LE SUDES RECUSE LA DEMARCHE DE MANSOUR SY
ELECTIONS DE REPRESENTATIVITE SYNDICALE
Les élections de représentativité syndicale dans l’éducation s’annonce sur fond de contestation. En effet, le point d’achoppement entre le ministère du Travail et les organisations syndicales de l’éducation reste «l’exclusion des enseignants et des organisations syndicales de l’enseignement supérieur public et tous les enseignants du secteur privé d’enseignement».
Pourtant, ces élections professionnelles d’un genre nouveau, dont la date n’a pas encore été communiquée, étaient annoncées sur des critères pertinents. Parce que «objectifs, démocratiques et transparents». Mais pour le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), le pilotage du ministre du Travail, Mansour Sy, ne semble pas aller dans ces directions.
Les enseignants du supérieur et du privé exclus
Face à la presse, hier, Amadou Diaouné, le secrétaire général du Sudes, a déclaré : «Nous considérons, en effet, que la vision du ministère de ces élections est réductrice, discriminatoire et anti-démocratique, avec l’exclusion injustifiable de ces consultations, des enseignants et des organisations syndicales de l’enseignement supérieur public, mais aussi de tous les enseignants du secteur privé d’enseignement».
Le syndicaliste enchaîne : «Quant aux démarches, on est en droit de douter qu’elles s’inscrivent dans la recherche du compromis et du consensus. Ainsi, on a noté le refus incompréhensible du principe de cumul des résultats obtenus dans les collèges électoraux comme autre critère de mesure de la représentativité syndicale. Aussi, le concept d’élections générales est-il vidé de son essence ! A quelle fin ? Au profit de qui ?». D’après Amadou Diaouné, le Sudes avait notifié au ministre du Travail son désaccord total sur la vision et les démarches du département quant à l’organisation de ces élections. «Nous avons estimé avec d’autres syndicats que pour des élections générales, on comprend mal l’institution de collèges électoraux. Mais nous avons admis ces collèges électoraux.
Donc, préscolaire, élémentaire, moyen secondaire, inspecteurs et les arabisants. Mais eux aussi doivent accepter le principe du cumul», dit-il.
«Autrement dit, le syndicat qui est représenté dans différents ordres d’enseignement, que les résultats qu’il a obtenus dans chacun des collèges soient comptabilisés pour évaluer sa représentativité. C’est ce que le ministère a rejeté. Vous comprendrez que le Sudes ne sera jamais d’accord sur ça», a lancé M. Diaouné.
Le Parc toujours à genoux, faute de financement
«C’est pour toutes ces raisons que le Sudes exige du ministre du Travail le retour à la concertation plus rigoureusement et plus sérieusement, pour des compromis indispensables à la construction du nécessaire consensus des acteurs, en vue d’élections professionnelles démocratiques, justes et crédibles», a indiqué son Secrétaire général. Par ailleurs, le Sudes est au profond regret de constater «le retour des retards de salaires pour les maîtres contractuels et professeurs contractuels et pour les personnels de l’enseignement supérieur public». Mais aussi, «les difficultés du Programme d’amélioration pour le renouveau des curricula (Parc) à cause de sa dépendance du financement extérieur».
Aussi, le syndicat interpelle le gouvernement sur «l’exigence d’être dans l’esprit de la déclaration commune d’engagement de Saly 2016 pour restaurer la confiance en vue d’une année scolaire 2016-2017 apaisée».