LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI
JEUX DE CARTES - 600 à l’heure macabre
Le coronavirus est comme cette bête impitoyable qui poursuit sa proie, saute sur elle, la blesse et la dévore. Cette maladie, qui a vu le jour en Chine en2019, a provoqué à la date d’hier 2 157 355 morts. Un décompte qui ne prend pas en charge les morts non déclarés qui ne manquent pas dans un monde aux inégalités sociales très marquées. Au Sénégal, la barre des 500 morts atteinte, a été un moment symbolique et dramatique qui devrait pousser à l’introspection. Hélas ! Nous nous acheminons vers d’autres caps macabres sans que les comportements qui ont participé largement à ces drames ne changent. Le Sénégal a dépassé hier les 600 décès liés à la Covid-19, juste deux semaines après le 500ème mort. Plus de 100 morts en quinze jours. L’heure est plus que grave. La maladie n’épargne personne. Pourtant, ils sont nombreux les Sénégalais qui sont convaincus que le coronavirus n’existe pas. Un déni qui ne fait qu’aggraver une situation déjà catastrophique. Cet étatde choses est avant tout un échec de la communication. Depuis le depuis de cette pandémie, il est constaté un manque de lisibilité dans les actes posés par les autorités. Des contradictions comme cette “tournée agricole” très animée du président de la République dans une partie du pays avec des rassemblements qui violent le protocole sanitaire. Cette inauguration d’un autopont à Yoff, avec la présence remarquable du ministre de la Santé qui s’érige en contre-exemple. Nous n’avons pas oublié le ministre de l’Enseignement Supérieur qui avait enlevé le masque en live à la télé. “J’étouffe là”, avait-il dit à haute voix. Et encore...Des détails qui vont à l’encontre des indications des autorités sanitaires et des messages délivrés aux populations pour stopper le mal. La communication, comme le dit Marc Roussel, est un art de vivre. Elle est exigeante. Nos gouvernants semblent ne pas le comprendre. D’où l’échec ambiant. Les mesures restrictives, leur prolongation et la mobilisation de la force publique ne peuvent être efficaces que si les citoyens sont convaincus. Pour cela, il faut que les autorités donnent des gages par les actes et par le verbe. Pour le moment, elles sont “en mode tâtonnements”. Et la guerre est en train d’être perdue.
Mim Reew
Affaire Mbour4 extension de Thiès
L’affaire des opérations de démolition de constructions irrégulières à Mbour4 extension, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive à travers le pays et même au-delà, a également atterri hier à la barre du Tribunal de Grande Instance de Thiès. Et pour cause, 6 personnes, interpellées dans le cadre des échauffourées entre policiers et populations victimes des démolitions, étaient poursuivies pour voie de fait, trouble à l’ordre public, outrage et blessures sur agents dans l’exercice de leur fonction. Le maître des poursuites avait requis une peine de 6 mois avec sursis, mais le tribunal a finalement retenu la peine d’avertissement de 3 mois avec sursis contre les 4 premiers, en l’occurrence M.L. Bodian, D. Dia, I Diouf et A Sow, tandis que les deux autres ont été relaxés au bénéfice du doute.
Verdict du procès d’Assane Diouf
Assane Diouf croise les doigts et prie que le juge n’ait pas une main lourde. En fait, c’est aujourd’hui que le tribunal correctionnel de Dakar va rendre le verdict du procès d’Assane Diouf tenu le 15 janvier dernier. Si le tribunal suit le réquisitoire du parquet, Assane Diouf va écoper une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 8 mois ferme. Il est poursuivi pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, rébellion et provocation directe à une manifestation. Mais il faut préciser que son avocat, Me Ciré Clédor Ly, a introduit une requête pour lui obtenir la liberté provisoire. La requête a été rejetée par le tribunal. Assane Diouf a été arrêté le 1er juin 2020 à Guédiawaye.
Colère des habitants de Fann Résidence
L’entreprise privée de Btp, qui est peu soucieuse de la règlementation en matière de construction, a été stoppée net hier par les éléments de Direction de Surveillance et de Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS). En fait, cette entreprise de Btp dont le chantier se trouve sur le site de l’ancien supermarché Hoballah, avait fini par rendre inhabitable ce coin du paisible quartier de Fann Résidence. Une nuisance sonore insupportable. A cela, s’ajoutent des désagréments occasionnés par les nombreux camions qui transportent les gravats. Ce qui avait perturbé même la circulation sur la corniche ouest, axe stratégique très emprunté par les usagers de la route surtout pendant les heures de pointe. Cette situation a irrité les résidents qui ne savaient plus à quel saint se vouer. C’est ainsi que la Direction de Surveillance et de Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS) qui a été alertée, y a déployé des gendarmes. Ces derniers ont sommé l’entrepreneur de mettre fin à cette situation en apposant sur le mur du chantier «Arrêt Dscos». Les gendarmes ont sommé l’entrepreneur de revoir son planning pour éviter une quelconque nuisance. La quiétude est revenue dans le coin.
Nominations
Le chef de l’Etat a procédé hier, à la nomination de cadres à des postes stratégiques, en réunion de conseil des ministres. L’adjoint au Gouverneur de la région de Kaffrine, chargé des Affaires administratives, Abdou Ba est nommé Directeur général du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. Il remplace Oumar Ba. L’administrateur civil, Mame Khady Sidy Aly Badji est promue Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) au ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public. Abdourahmane Ly, lui, est nommé Directeur de l’Insertion du ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion.
Moussa Baldé
Restons à la réunion du Conseil des Ministres pour signaler le réaménagement au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Francis Diouf, Inspecteur technique au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, a changé de poste. Il a été nommé Inspecteur des affaires administratives et financières (IAAF) audit ministère, un poste vacant. Il est remplacé par l’enseignant, Abdourahmane Baldé qui devient le nouvel inspecteur technique au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement ruraL.
Deux décès liés à la Covid-19 à Touba
C’est la montée en flèche de la contamination au coronavirus dans le district sanitaire de Touba malgré la campagne de sensibilisation des autorités sanitaires. Le bilan d’hier fait état de 10 nouveaux cas dont 02 cas contacts et 08 cas issus de la transmission communautaires. Les malades hospitalisés sont au nombre de 17 et 03 cas graves sont en réanimation. Cependant, la pandémie a emporté hier deux patients à Touba portant à 86 le nombre de personnes décédées du coronavirus depuis son apparition dans le pays le 02 mars 2020. A la date d’hier, le district sanitaire de Touba cumule 1102 cas positifs dont 693 guéris.
Dame Amar et Cie condamnés à 6 mois ferme
Le verdict est tombé dans l’affaire Hiba Thiam, la jeune fille décédée, d’une overdose lors d’une soirée privée dans un appartement sis aux Almadies, dans la nuit du 3 au 4 avril dernier, en plein couvre-feu. Les prévenus Dame Amar, Papa Diadia Tall, Alia Bakir, Fatoumata Jacqueline Rigal alias Choupette et Djibril Ndiogou Bassène alias Nekh ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Dakar à 6 mois ferme pour détention de drogue et non-assistance à une personne en danger. Le policier Lamine Diédhiou a été condamné à 6 mois avec sursis pour corruption passive. Plus chanceux, Louty Ba et Amadou Niane ont bénéficié de la relaxe. Cependant, les prévenus ont déjà purgé leur peine puisqu’ils ont fait 10 mois en détention préventive. Ils ont été relaxés pour le délit d’association de malfaiteurs. En sus de la peine, ils doivent allouer solidairement 50 millions Fcfa à la famille de la défunte qui réclamait 1 milliard Fcfa. La défense a annoncé sa décision de faire appel.
Plainte contre Me Moussa Diop
La guerre à laquelle se livrent l’ancien directeur de Dakar Dem Dikk (DDD), Me Moussa Diop et son successeur Oumar Boun Khatab Diop est loin d’être terminée. Selon des informations de «L’As», ce dernier a décidé de saisir la justice pour contraindre Me Moussa Diop à restituer les indemnités qu’il a déjà reçues et faire annuler la dette de 90 millions Fcfa que réclame le président d’Alternative générationnelle (Ag/Jotna). Me Moussa Diop ne disposant pas d’un contrat de travail à DDD correspondant à un emploi effectif, cumulativement avec ses fonctions de Directeur général, il ne pouvait pas invoquer la rupture d’un quelconque lien contractuel pour bénéficier de droits légaux 28,064 millions Fcfa encore moins d’une indemnité de départ de 120 millions Fcfa, précisent des sources de «L’As». Déjà, Me Diop a reçu 30 millions Fcfa sur les indemnités départ. Nos interlocuteurs ajoutent que la rémunération et les avantages des Directeurs généraux ne prévoient aucune indemnité de fin de mission. Ainsi sur «la base de l’illégalité présumée de la perception de ces sommes, qui ne repose sur aucun fondement juridique, Dakar Dem Dikk a suspendu tout paiement et va utiliser toutes les voies de droit appropriées pour obtenir le remboursement intégral des montants que Moussa Diop a indûment perçus. DDD, par l’intermédiaire de ses avocats, a saisi le juge pour cette prétendue dette qui n’est ni certaine, ni exigible», nous signale-t-on.
Poursuites contre Me Moussa Diop (bis)
Ne quittons pas l’ancien directeur général de 3Det son successeur qui se livrent à une guerre sans merci. Il nous revient que Oumar Boun Khatab Diop remet en cause la résolution du Conseil d’Administration de la société du 03 janvier 2019 octroyant des indemnités de départ à Me Moussa Diop. Il est indiqué dans la résolution qu’il peut être négocié un moratoire, qui ne devra pas excéder un an, à compter de la date de cessation de vos activités. Cette cessation étant intervenue le 15 septembre 2020, rapportent nos sources, la mise en demeure de Me Diop «est pour le moins, hâtive» aux yeux de nos interlocuteurs. A en croire nos sources, «avant détection de l’irrégularité de la perception des droits légaux et des indemnités de départ, Dakar Dem Dikk lui a déjà alloué 28,064 millions Fcfa nets, au titre des droits légaux, et 30 millions Fcfa sur les indemnités départ». C’est par la suite que le nouveau directeur s’est rendu compte de l’illégalité présumée de la perception de ces sommes. Alors, il a décidé de suspendre le paiement du reliquat des 90 millions Fcfa que réclame Me Diop. La société compte poursuivre en justice l’ancien directeur général afin qu’il rembourse l’argent qu’il a encaissé. Pour rappel le tribunal a autorisé mardi Me Moussa Diop d’effectuer des saisies sur les comptes de 3D jusqu’à hauteur de 90 millions Fcfa, somme que lui doit la société. Les avocats de 3D ont saisi le juge pour contester la dette. Affaire à suivre.
Revue coopération Gendarmerie-EFS
La revue des actions réalisées en 2020 par la Gendarmerie nationale dans le cadre de la coopération avec les Éléments Français au Sénégal, a été faite hier sous la présidence du Général de corps d’armée, Jean Baptiste Tine. Ce dernier a présidé hier la réunion de coordination sur le suivi de la coopération entre la Gendarmerie et les Éléments Français au Sénégal. Après avoir dressé le bilan de l’année passée, les deux parties se sont penchées sur les perspectives en fixant des objectifs pour l’année 2021. A la fin de la rencontre, le Général Jean Baptiste Tine a fait un don de trois chevaux de la gendarmerie nationale à la section hippique des éléments français au Sénégal. Les chevaux sont remis au général de brigade Michel Delpit. Dans le cadre de cette coopération, les éléments français au Sénégal ont contribué au renforcement de capacités de gendarmes avec la formation tactique des escadrons de surveillance et d’intervention (ESI), la formation des unités nautiques, des stages en cybersécurité et des missions prévôtales sans oublier leur accompagnement à l’élaboration du Système informatique de gestion des ressources humaines SIGR