FLOU AUTOUR DES CIRCONSTANCES DE LA MORT DE DÉBY
Selon l'armée, le président tchadien est mort mardi 20 avril des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le Nord. Mais depuis plusieurs heures, une autre thèse moins glorieuse circule

Selon l'armée, le président tchadien, Idriss Déby Itno, est mort mardi 20 avril des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le Nord. Mais depuis plusieurs heures, une autre thèse, moins glorieuse, circule, selon laquelle le dirigeant aurait pu être assassiné.
« Mort au combat, au milieu de ses hommes, face aux troupes rebelles. » Telle est la version, en réalité assez vague, du décès d’Idriss Déby donnée par l’armée tchadienne et repris ce 20 avril par la plupart des médias internationaux dont Marianne. Selon les militaires, l’ancien président, tout juste réélu, n’aurait pas survécu à des blessures contractées dans le nord de la province du Kanem, en affrontant les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).
A en croire l’hebdomadaire Jeune Afrique, Déby aurait été touché dans l’après-midi du dimanche 18 avril, en présence de son fils, avant de succomber dans la soirée. Si nos confrères de RFI contestent la présence ce jour-là de Mahamat Idriss Déby, devenu depuis le nouveau président de la République et le patron du Conseil militaire de transition, ils retiennent tout de même pour la plus crédible l’hypothèse d’une « mort au combat, ou en tous les cas sur un terrain d’opération. » Avant de conclure très prudemment : « Évidemment d'autres rumeurs circulent depuis ce mardi, mais aucune source ni aucune prise de parole n'est encore venue les étayer. »
Une réunion avec des émissaires du Fact
Ces rumeurs, un journaliste de RFI, Alain Fokka, les a pourtant ouvertement évoquées hier soir lors du journal Afrique de France 24. Selon lui, Idriss Déby aurait été assassiné et non mortellement blessé lors d’affrontements en bonne et due forme. Sans valider la thèse, Wassim Nasr, spécialiste des mouvements djihadistes, a pareillement apporté des éléments susceptibles de donner quelque crédit à cette version moins glorieuse de la mort de l’ancien président.