AGRESSION DE LA CAMERAWOMAN ADJIA NDIAYE DE DAKARACTU
Aly Ngouille Ndiaye regrette et ouvre une «enquête administrative interne et impartiale

Des responsables de la CAP se sont rendus au ministère de l’Intérieur hier, mercredi 30 septembre 2020, pour dire halte aux brutalités policières sur des professionnels des médias, surtout dans l’exercice de leur fonction, dont la dernière en date est celle exercée contre la camerawoman de Dakaractu actuellement internée dans une clinique. Une lettre de protestation a été remise à Aly Ngouille Ndiaye, chargé de la Sécurité publique. Il a promis l’ouverture d’une enquête, selon Bamba Kassé, le secrétaire général du Synpics.
«Nous étions venus déposer notre lettre de protestation et partir. Mais le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a voulu nous recevoir», a d’emblée déclaré Bamba Kassé, secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale (Synpics). Selon lui, après avoir lu le contenu de la lettre, «le ministre nous a affirmé que l’Etat du Sénégal dit regretter l’agression sur la camerawoman de Dakaractu, Adja Ndiaye». «Je ne suis pas un partisan de la violence et la Police n’est pas là non plus pour la violence», ajoute-t-il.
Avant d’assurer qu’une enquête administrative interne et impartiale a été ouverte depuis hier (avant-hier) pour situer les responsabilités. La victime et les agents ont déjà été entendus par le commissaire Sy en charge de l’Inspection de Police». Selon Bamba Kassé, le ministre de l’Intérieur a fait part de «sa volonté d’organiser, avec les associations de presse, des modules d’échanges entre les journalistes, photographes, techniciens et la Police pour que chacun connaisse les limites de sa mission et de sa fonction sur le terrain. Et c’est valable pour les manifestations autorisées et non autorisées». Selon lui, Aly Ngouille Ndiaye «a reconnu, que, même pour les manifestations non autorisées, la presse doit être là pour constater que malgré l’interdiction de la manifestation les gens sont là. Mieux, s’il y a des exactions de la part de la Police que la presse le dise».