LE G20 TAPE DU POING ET ENVISAGE DE TENIR UN SIT-IN
Le ton est donné et le déconfinement syndical est acté ! Le groupe syndical du G20 dans un communiqué que nous avons eu copie, dénonce une condition de travail « préoccupante et insoutenable » des enseignants

Le ton est donné et le déconfinement syndical est acté ! Le groupe syndical du G20 dans un communiqué que nous avons eu copie, dénonce une condition de travail « préoccupante et insoutenable » des enseignants. Et malgré plusieurs actions et mouvements des organisations syndicales et autres collectifs, le gouvernement de Macky Sall « affiche du mépris » affirme le G20 à l’adresse des enseignant(es), et rassure avec le ton ne pas baisser pavillon jusqu’à ce que gain de cause soit obtenu. D’ailleurs, ladite organisation syndicale dénonçant avec la dernière énergie la lenteur et même l’oubli manifeste du ministère de la fonction publique relativement à plusieurs requêtes formulées par les enseignants, envisage «en prélude d’autres actions plus importantes », de tenir «un Sit In au niveau du ministère de la fonction publique».
L’organisation syndicale du G20, ne compte pas se plier face au «mutisme» du gouvernement relativement à plusieurs requêtes touchant les conditions de travail des enseignant(es). «La situation des enseignant(es) est de plus en plus préoccupante, elle est tout simplement insoutenable», liton dans un communiqué parvenu à la Rédaction. Et de poursuivre : « Malgré les actions et mouvements d’humeur des organisations syndicales et autres collectifs, les abus et le calvaire des enseignant(es) continuent et s’empirent davantage affectant gravement la dignité de ces honnêtes femmes et hommes qui ne réclament pourtant que de meilleures conditions de vie et de travail ». Ces acteurs insubstituables, constituant le cœur de notre éducation sont tout simplement, fait savoir le G20, «chosifiés à souhait, plongés dans le désarroi, le désenchantement et le mépris affiché par les gouvernements qui sont succédé, les enseignant-e-s ne comprennent plus, ce qui ne cesse de les arriver ».
En effet, selon cet syndicat, les louanges du ministre de l’éducation par rapport aux conditions de travail des enseignants n’est rien d’autre que de long couplet de folklore qui cache le calvaire qu’endure nos enseignant(es). «Aujourd’hui encore les lenteurs exagérées, inexplicables et récurrentes sont érigées en principe normal à travers de production des actes par le Ministère de la Fonction publique», dénonce le G20. Et de révéler dans le même sillage que «les enseignant-e-s continuent de courir pendant des mois ou des années derrière un numéro de projet ou de ce «précieux» acte d’Intégration, de validation, de reclassement, d’avancement, entre autres». Non sans soutenir que «c’est ce qui explique le taux élevé des rappels de toute nature dus aux vaillants enseignant(es). Et comme si cela ne suffit pas, ces rappels sont l’objet d’une surimposition inédite et inacceptable».
Ainsi, noyés et étouffés par « des lenteurs administratives à la surimposition des rappels et des salaires » déclare le G20, les enseignants, poursuit ledit communiqué, «ont l’impression d’assister à une opération coordonnée, savamment organisée, planifiée et entretenue par les Ministères de la fonction publique et celui des finances et du Budget contre les enseignants». Aussi, s’ajoute selon le G20, «la question du système de rémunération disparate, injuste et injustifié des agents de la Fonction publique dont les enseignant(es) sont les plus grands perdants, qui ne semble guère préoccuper le gouvernement ; les injustices multiformes que subissent les enseignants décisionnaires en raison du Décret n° 74-347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux Agents non-fonctionnaires de l’État ; l’octroi, de manière discriminatoire par l’État du Sénégal de la retraite à 65 ans à une catégorie de travailleurs alors que les raisons évoquées dans l’exposé des motifs pour justifier ce Décret, sont aussi valables pour les enseignant(es) et le gel du prêt DMC qui perdure, marque un autre coup dur pour ces soldats du savoir, ces formateurs de la citoyenneté et de la conscience humaine».
CHANGEMENT DE PARADIGME !
À cet effet, ladite organisation syndicale « exige » du gouvernement, « la fin des lenteurs dans la production des actes relatifs à la carrière et à la mobilité sociale des enseignants et le retour à la normalité ; la diligence du paiement et la résorption du gap des rappels dus aux enseignant(es) (validation, intégration, avancement, reclassement, entre autres) et l’arrêt immédiat de la surimposition sur les revenus et les salaires des enseignants ; le respect des engagements sur la question de l’habitat (délivrance des attestations collectives à Dakar-Ziguinchor et viabilisation des parcelles de l’Intérieur pour le G10, et octroi des parcelles dans les régions de Saint-Louis, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor au G8) ».
Et d’ajouter dans la même foulée, « le reversement des MEPS dans le corps des PCEMSG ; la mise à disposition de manuels scolaires en langue arabe et en Éducation religieuse ; l’éradication des abris provisoires ; le respect des principes de la gestion démocratique des personnels enseignants ; l’évaluation du curriculum de l’école de base, audit du PAQUET et du FAEC ; le paiement des rappels aux 2/3 sur la validation pour les fonctionnaires ; l’augmentation du budget de l’Éducation Préscolaire de 1 à 5% ; le dégel irréversible du prêt DMC ; la modification du Décret n° 74- 347 du 12 avril 1974 fixant le régime spécial applicable aux Agents non-fonctionnaires de l’État en vue de permettre aux enseignants décisionnaires de conserver 40% de leur ancienneté pour le reclassement et mettre fin aux nombreuses injustices qu’ils subissent et la fin des bassins de corrections et des anticipés de Philosophie ». Non sans souligner qu’il « urge d’ouvrir des échanges inclusifs sur la retraite à 65 ans et des négociations sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique ».
SIT-IN DEVANT LE MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE
Après avoir relevé des coquilles graves dans l’organisation des examens de fin d’année, tel que le Cfee, le G20 «met en garde les services du ministère de l’Éducation nationale contre toutes récidives des graves dysfonctionnements constatées au Bfem et au Baccalauréat». Aussi, sans autre forme de procès ladite organisation syndicale a décidé dans le but de «faire face à l’arbitraire et l’injustice que subissent les enseignant(es), les syndicats membres du G20, en prélude à d’autres actions plus importantes, organiseront dans les tous prochains jours, un sit-in au Ministère de fonction pour exiger du gouvernement». Et de préciser qu’un tel mouvement s’inscrit dans le cadre de mettre «fin des lenteurs dans la production des actes par la Fonction publique, fin des surimpositions des rappels et des salaires par le Ministère des Finances, fin au mutisme sur la modification du Décret n°74-347 du 12 avril 1974 et aussi sur l’ouverture de négociations inclusives sur le système de rémunération des agents de la Fonction publique, entre autres »