VERS L’INSTALLATION D’UNE NOUVELLE RAFFINERIE DE 750 MILLIARDS
EXPLOITATION DES RESSOURCES PETROLIERES
Avec la découverte des ressources pétrolières et gazières, le Sénégal se dirige vers l’installation d’une nouvelle raffinerie. Cela s’explique par le fait que la Société africaine de raffinage (Sar) a atteint ses limites, car elle ne produit qu’un million de tonnes par an alors que le pays a besoin de 2,5 millions de pétrole raffiné chaque année. Avec la construction de cette nouvelle raffinerie, le Sénégal pourrait ainsi, avec l’exploitation du pétrole, exporter sa production dans la sous région.
Avec les premiers barils de pétrole qui vont être commercialisés au Sénégal entre 2020 et 2021, le Sénégal doit mettre toutes les chances de son côté pour bien préparer cette opportunité. Dans ce sens, par rapport au raffinage du pétrole, le Sénégal est sur la voie de se doter d’une nouvelle raffinerie pour pouvoir mieux consommer voire exploiter les ressources pétrolières. Le Directeur général de Petrosen, Mamadou Faye a indiqué que le Sénégal est en train de réfléchir sur la mise en place d’une nouvelle raffinerie vu les limites de la Sar qui, «n’a pas les capacités suffisantes lui permettant de traiter tous les produits bruts».
Pour lui, avec les ressources pétrolières découvertes, le Sénégal, avec sa nouvelle raffinerie peut produire 7 millions de tonnes par année ce qui va satisfaire la demande locale estimée à 2,5 millions de tonnes par an. Il poursuit qu’on doit envisager cette hypothèse car la Société africaine de raffinage (Sar) qui a plus de 50 ans a atteint ses limites. Non seulement, la Sar ne permet plus de satisfaire la demande nationale du Sénégal, mais elle doit se conformer aux nouvelles exigences de la législation africaine en la matière.
L’association des raffineurs d’Afrique a mis en place de nouvelles normes à l’horizon 2020- 2024. «Ces normes stipulent que tous les produits qui ne seraient pas traités dans les règles de l’art ne seront pas utilisés en Afrique. Avec le dispositif actuel de la SAR, elle n’est pas en mesure de se conformer à ces nouvelles normes africaines», a dit le Mamadou Faye, en marge d’un séminaire de Petrosen avec le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes).
De ce fait, le Directeur général de Petrosen a annoncé qu’un rapport est en train d’être préparé sur le sort qui sera réservé à la Sar et pour la nouvelle raffinerie. Après le rapport, les autorités décideront si on va réhabiliter la Sar pour qu’elle puisse améliorer sa production mais aussi se conformer aux nouvelles normes. Cependant, d’après les spécialistes même si on investit pour mettre la Sar à niveau, cette société ne peut pas augmenter sa capacité de production pour satisfaire la demande du Sénégal en produit raffinés ; cela fait qu’on se dirige vers la mise en place d’une deuxième raffinerie de dernière génération pouvant approvisionner en plus du Sénégal, les pays de la sous région comme la Gambie, le Mali, les deux Guinées. Cette nouvelle raffinerie pourra produire 7 millions de tonnes de pétrole raffiné par an.
750 MILLIARDS POUR UNE RAFFINERIE MULTIFONCTIONNELLE RAVITAILLANT LA SOUS REGION
Selon les explications du Directeur de Petrosen, les modifications de la Sar pour la rendre plus compétitive devront coûter 350 millions de dollars environs 75 milliards de francs Cfa alors que la construction d’une raffinerie multifonctionnelle offrant tous les services et respectant toute les normes nécessite un investissement de 1,5 milliard de dollars environs 750 milliards de francs Cfa. Compte tenu des perspectives qui font du Sénégal un pays producteur de pétrole, il serait plus judicieux d’après les spécialistes de se doter d’une deuxième raffinerie. «Nous allons produire plus que ce que la Sar peut traiter. On doit avoir une raffinerie pour exporter vers la sous région. Après le rapport d’évaluation, on verra ce qui sera fait de la Sar où l’Etat est actionnaire majoritaire», argumente le Directeur général de Petrosen Mamadou Faye.