LES APPRÉCIATIONS DE LA COSYDEP ET DE LA FENAPEES
Message à la nation du chef de l’État

Si les syndicalistes ne sont pas du tout contents du discours du président de la République, certains acteurs de l'éducation eux, éprouvent d'autres sentiments. Ainsi, du côté de la Fenapes tout est motif de satisfaction. D'après Bakary Badiane président de la Fédération nationale des parents d'élèves et d'étudiants du Sénégal (Fenapees), le manuel scolaire mis gratuitement à la disposition des élèves de l'élémentaire ainsi que la résorption des abris provisoires sont autant d'actes qui soulagent les parents d'élèves. Il reste convaincu que le président matérialisera tous les engagements pris. "Je lui fais confiance", déclare-t-il.
A propos des accords avec les enseignants, M. Badiane invite ces derniers à reconnaitre qu'il y a beaucoup qui a été fait par le gouvernement. Selon lui, l'ancien régime avait mal négocié avec les syndicats. L'actuel régime n'était donc pas obligé de tout prendre en compte. Et pourtant il l'a fait. "Maintenant, on ne peut pas tout faire à la fois. Il faut mettre du temps et trouver de l'argent pour régler tous les problèmes", objecte-t-il.
Lorsque les enseignants déplorent le manque de respect des délais, Bakary Badiane rétorque : "les dates peuvent être fixées et qu'il y ait des anicroches. Il faut être indulgent et ne pas dire que rien n'est fait. Des arrêtés sortent et des arriérés sont payées". Visiblement pas du tout content des enseignants, M. Badiane demande à ceux-ci de dire ce qu'ils ont fait. "Ils ne donnent aucun résultat et on ne dit rien. S'ils vont en grève, ils doivent en subir une sanction. Quelqu'un qui ne travaille pas doit être sanctionné. Je ne sais comment, mais ils doivent être sanctionnés".
Du côté de la Cosydep, les soucis sont apparemment ailleurs. Cheikh Mbao, le coordonnateur s'attendait principalement à ce qu'on lui parle d'application des décisions issues des assises de l'éducation et de la formation. "J'aimerais bien l'entendre sur ce point. Qu'il rappelle qu'il entend mettre en œuvre les actions pour qu'on n'ait pas le sentiment d'avoir travaillé pour rien. Et surtout qu'on mette en place le comité de suivi" invite-t-il.
Outre les assises, M. Mbow a relevé dans l'allocution du chef de l'État deux points de satisfaction. Il s'agit de la réaffirmation du Président de faire de l'éducation un levier de développement. Sur un autre aspect, M. Mbow se pose des questions sur le niveau d'exécution des promesses. "Voilà trois ans qu'on nous rappelle les 200 écoles à construire. Qu'on nous fasse le point. C'est pareil pour les abris provisoires. Nous devons comparer avec les promesses antérieures pour mieux apprécier".