PROJET DE CONFECTION DES TENUES SCOLAIRES, LES SÉRIGRAPHES REFUSENT D’ETRE ÉCARTÉS
Après la polémique sur la priorité ou non de consacrer 30 milliards pour la confection des tenues scolaires, on assiste à un autre débat. Il s’agit, cette fois-ci, des sérigraphes qui informent qu’ils sont en train d’être écartés de ce projet

Le Regroupement des sérigraphes du Sénégal attire l’attention de l’opinion sur les manœuvres visant à écarter ses membres de la mise en œuvre du projet de confection des uniformes scolaires. La structure rejette les arguments invoqués pour les empêcher de bénéficier de ce marché.
Après la polémique sur la priorité ou non de consacrer 30 milliards pour la confection des tenues scolaires, on assiste à un autre débat. Il s’agit, cette fois-ci, des sérigraphes qui informent qu’ils sont en train d’être écartés de ce projet.
Dans un communiqué, le Regroupement des sérigraphes du Sénégal a alerté : «Nous tenons à informer le président de la République et toute l’opinion nationale que des agissements visant à écarter les sérigraphes du marquage des blouses sont en train d’être menés par des personnes tapies dans l’ombre.» Selon eux, ces dernières «ont pour objectif d’augmenter le profit des confectionneurs en faisant en sorte de garder l’enveloppe de dix milliards entièrement pour eux».
Dans leur document, Djibril Sène et ses collègues soulignent que «le prétexte avancé est que le prix de revient de la confection d’une blouse serait sous-évalué, le prix d’achat proposé par l’Etat serait très bas et que la sérigraphie ne pourrait pas rentrer dans leurs charges». Une explication qu’ils jugent «totalement erronée». D’après cette organisation, «le cahier des charges prévoit la confection, le marquage et tous frais jusqu’à la livraison contre le paiement fixé par tenue».
De ce fait, soutiennent Djibril Sène et ses collègues, «vu les prix appliqués sur le marché de la sérigraphie, le marquage reviendra aux confectionneurs avec un montant forfaitaire de 200 francs Cfa par tenue». Ce qui, à les en croire, «constitue une part d’environ 850 millions sur les dix milliards». Une part qu’ils estiment non négligeable pour leur sous-secteur. C’est la raison pour laquelle ils exigent «que le cahier des charges soit respecté et l’ensemble des blouses soient marquées par des sérigraphes disposant de toute la technique requise à cet effet». «Nous n’accepterons pas d’être laissés de côté et exigeons d’être associés à toute la chaîne, de la confection à la livraison, car la confection et la sérigraphie constituent des métiers complémentaires depuis plus de 60 ans», a fait savoir le Regroupement des sérigraphes du Sénégal.
Joint par téléphone, le président dudit rassemblement, Djibril Sène, a insisté sur le fait qu’ils ont été fortement touchés par la crise du Covid-19. «Le Covid-19 a touché tout le monde, particulièrement nous qui sommes dans la communication. Il n’y avait plus de rassemblement. Donc nous n’avions pas de travail. Et ce projet est une aubaine pour nous», a-t-il dit.