétaire qu’on prenne des dispositions pour qu’on puisse les avoir ces couvertures dans la loi des finances 2017 et également dans les lois des finances 2018 et 2019» a-t-il précisé.