LE SAEMSS MENACE DE PERTURBER LA PROCHAINE RENTREE SCOLAIRE
Les syndicalistes de l’éducation sont plus que jamais déterminés dans leur combat pour la matérialisation du protocole d’accords signé le 30 avril 2018.

Si les engagements pris ne sont pas respectés, la prochaine année scolaire pourrait être hypothéquée dès la rentrée. Cette mise en garde vient du secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du Moyen Secondaire (Saemss), Saourou Sène qui a fait face hier à la presse pour dénoncer la non-matérialisation du protocole d’accords signé le 30 avril 2018.
Les syndicalistes de l’éducation sont plus que jamais déterminés dans leur combat pour la matérialisation du protocole d’accords signé le 30 avril 2018. Déplorant le mutisme de l’Etat, les organisations syndicales du G7 menacent de perturber la prochaine rentrée d’octobre 2021.
«L’année scolaire s’est déroulée sans perturbation majeure, malgré l’absence totale de dialogue entre l’Etat du Sénégal et les organisations syndicales du G7 pour qui le protocole d’accord du 30 avril 2018 tarde à se matérialiser. Nous exprimons sans ambiguïté notre ferme engagement à porter à bras-le-corps toutes les préoccupations de nos collègues pour une école de la réussite à travers la matérialisation de ces accords sans lesquels l’école ouvrira ses portes en octobre avec une lutte acharnée et sans concession des enseignants du Sénégal», tonne le secrétaire général du Saemss, Saourou Sène qui faisait face à la presse. Il rappelle que leurs revendications concernent les lenteurs administratives dans le cadre de la gestion de leur carrière, le caractère inéquitable de la rémunération de l’enseignant dans la grille salariale de la fonction publique ; la surimposition des rappels payés aux enseignants ainsi que l’absence de plan de carrière suite à la réduction drastique des quotas pour la mise en position de stage et les passerelles professionnelles. En attendant, le secrétaire général du G7 appelle l’ensemble de ses membres à une mobilisation sans faille pour engager le combat le moment venu. Il exige en outre la suppression de la départementalisation du Brevet de fin d’études moyennes et le retour à l’orthodoxie en l’alignant sur le Bac ; le paiement à temps des avances et des indemnités dues aux examinateurs et la sécurisation de tout le processus dans un contexte où on note de plus en plus des cas d’agression à l’endroit du corps professoral.
Le Saemss met garde le gouvernement contre toute tentative de restriction des libertés Les syndicalistes ont profité par ailleurs de leur face-à-face avec la presse pour mettre en garde le gouvernement contre toute tentative de restriction ou de remise en question des libertés et des acquis fondamentaux obtenus de haute lutte. Ce, suite à l’adoption en séance plénière, le vendredi 25 juin 2021, du projet de loi 10 2021 modifiant la loi 65- 60 du 21 juillet 1965 portant code pénal et celui N° 11-2021 modifiant la loi 65-61 du 21 juillet 1965 portant code de procédure pénale. Ils estiment en effet que l’examen des dits projets de loi a permis de constater l’introduction dans le code pénal de dispositions qui pourraient constituer des restrictions, des menaces et des entraves dans l’exercice de certains droits et libertés fondamentaux consacrés par des conventions ratifiées et par la Constitution de notre pays ainsi que les lois et règlement en vigueur. «Le Saemss considère que malgré ces nouvelles dispositions, rien ne saurait altérer l’expression des libertés syndicales », signale Saourou Sène.
Il condamne dans la même veine et avec la dernière énergie l’empressement notoire et l’absence totale de concertation avec les acteurs. «En effet, les autorités ont fait recours à une procédure d’urgence pour faire voter ce projet de loi, ce qui ne s’explique guère dans un contexte d’apaisement où des questions aussi importantes auraient pu faire l’objet d’échanges dans le cadre du Dialogue national initié par le gouvernement», déplore-t-il.