LA PRESSE PEUT SE PREVALOIR D’UN NOUVEAU STATUT
La nouvelle convention collective nationale du secteur de la presse a été publiée samedi dernier dans le journal officiel numéro 7202 du 9 novembre 2019.

La nouvelle convention collective nationale du secteur de la presse a été publiée samedi dernier dans le journal officiel numéro 7202 du 9 novembre 2019. Désormais, les journalistes et autres professionnels de l’information peuvent faire valoir leurs droits en se fondant sur ce nouveau texte.
Le secteur de la presse peut se prévaloir d’un nouveau statut applicable depuis samedi dernier. En effet, la nouvelle convention collective de journalistes a été publiée le weekend dernier dans le journal officiel. Ce texte est désormais applicable à tous les organes de presse des secteurs publics et parapublics et autres agents de l’information et de la communication qui servent dans l’administration. Cette nouvelle convention été signée entre le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) sous la supervision du ministère du Travail et des relations avec les Institutions.
La nouvelle convention collective règle les rapports de travail entre les employeurs et les agents des entreprises de presse (journalistes, techniciens des médias et autres travailleurs des entreprises de presse) exerçant leur métier sur le territoire de la République du Sénégal ou en déplacement à l’étranger pour le compte d’un employeur établi au Sénégal, sans distinction de genre, de nationalité ou d’origine. D’après le texte, «sauf accords collectifs ou individuels particuliers plus favorables aux travailleurs, elle s’applique à tous les contrats de travail en cours à sa date d’entrée en vigueur dans les entreprises régies par le Code du travail, les services de l’Etat, les établissements publics ou parapublics ou les établissements universitaires.» Dans l’article 5 de la convention, il est indiqué qu’à partir de la date de sa prise d’effet, la présente convention ne peut en aucun cas être la cause de quelque restriction aux avantages collectifs ou individuels précédemment acquis par les travailleurs.
QUELQUES AVANTAGES DE LA NOUVELLE CONVENTION
Ce texte est soucieux des conditions des travailleurs avec une nouvelle grille salariale rénovée qui prend en compte des augmentations des rémunérations non sans protéger et renforcer certains droits acquis. Entre autres avantages qu’elle prévoit par ailleurs, on peut noter la couverture maladie non professionnelle qui fait bénéficier au travailleur pour lui-même et sa famille d’un régime obligatoire d’assurance maladie, conformément à la législation en vigueur, pour la couverture des frais médicaux, pharmaceutiques et d’hospitalisation. «En l’absence d’une structure d’assurance maladie, l’employeur sera tenu de prendre en charge tous les frais engagés par le travailleur à hauteur de 80 % au moins. Une assurance complémentaire peut être également souscrite par l’employeur au bénéfice du travailleur.»
Aussi, une indemnité mensuelle de logement peut être attribuée à tout travailleur. Et selon le document, les modalités d’octroi pourront être déterminées d’accord parties au sein de chaque entreprise de presse. «Une indemnité mensuelle de transport dont le montant et les conditions d’attribution sont fixés par voie règlementaire est allouée aux travailleurs. D’autre part, il est alloué une indemnité compensatrice de transport à tout travailleur effectuant par ses propres moyens des déplacements fréquents et habituels, pour les besoins de l’entreprise, avec l’accord de l’employeur.» Toujours d’après la nouvelle convention, le transport des travailleurs dans le cadre du service, notamment sur les terrains de reportage, d’enquête, d’interview, est à la charge exclusive de l’employeur. «Lorsque l’employeur n’assure pas le transport, il est tenu de verser aux journalistes de la rédaction, ainsi qu’à tous/toutes les journalistes ou techniciens/techniciennes, avant leur départ, une indemnité dite « frais de reportage » couvrant, en plus du transport, la communication.»
Mieux, lorsque, pour raison de service, le travailleur est astreint à un déplacement occasionnel et temporaire dans une autre localité du pays, pour une durée n’excédant pas six (6) mois, il lui est alloué une indemnité journalière dite « indemnité de déplacement » pour couvrir ses frais de repas et de couchage. Le montant de l’indemnité est fixé, par jour, à 30.000 Fcfa, quel que soit le statut du travailleur. «L’indemnité est due au travailleur du jour de départ à son jour de retour.»
Concernant en outre les avantages sociaux, il peut être alloué à tout travailleur débutant un prêt dit «prêt pour équipement» d’un montant ne pouvant excéder dix (10) fois le salaire de base de la catégorie de l’intéressé. «En cas de rupture de contrat de travail, le travailleur est tenu de rembourser le reliquat du prêt consenti, aux conditions et suivant les modalités prévues par la législation en vigueur».