LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI

Le Sénégal recadre l’ambassadeur de la Suisse
Il faut quand même saluer la fermeté dont fait montre la diplomatie sénégalaise depuis quelque temps. Après la protestation du Sénégal contre l’Union européenne, notre pays a encore haussé le ton contre un pays occidental. Hier, les services de Amadou Bâ ont convoqué la cheftaine de la mission suisse au Sénégal pour lui exprimer sa colère à la suite de la diffusion de propos racistes contre des Sénégalais par le conjoint de l’ambassadeur. « Son Excellence Mme Marion WEICHELT KRUPSKI, Ambassadeur de Suisse au Sénégal, a été convoquée, ce jour 15 juillet 2020, au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, suite aux propos tenus par son époux et publiés dans la presse », renseigne un communiqué. « Il a été clairement notifié au diplomate le caractère inacceptable des propos de son conjoint qui constituent une violation flagrante des principes élémentaires de courtoisie et de non-immixtion dans les affaires intérieures de l’Etat accréditant. Lesquels principes doivent guider, au quotidien, et en toute circonstance, le comportement d’un Chef de poste diplomatique et des membres de sa famille, conformément aux dispositions pertinentes de la Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les relations diplomatiques », précise la même source. Par conséquent, elle met en garde : « Il a été indiqué à Mme l’Ambassadeur que de tels écarts ne sauraient être tolérés à l’avenir. »
Relance de Médis Sénégal SA
Le chef de l’Etat a insisté, hier, en conseil des ministres, sur l’importance qu’il accorde à l’approvisionnement régulier du pays en produits pharmaceutiques. A cet effet, il a rappelé aux ministres en charge de l’Industrie et de la Santé l’impératif de la relance effective, dans les meilleurs délais, des activités de l’usine pharmaceutique Medis Sénégal SA (ex-Sanofi). Au début de la pandémie, le Président Macky Sall avait instruit les ministres de travailler avec les responsables de Médis Sénégal pour que l’unité industrielle reprenne service afin de fournir au pays, voire à la sous région de l’hydroxychloroquine pour le traitement de la covid-19. Par ailleurs, le chef de l’Etat a demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale de faire le point sur la viabilité du modèle économique de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA). Car, il a constaté que les ruptures de médicaments sont devenues maintenant récurrentes.
Protection des enfants
Restons avec le président de la République qui tient à la protection des enfants et des groupes vulnérables. En effet, Macky Sall a rappelé au Gouvernement la place centrale de la protection sociale des groupes vulnérables dans le Plan Sénégal Emergent (Pse). A ce titre, il a invité le gouvernement et les services compétents de l’Etat, en relation avec tous les acteurs sociaux et partenaires, à déployer toutes les actions consensuelles nécessaires à l’accentuation de la lutte contre la mortalité infantile, du retrait des enfants de la rue, ainsi que de la protection des droits et du bien-être de l’enfant. Dans cette perspective, il a demandé au gouvernement d’évaluer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de protection des Enfants.
Colère des populations de Malika
Les populations de Malika sont très remontées contre les autorités étatiques et menacent de descendre dans la rue dans les tout prochains jours. Elles s’indignent de l’arrêt des chantiers de leur route principale depuis quatre ans. Une situation qui les indispose. Les maisons sont envahies par la poussière qui se dégage de la latérite et qui impacte négativement leur santé, en plus des embouteillages.
Les agresseurs sèment la terreur à Thiaroye
C’est le règne des agresseurs à Thiaroye qui a basculé dans l’insécurité depuis quelque temps. A Thiaroye, les agressions en plein jour ont repris de plus belle, à deux semaines de la Tabaski. Et ce sont des conducteurs de motos qui commettent ces actes de délinquance. Au quartier Wakhinane 03 de Thiaroye, un individu répondant du nom d’Ibrahima B. a été attaqué par une bande de trois personnes sur une moto. Sommé alors de remettre son sac qui contenait de l’argent, Ibrahima. B a refusé. Et les agresseurs l’ont blessé au doigt avant de prendre la tangente face à sa farouche résistance. La victime a déposé une plainte contre X à la Police de Thiaroye en présence des témoins de sa mésaventure.
Appui aux artistes de Fatick
Les artistes de la région de Fatick ont reçu hier l’enveloppe financière qui leur était destinée, dans le cadre de l’appui de l’Etat (Force covid-19). Un appui qui va, à coup sûr, soulager les ayants droit qui ont été obligés de suspendre leurs activités depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus dans notre pays. La directrice régionale du centre culturel a entamé la distribution par les 36 artistes de Ngayokhème qui ont reçu au total une enveloppe de 3,6 millions Fcfa sur 9 millions Fcfa destinés à la région. A souligner que cet appui ne concerne que les acteurs qui ne sont pas inscrits à la Société des droits d’auteur et droits voisins.
Ngayokhème
La commune de Ngayokhème vient d’être dotée d’un centre socioculturel flambant neuf. Une infrastructure d’un coût de 140 millions Fcfa, financée par l’Etat du Sénégal à travers le ministère des Collectivités Territoriales. Cette infrastructure respecte, selon le maire Mbagnick Ndiaye, l’ensemble des normes techniques, socioculturelles. A l’en croire, les acteurs culturels de Ngayokhème avaient besoin d’une telle infrastructure. D’autant que dans la région de Fatick, seule la commune chef-lieu de région et celle de Toubacouta disposent d’un centre culturel digne de ce nom. Aujourd’hui, Ngayokhème vient de renforcer le patrimoine culturel du Sine avec son nouveau centre constitué d’un espace de restauration, de deux studios d’enregistrement et d’un bâtiment administratif. Le maire de Ngayokhème a également fait réhabiliter la place publique de sa commune.
Douane
La Subdivision des Douanes du Port autonome de Dakar (Pad) a démantelé un réseau de voleurs de véhicules à l’étranger. Les douaniers ont saisi 12 véhicules qui étaient dans des conteneurs déclarés en transit vers la sous-région. Mais les gabelous, comprenant le manège du réseau, ont mené un minutieux travail d’investigation qui leur a permis de localiser et d’isoler d’abord deux conteneurs dans lesquels six véhicules de marque française (Citroën DS et Peugeot) seront découverts. En collaboration avec le Bureau Interpol Dakar, l’Unité mixte de Contrôle des Conteneurs (UMCC) et la Cellule de Centralisation des Acquits-à-Caution (CCAC) se sont rendu compte que les véhicules avaient été déclarés volés en France. Aussitôt le destinataire des véhicules a été mis aux arrêts. Ainsi, le travail de renseignement et de contrôle qui a suivi cette première saisie a permis d’intercepter d’autres conteneurs renfermant des véhicules supposés volés en France. Ce qui a permis aux gabelous de saisir 04 conteneurs dans lesquels se trouvaient 12 véhicules volés.
La Douane démantèle un réseau de trafics de faux documents
Restons avec cette opération des douaniers qui a eu des ramifications. La découverte de ces conteneurs de véhicules volés a permis au bureau des Investigations criminelles et des Stupéfiants de la Direction du Renseignement et des Enquêtes douanières de démanteler un réseau de trafic de faux documents. En réalité, il s’agit d’une entreprise de faussaires implantée à Dakar. Les douaniers ont passé au peigne fin les informations contenues dans les disques durs des ordinateurs saisis dans l’entreprise en question. Ils ont découvert que les propriétaires de l’entreprise se livraient à des manipulations consistant notamment à scanner les originaux des Certificats de Mise à la Consommation (CMC), à changer les dates et numéros d’enregistrement, voire de châssis. Ainsi sur les cartes grises de véhicules étrangers, les mis en cause utilisaient le même procédé en falsifiant les copies. Ils modifiaient les marques, numéros de châssis et dates de première mise en circulation. Face au feu roulant des enquêteurs, les faussaires sont passés aux aveux, indiquant qu’ils se livraient à ces pratiques moyennant une rémunération et que le but visé était de permettre aux détenteurs de CMC de pouvoir proroger frauduleusement le délai de ce document avant de procéder à la mutation du véhicule. Quant aux falsifications sur les cartes grises, elles permettaient à certains transitaires de dédouaner des véhicules destinés au transit vers des pays de la sous-région. La douane a mis la main sur plusieurs personnes qui ont été arrêtées dans le cadre de cette opération.
Mort du chimpanzé vedette du parc Hann, King Kong
Ce n’est pas le légendaire gorille du cinéma, mais un chimpanzé. «King-Kong» de son surnom, le chimpanzé de sexe masculin a été déclaré mort au parc forestier et zoologique de Hann. L’animal est décédé le vendredi 10 juillet 2020. A son arrivée au zoo en 1997, l’animal était déjà âgé de plus 5 ans. Il a donc dépassé la durée moyenne de vie d’un chimpanzé qui est de 23 ans. Il n’avait plus de dents. Une autopsie est en cours pour établir les causes de sa mort. L’animal faisait partie d’un groupe de 5 spécimens qui attirent l’attention des visiteurs du parc.
Le Sytjust corse l’addition
Le Bureau Exécutif National (BEN) du Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a décrété 48 heures de grève renouvelables couvrant les jeudi 16 et vendredi 17 juillet 2020. Les travailleurs de la Justice viennent de boucler un mois de grève. Toutefois, ils sont plus que jamais déterminés à mener le combat de la vérité et du droit pour la Justice et la dignité comme en témoigne leur mobilisation lors de la marche pacifique organisée récemment à Dakar par le SYTJUST. D’après le dernier communiqué rendu public, le fond de la crise n’est rien d’autre que le dessein du ministre de la Justice de s’en prendre aux acquis des travailleurs de la Justice, en représailles aux critiques que le SYTJUST a publiquement formulées à son encontre à l’effet de l’inciter à mettre en œuvre les réformes qu’il a trouvées en place, clé en main. Cette situation conflictuelle est un terreau propice au torpillage des faucons du Ministère de la Justice contre les nouveaux acquis des militants du SYTJUST. En effet, après avoir suggéré au ministre la remise en cause des droits des travailleurs de la Justice et la radiation du Secrétaire général du SYTJUST, ces saboteurs viennent de proposer une nouvelle impertinence au ministre. Celle-ci consiste à initier des gendarmes et des agents de l’administration pénitentiaire au métier de greffier au Centre de Formation judiciaire (CFJ), pour pallier le dysfonctionnement du service public de la Justice.
40 mille francs pour tout voyageur
Le Sénégal a ouvert ce mercredi ses frontières aériennes. Mais cette décision est accompagnée de certaines mesures relevant des dispositifs pour la lutte contre la Covid-19. Avant de prendre l’avion, les voyageurs devront faire des tests. Et pour cela, ils devront débourser 40 000 francs. Une décision prise par l’Etat du Sénégal. « L’Etat du Sénégal a fixé à 40 000 F CFA le prix d’un test de RT-PCR qui est à la charge du voyageur. L’Institut Pasteur de Dakar (IPD) a été désigné, avec d’autres laboratoires, par le Ministère de la Santé pour effectuer ces tests pour lesdits voyageurs », indique un communiqué de l’Institut Pasteur. Selon la même source, les voyageurs sont invités à se présenter 48 heures avant le voyage dans l’un des 2 sites de l’Institut Pasteur de Dakar (36 Avenue Pasteur ou au centre de prélèvement de la VDN, à côté de la Gendarmerie de la Foire) munis des éléments suivants : passeport, billet d’avion attestant du voyage et la somme de 40 000 F CFA. « Parallèlement à ce dispositif spécial aménagé pour les voyageurs, l’IPD, conformément à sa mission de santé publique, continue de réaliser des tests de diagnostics de la Covid-19 à partir des prélèvements effectués et transmis quotidiennement par les districts sanitaires. Le diagnostic dans ce cadre reste gratuit », ajoute le texte.