QUELQUES FOYERS DE TENSIONS NOTES
Alors que l’école publique sénégalaise connaît une certaine accalmie depuis l’année 2018, il n’en demeure pas moins que quelques perturbations ont été notées en 2019.
Alors que l’école publique sénégalaise connaît une certaine accalmie depuis l’année 2018, il n’en demeure pas moins que quelques perturbations ont été notées en 2019. Les enseignants des circonscriptions académiques de Vélingara, de Pikine et Guédiawaye sont en grève pour diverses raisons
Au grand bonheur des élèves et parents, l’école publique sénégalaise n’a pas connu de perturbations en 2018. Cette accalmie se poursuit toujours pour cette année académique 2019/2020. Hormis le retard dans le démarrage effectif des enseignements et apprentissages dès l’ouverture des classes, les cours se déroulent normalement comme indiqué dans le décret portant répartition du calendrier académique. Si les directoires nationaux des syndicats notamment du G7 ont déposé des préavis de grève en attendant une réaction du gouvernement, leurs sections sont sur le pied de guerre. En effet, la section du moyen Pikine/Guédiawaye du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss) et les Conseils syndicaux départementaux (Csd) du Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems) ont décrété un mot d’ordre de débrayage et de grève respectivement les 11 et 12 décembre. Ils exigent le paiement de toutes les indemnités des examens du baccalauréat et du Brevet de fin d’études.
Les deux syndicats du moyen secondaire parlent d’une « méprise et d’un irrespect », en raison du non-paiement des indemnités qui varient en fonction de l'indice salarial et du nombre de jours effectués. Ces revendications auxquelles s’ajoutent la persistance des lenteurs administratives, la surimposition des rappels et la généralisation des appels à candidatures aux postes de responsabilité vacants dans les établissements d’enseignement technique et professionnel, en violation des principes de la gestion démocratique, risquent de faire tâche d’huile. Les syndicats affûtent les armes en déposant des préavis. Les syndicats du G7 s’indignent déjà sur les lenteurs notées dans la matérialisation des accords inscrits dans le procès-verbal du 30 avril 2018.
A Vélingara, c’est l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden) qui a entamé un mouvement d’humeur. L’examen pratique du Certificat d’aptitude professionnelle (Cap) de l’année dernière est la principale source de problèmes. Les enseignants exigent la validation d’examen. Pour obtenir la reconnaissance du mérite de 23 enseignants déclarés admis l’année dernière à l’examen, le syndicat est prêt à aller jusqu’au bout de sa logique. Ils estiment que les enseignants ont tous subi les épreuves, conformément aux textes et règlements qui régissent l'examen du CAP. « Nous demeurons convaincus que toutes ces admissions ne sont que le fruit d'un travail très sérieux abattu par ces dignes et loyaux candidats qui, malheureusement, sont aujourd'hui meurtris et blessés dans leur profonde conscience. Nous ne saurons accepter que des enseignants innocents, soient les agneaux du sacrifice dans un combat opposant des Inspecteurs », déclare Bassirou Sané, secrétaire général de l’Uden.
Pour Sané, « ce combat, ô combien légal, légitime et noble, doit être l'affaire de tous, sans exception. Ce n'est pas une position contre qui que ce soit, mais plutôt une lutte pour la restauration de la dignité des enseignants de Vélingara. Sachons que personne ne luttera à notre place pour stopper ces abus de pouvoir ».