LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

Le Procureur corse l’addition pour Cheikh Yérim Seck
Le journaliste Cheikh Yérim Seck a été déféré hier devant le procureur. Visiblement, Serigne Bassirou Guèye veut l’ouverture d’une information judiciaire contre lui en lieu et place d’un flagrant délit. Il a visé les chefs d’accusation de diffusion de fausses nouvelles et de diffamation contre la Gendarmerie. Hier, notre confrère n’a pu faire face au juge d’instruction. Il a donc bénéficié d’un retour de parquet. Avec la levée de boucliers, espérons que le monstre reculera. Il lui est reproché d’avoir déclaré sans preuve que dans l’affaire Batiplus, la Gendarmerie a mis la main sur 4 milliards en espèces et non près de 700 millions comme indiqué par les enquêteurs. Aussi, a-t-il ajouté que pour faire décompte, les pandores ont dû recourir au service d’une dame travaillant dans une banque. Ce qui est faux d’après des gendarmes de la Section de Recherche dont l’audition est attendue.
Le Cdeps exige la libération de Cheikh Yérim Seck
Notre confrère Cheikh Yérim Seck, arrêté par la Gendarmerie dans l’affaire Batiplus, a le soutien de tous les acteurs des médias sans exception. Ces derniers engagent la lutte pour sa libération au moment où Cheikh Yérim Seck fait l’objet d’un retour de parquet. Le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de Presse du Sénégal (Cdeps) considère que l’emprisonnement d’un journaliste, alors que les faits ne sont pas encore établis, suscite une inquiétude quant à la liberté de presse et d’expression. A les en croire, dans ce contexte de pandémie du coronavirus, l’emprisonnement semble encore plus inadapté. Les patrons de presse considèrent l’emprisonnement du journaliste Cheikh Yérim Seck comme un acte d’un autre âge dans une société démocratique. Parce que l’arsenal juridique sénégalais, clament-ils, comporte de nombreuses dispositions attentatoires à la liberté de la presse et la liberté d’expression comme la diffusion de fausses nouvelles, la diffamation, le secret défense, la fermeture administrative d’un organe de presse, etc. Pour le Cdeps, cette situation pose encore aujourd’hui la nécessité de la dépénalisation ou dépersonnalisation des délits de presse. Le Conseil exige la libération immédiate de Cheikh Yérim Seck.
Le Synpics rue dans les brancards
Restons dans l’affaire Cheikh Yérim Seck pour dire que le Synpics n’est pas en reste dans le combat pour la libération de notre confrère. Le secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé, qui a pris langue avec les avocats de M. Seck, marque sa solidarité au confrère avant de rappeler que la protection des sources d’information du journaliste est la base de la liberté de presse et constitue un pilier essentiel de la déontologie journalistique. Par conséquent, précise Bamba Kassé, il ne saurait, en aucune manière, être demandé à un journaliste de trahir ses sources. Donc demander à Cheikh Yérim Seck les preuves de ses propos reste à ses yeux en totale contradiction avec la liberté de la presse. Pour Bamba Kassé, il s’agit d’une démarche inopportune d’autant que l’affaire pour laquelle Cheikh Yérim Seck est entendue est pendante devant la justice et fait déjà l’objet de plusieurs traitements dans les médias.
La Convention des Jeunes Reporters dans tous ses états L
a Convention des Jeunes Reporters du Sénégal s’y met. Les jeunes reporters s’inquiètent des atteintes répétitives et dangereuses orchestrées par le régime actuel contre la liberté de la presse. Pour eux, l’arrestation de Cheikh Yérim Seck pour diffusion de fausses nouvelles n’est qu’une dernière et honteuse illustration. Puisque, disent-ils, les atteintes à la liberté de presse ne cessent de s’empirer depuis l’avènement de Me Malick Sall à la tête du département de la Justice. Mais au-delà de la personne de Cheikh Yérim, la convention des jeunes reporters craint que ses membres qui travaillent sur des dossiers sensibles et relatifs à la bonne gouvernance, à la justice et à la corruption, ne soient les prochaines victimes de cette jurisprudence inique.
Macky Sall chez Mimi Touré
Malgré la psychose, le chef de l’Etat s’est rendu hier au domicile de la présidente du Conseil économique social et environnemental pour lui présenter ses condoléances à la suite du rappel à Dieu de la mère de cette dernière. Sans tambour ni trompette, Macky Sall y a débarqué avec seulement deux gardes. Lorsqu’il a pris la parole, il a surtout rappelé son compagnonnage avec Aminata Touré pour la préservation du pays depuis 2011. Lui renouvelant sa confiance, le chef de l’Etat a également salué son engagement. Dans le même sillage, le Président a indiqué que la défunte fut aussi sa mère qui lui prodiguait des conseils. Au nom de la famille, l’ancien ministre Madieyna Diouf a remercié le chef de l’Etat avant de magnifier les relations qu’il entretient avec Aminata Touré. En définitive, Mimi Touré qui lui a présenté ses collaborateurs, parents et alliés, a remercié son hôte pour la spontanéité de son geste qui atteste des relations fraternelles qui les lient. Mimi Touré a perdu sa mère Nafissatou Sow avant-hier. Elle a été enterrée à Yoff. L’AS présente ses sincères condoléances à la famille éplorée.
Abdou Diouf chez Mimi
Dans une de nos précédente éditions, nous vous révélions que Me Wade était à Dakar depuis plus d’un an et était en train de rédiger ses mémoires. Eh bien ! Il n’est pas le seul parce que son prédécesseur Abdou Diouf est également dans la capitale sénégalaise depuis plusieurs mois. D’ailleurs hier, il a été aperçu au domicile familial d’Aminata Touré où il était venu présenter ses condoléances à l’ancienne Première ministre qui a perdu sa mère. Il a été précédé par Macky Sall qui y est allé vers 15 heures. Dire que pour la première fois, nous avons deux anciens présidents qui vivent discrètement dans le pays. C’est rare pour être souligné.
Le Dc de Aly Ngouille Ndiaye et huit autres testés positifs
Le ministre de l’Intérieur a bien fait de se mettre en quatorzaine. Heureusement d’ailleurs qu’il a été testé négatif à la covid-19. En revanche, L’AS a appris que son directeur de cabinet et huit autres personnes contacts du major testé positif en fin de semaine dernière ont été contaminées. Pour la plupart, ce sont des asymptomatiques. D’ailleurs, le cabinet a été désinfecté. Prompt rétablissement à ce beau monde.
Crépitement d’armes à Adéane
Le retour des populations déplacées à cause du conflit casamançais ne sera pas une chose aisée pour l’Armée nationale. Après deux accidents liés à l’explosion de mines antichar qui a fait des victimes dans les rangs de l’armée, les hostilités ont repris hier dans la commune d’Adéane. En effet, les populations de cette commune du département de Ziguinchor ont été réveillées hier par des détonations à l’arme lourde. Pendant plusieurs heures, elles ont entendu des crépitements et détonations d’armes provenant, d’après des sources concordantes, de la zone de Bilass, un village abandonné par les populations. Il faut rappeler que l’armée est déterminée à mener jusqu’au bout l’opération pour le retour des déplacés.
Un magistrat, un greffier et un agent de sécurité chopent le virus
Le coronavirus se propage dans le temple de Thémis. Après le magistrat du tribunal du Travail, d’autres travailleurs de la justice ont chopé le covid-19. Le Secrétaire général de la Cour d’appel de Dakar informe à travers un communiqué que trois cas positifs à la covid-19 sont découverts parmi les membres du personnel du Tribunal Hors Classe de Dakar. Il s’agit, d’après nos sources, du magistrat cité alors dans un communiqué du Ministère de la Justice, d’un greffier et d’un agent de sécurité. Pour éviter la propagation du virus, les autorités judiciaires ont décidé de suspendre les audiences publiques au Palais de Justice, à l’exception de celles des flagrants délits. Ce, jusqu’au vendredi 03 juillet.
Radicalisation des travailleurs de la Justice
Les travailleurs de la Justice en mouvement d’humeur depuis lundi se radicalisent pour contraindre le ministre de la justice à accéder à leur requête. Le Bureau Exécutif National du Sytjust, qui a évalué les deux jours de grève, s’est félicité que dans la quasi-totalité des juridictions, les audiences ne se sont pas tenues, faute de greffiers. Malgré cette crise, le Sytjust constate pour le déplorer que la chancellerie est restée de marbre, continuant d’ignorer royalement les préoccupations des travailleurs de la Justice. Pour le secrétaire général du Sytjust, cette posture de dédain ne correspond pas au sens des responsabilités attendu de la part d’un Garde des Sceaux. Face à cette attitude qu’ils trouvent inadmissible, les travailleurs de la Justice n’ont d’autres choix que «la radicalisation du combat pour défendre leur dignité». Le bureau appelle les travailleurs à la mobilisation pour la réussite de la marche pacifique vendredi prochain à Dakar.
Incendie d’une mosquée à Mbodiène
La mosquée de Mbodiène, village situé dans l’ouest de la commune de Nguieniène (Mbour), a été ravagée par un incendie. L’autel a complètement été consumé par les flammes. Sur les lieux, les taches noirâtres témoignent à suffisance de la violence du feu. Face à cette situation dont l’origine de l’incendie n’est pas encore élucidée par les éléments de la gendarmerie de Joal, l’imam soupçonne un acte prémédité. Moussa Sène racont : « Vers 5h du matin, j’ai trouvé la porte entrouverte. J’ai regardé pour voir s’il y avait quelqu’un et j’ai vu les flammes. Je suis allé réveiller les riverains. Nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu, puisqu’il n’y a pas eu de pertes en vies humaines», a t-il témoigné.
Distribution de vivres à Mbour Enfin !
La distribution de l’aide alimentaire destinée aux familles démunies a commencé dans le département de Mbour. Hier, lors de la cérémonie de lancement de la distribution des vivres qui s’est tenue à Joal, le préfet Mor Talla Tine a rassuré que l’opération se passera dans la transparence. L’opération va durer au maximum une semaine dans les 16 communes du département. Pour éviter l’affluence des bénéficiaires, 80 sites ont été mis en place sur l’ensemble du département.
Démarrage des vols intérieurs
Les vols intérieurs ont repris depuis lundi comme annoncé par le ministre du Tourisme et des Transports aériens. Mais cette reprise était conditionnée par une mise en place d’un dispositif sanitaire. Ainsi, à cet effet, le ministre Alioune Sarr a visité les aéroports Blaise Diagne et de Ziguinchor pour vérifier le dispositif installé, visant à réduire les risques de contamination et de propagation de la Covid-19 dans l’environnement aéroportuaire. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens se dit satisfait de la mise en œuvre effective des règles sanitaires applicables au transport aérien, édictées par le Ministère de la Santé et recommandées par les organisations internationales de l’aviation civile et de la santé. Il invite les passagers à s’approprier ces règles.