LES PIQUES DE L'AS DE CE LUNDI

Criminalisation du viol et de la pédophilie
Les femmes juristes seront davantage en colère contre le gouvernement. Malgré leur insatisfaction du projet de loi criminalisant le viol et la pédophilie, les autorités ne comptent pas revoir le texte. A moins que l’Assemblée le fasse. D’après des sources de «L’As», le texte sera examiné en commission cette semaine. La conférence des présidents qui s’est réunie vendredi en a décidé ainsi.
Agression d’un douanier à Mbao
Il faut éviter d’être dans certains endroits à certaines heures à Dakar. Car les agresseurs y dictent leurs lois. «L’As» a appris hier dans la soirée qu’une bande de malfaiteurs a agressé un agent de Douane et un autre individu à Mbao, à hauteur du garage des camionneurs maliens. Après leur forfait, les agresseurs ont pris la fuite.
La Gendarmerie tue une dame à Kanel
Les populations du Fouta sont remontée contre les gendarmes. Un véhicule de gendarme a fauché la dame Dianga Kassé. Cela s’est passé au village de Hamady Ounaré, dans le département de Kanel. Née le 1er janvier 1989, Dianga Kassé est inhumée dans la douleur. Elle a laissé derrière elle, trois jeunes filles. Mais l’accident a suscité l’ire des populations de cette partie du Fouta qui ont affronté les pandores. Aux dernières nouvelles, la famille a porté plainte.
Panique à Ziguinchor
C’était la panique hier dans la soirée à Ziguinchor. Le poste électrique de Senelec qui se situe vers le rond point Jean Paul II au quartier Escale, a explosé avant de prendre feu. Ce qui a obligé Senelec à couper la fourniture d’électricité, plongeant ainsi la ville dans la pénombre. Mais les Sapeurs-pompiers ont réussi à maîtriser le feu.
Aly Ngouille Ndiaye sur les rapports Police-Presse
Invité de l’émission «Point de vue» hier sur la RTS, le ministre de l’Intérieur s’est prononcé sur le traitement que les forces de l’ordre ont réservé à la presse vendredi dernier, lors du sit-in avorté du collectif «Noo Lank». Pour Aly Ngouille Ndiaye, les journalistes et autres professionnels de l’information ne doivent pas être brutalisés dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Il a déploré la situation avant de préconiser que les journalistes portent, à l’occasion des manifestations, des tenues, faisant allusion aux gilets, afin qu’on puisse les identifier facilement. Il envisage d’ailleurs de réunir les différents acteurs pour une meilleure collaboration. «On ne doit pas arrêter les journalistes parce qu’ils font leur travail. S’il n’y a pas de presse, il n’y aura pas de témoignages», a-t-il indiqué à ce propos.
L’exemple d’Abdou Karim Fofana
Le ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana, s’est illustré de belle manière ce weekend à Fatick. Venu présider le forum sur les enjeux de l’urbanisation organisé par le député maire de Diakhao, Abdou Karim Fofana a beaucoup fait parler de lui de par sa simplicité et son accessibilité. C’est sans tambours ni trompettes qu’il est arrivé sur les lieux abritant la manifestation. D’ailleurs, il a fallu que le MC l’annonce pour que le public se rende compte de sa présence. Tellement, il est passé inaperçu. Son attitude a séduit plus d’un. Un tel comportement devrait inspirer les autorités politiques de Fatick qui semblent avoir un problème avec l’humilité.
26 mois sans salaire à Sigelec
Les 150 travailleurs de la Société Industrielle de Générateurs Electriques (Sigelec) sont dans un total désarroi. Et pour cause, ils sont restés 26 mois sans salaire. En effet, l’usine est à l’arrêt total depuis janvier 2018 et les travailleurs envoyés au chômage technique. Et depuis lors, se désole Boubacar Sidy Diallo membre du collectif des travailleurs de Sigelec, la direction de la boite ne fait rien pour restaurer la dignité des travailleurs, au contraire elle affiche une indifférence qui frise le mépris. Il estime que rien n’est fait pour ouvrir le capital, vendre des parts à d’autres et permettre à l’entreprise de redémarrer ou même la liquider totalement. Les travailleurs, qui ont tenu une assemblée générale devant l’usine, pour manifester leur courroux et dénoncer l’indifférence de la famille Seydi, héritière de l’usine, ont réclamé l’audit de l’entreprise, avant d’appeler l’Etat à leur venir en aide.
26 mois sans salaire à Sigelec (Bis)
Selon Moussa Kéita, l’audit est une étape importante car les produits de l’usine, en l’occurrence les piles, n’ont jamais fait l’objet de mévente. Dans un premier temps, les piles étaient données aux commerçants qui allaient vendre avant de venir verser, mais au moment de la fermeture, les commerçants déposaient d’avance leur argent en attendant la livraison, tellement les choses marchaient. Boubacar Sidy Diallo souligne que la situation est aujourd’hui insupportable, les 150 travailleurs sont seuls face à leur destin et même les syndicats auxquels ils étaient affiliés semblent les ignorer. Il trouve que ce calvaire ne peut plus durer. Par conséquent, si dans 15 jours, indique-t-il, si rien n’est fait, les travailleurs observeront une grève de la faim devant la direction générale de l’entreprise sise à Dakar. A l’en croire, des ménages s sont brisés, car les travailleurs sont sans salaires depuis plus de 2 ans, sans IPM, encore moins une coopérative de consommation. Et pour cause, les retenues à la source opérées par l’entreprise n’ont pas été reversées depuis belle lurette.
Dr Babacar Diop à la clinique
Dr Babacar Diop n’est pas sorti indemne de la prison. L’enseignant au département de philosophie est interné dans une clinique depuis sa libération. C’est l’agression dont il a fait l’objet à la prison de Rebeuss qui lui a valu cette hospitalisation. Néanmoins, il tient à manifester sa solidarité à Guy Marius Sagna et à tous les autres «otages du Palais» non encore libérés. Pour Babacar Diop, la délivrance de ces otages reste une priorité pour les Forces Démocratiques du Sénégal. Dr Diop remercie ses amis et compagnons de lutte qui ont su taire tout clivage politique pour lui manifester leur solidarité générationnelle. A ce propos, il remercie les étudiants et les enseignants du supérieur (Saes, Sudes) qui ont compris qu’il est «un symbole et un patrimoine que l’Université a le devoir de protéger». Il adresse ses remerciements aussi aux membres des Fds, notamment le mouvement des étudiants qui a été à l’avant-garde du combat pour sa libération. L’universitaire n’a pas oublié dans ses remerciements les organisations de la société civile et le peuple.
Plainte contre des gardes agresseurs
Restons avec Dr Babacar Diop qui compte ester en justice contre les agents de l’administration pénitentiaire qui l’ont agressé en prison. Les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) estiment que le timing de l’agression contre leur secrétaire général est suspect (10h30 minutes). L’agression a eu lieu à quelques heures de sa libération. Il a été attaqué et torturé par quatre gardes pénitentiaires clairement identifiés d’après un communiqué parvenu à «L’As». Son parti soupçonne une consigne qui était d’éviter, à tout prix, que le leader de FDS ne sorte de la prison avec toute son intégrité physique. Les FDS s’indignent devant l’agression lâche et barbare subie par Dr Babacar Diop et exigent que la lumière soit faite, dans les meilleurs délais, sur cette affaire. Les FDS prendront, en rapport avec les avocats de Dr Babacar Diop, toutes les dispositions nécessaires pour que les auteurs et les commanditaires de cette agression soient sanctionnés conformément à la loi. En ce sens, une plainte sera déposée en début de semaine.
Me Wade rend hommage à Camou
L’ancien président de la République du Sénégal compatit à la douleur de la presse à la suite de la disparition du Directeur de Publication de Walf Quotidien. En tant que premier employeur de Abdourhamane Camara au journal Takusaan, Me Wade dit apprendre avec tristesse le rappel à Dieu du patron de Walf Quotidien. Le pape du Sopi retient de lui le sourire permanent qui illuminait sa figure comme une intelligence supérieure qui rit sous cape de ceux qui ne comprennent pas. A l’en croire, Camou comme l’appellent ses intimes est resté fidèle à Walfadjri dont il était la cheville ouvrière jusqu’à ses derniers instants. D’après Me Wade, le défunt n’a jamais été de connivence avec les pouvoirs qu’il laisse passer. Un fait rare qui mérite d’être souligné à ses yeux. Homme de conviction, doublé d’une humilité non feinte, dit-il, Camou est connu pour sa rigueur professionnelle et morale, mais aussi sa simplicité et sa générosité. Pour Me Wade, son engagement personnel et son infatigable plaidoyer en faveur du respect des faits lui ont valu d’avoir été un journaliste chevronné. L’ancien Président présente ses sincères condoléances à sa famille du défunt et prie Allah de lui accorder son pardon et de l’accueillir dans son Paradis.
Pêcheurs disparus
Des informations faisant état du retour des 11 pêcheurs de Thiaroye Sur Mer disparus ont fait le tour de la toile le week-end. Le président des fraises de Thiaroye sur Mer, Samba Ngor Guèye, joint par «L’As», dément l’information. A l’en croire, les recherches se poursuivent pour retrouver ces 11 pêcheurs portés disparus en mer depuis plus d’une vingtaine de jours. Selon lui, il s’agit d’une manipulation.
Grogne des ex-travailleurs de Africamer
Les ex-travailleurs d’Africamer continuent désespérément de réclamer à l’Etat du Sénégal leurs indemnités estimées à plus de 308 millions Fcfa via l’agent liquidateur de ladite société, Assane Soumaré, en service à la Caisse de Sécurité Sociale.Ils exigent aussi la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la vente de la société. Selon les ex-travailleurs d’Africamer, le liquidateur a fait état de la vente de la société à 2,7 milliards Fcfa alors que les députés ont révélé qu’Africamer a été vendue à 9 milliards Fcfa. Ils menacent d’organiser une marche ou d’observer une grève de la faim.
Prix Ejicom du journalisme
L’Ecole Supérieure de Journalisme des Métiers de l’Internet et de la Communication (E-jicom) a célébré samedi dernier le travail et le talent des jeunes journalistes. A l’occasion de la 2e édition des Prix E-jicom de journalisme, 6 confrères ont été primés en radio, télévision, presse écrite, presse en ligne, un grand prix et un prix spécial Reporters Sans Frontières (RSF) sur la liberté de la presse. Le Grand prix est revenu à Gaustin Diatta du journal «EnQuête sur son travail sur le «bradage du domaine maritime public de Kayar». Dans la catégorie presse écrite, Mor Amar, du même organe de presse, s’est vu décerner le Prix du meilleur reportage pour son article sur la centrale à charbon de Sendou. Concernant la presse en ligne, l’article de Ibrahim OlouNdiaye de «Ouestaf News» sur l’auto-suffisance en riz au Sénégal a remporté le prix. Un prix d’encouragement a été décerné dans cette catégorie à Aliou Diouf du groupe «Emedia» pour son article sur les femmes de Djibidionne. Aucune production de la catégorie télévision n’a mérité un prix. Néanmoins, le jury a attribué le prix d’encouragement à Moussa Ngom de La Maison Des Reporters pour son sujet sur la vente de médicaments illicites. Pour la catégorie radio, c’est Youssouph Bodian de la Radio Futurs Médias (RFM) qui remporte le trophée. Le Prix Spécial RSF a été décerné à Amadou Tidiane Gaye du bureau de Dakar de «Radio Chine Internationale» pour une production sur la liberté de la presse.