LE SAES PREND LA DEFENSE DU RECTEUR AMADOU ALY MBAYE ET SES COLLEGUES
Le ton monte du côté du SAES qui ne parle pas le même langage que les responsables du SUDES, au sujet de l’agression subie par des enseignants à l’IFE. A couteaux tirés, chacune des deux organisations tire la couverture de son côté.
Le recteur de l’Ucad est dans son droit. C’est la réplique apportée par le Syndicat autonome des enseignants du Sénégal (SAES) au Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) qui accuse Ahmadou Aly Mbaye d’avoir orchestré les scènes d’agressions notées à l’institut Français pour les Étudiants Etrangers (l’iFE). Mieux, l’organisation syndicale n’entend pas laisser son protagoniste jeter ses membres en pâture.
Le ton monte du côté du SAES qui ne parle pas le même langage que les responsables du SUDES, au sujet de l’agression subie par des enseignants à l’IFE. A couteaux tirés, chacune des deux organisations tire la couverture de son côté.
Après la charge portée sur le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, Ahmadou Aly Mbaye et sur quelques-uns de ses membres, la coordination du SAES de l’UCAD trouve que le SUDES a manqué d’objectivité et de prudence en se fendant d’un communiqué « partisan ».
Selon Abdoulaye Dieng du SAES et ses collègues, en évoquant le décret portant la création de l’IFE, les 4 agissants oublient qu’il y a une différence juridique entre directeur (élu à la fin de la durée légale d’un mandat) et directeur intérimaire (nommé pour terminer un mandat). «Qui plus est, ils occultent littéralement l’arrêté rectoral n° 1269 UCAD/REC/Cab.IT/psg du 23 avril 2019 instituant un dispositif de gouvernance pédagogique dans les établissements de l’UCAD et qui prend en charge un vide juridique – le décret de création de l’IFE est muet sur l’intérimat – en disposant en son article 6 que « l’assesseur et le directeur des études suppléent les chefs d’établissement en cas d’absence ou d’empêchement et assurent l’intérim en cas de décès, démission, admission à la retraite, suspension et révocation», a expliqué le Syndicat autonome des enseignants du Sénégal qui conclut que, sous ce rapport, le Recteur Ahmadou Aly MBAYE est en parfaite conformité avec les textes de l’université. Plus loin, considérant que les quatre collègues dont il s’agit refusent tout simplement de se soumettre à une décision rectorale, la Coordination SAES Campus de Dakar demande au Recteur de rappeler à ces enseignants leurs obligations professionnelles.
«Depuis la nomination de M. Abdoulaye Diouf et de M. Birame SENE par le Recteur de l’Ucad, respectivement comme Directeur et Directeur des études par intérim, il y a quatre enseignants sur une dizaine de ladite institution qui essaient de faire croire qu’il y a une crise à l’IFE alors que l’institution fonctionne normalement », note le SAES qui, en outre, prenant la défense de leurs collègues Abdoulaye Diouf et de Birame Sène accusés par le SUDES d’être les « affidés » du Recteur de l’UCAD déclare : « Nous n’accepterons pas qu’ils soient jetés en pâture sur des accusations dignes d’un roman policier. »
Revenant sur les accusations portées contre Birame Sène, le SAES indique que ce dernier se devait de remettre le document portant sur les résultats des examens du 1er semestre à Sidy Fakhé DIOP qui s’était volontairement absenté lors de la réunion de délibération du vendredi 28 mai. « M. Sidy DIOP s’est permis de lever le ton sur Birame Sène, après avoir fait de même avec le chef de scolarité de l’IFE.
C’est ainsi que M. SENE a dit à Sidy DIOP de modérer sont-on, de respecter les membres du PATS (Personnel Administratif, Technique et de Service) ainsi que du PER (Personnel Enseignant de Recherche). En réalité, c’est M. Sidy DIOP lui-même qui a agressé le Directeur des études M. SENE dans l’exercice de sa fonction, après avoir fait de même avec la chef de scolarité de l’IFE », rapporte le SAES qui croit savoir que cette attaque du SUDES à son encontre semble viser des objectifs inavoués.
La preuve, à en croire le SAES, Sidy DIOP (présenté comme agressé) avait soumis aux collègues de l’IFE une pétition datée du 24 novembre 2020 pour demander le départ de l’ex Directeur M. Malick NDOYE. « Mais le comble du paradoxe, c’est que lui-même qui conteste aujourd’hui les décisions du Recteur avait sollicité de lui d’être nommé comme Directeur intérimaire de l’IFE », signalent les camarades de Abdoulaye Dieng.