LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI
Macky Sall à bord d’Air Sénégal
Qui mieux que le chef de l’Etat peut vendre le pavillon national ? Macky Sall, en sa qualité de Vrp du Sénégal, est en train de faire la publicité de la compagnie Air Sénégal. En effet hier, il a rejoint Paris à bord du nouvel Airbus Neo de la compagnie aérienne nationale. Le président de la République en a profité pour lancer un appel pressant en direction du secteur privé national pour qu’il intègre le capital de la compagnie détenue entièrement par l’Etat. Un appel qui ne devrait pas tomber dans l’oreille d’un sourd, d’autant que le secteur privé était bien représenté par Me Amadou Moustapha Ndiaye, célèbre notaire de la place de Dakar et Mar Thiam, Pdg de GETRAN, tous deux très proches de Macky Sall. Pour rappel, GETRAN est la première société à avoir cru aux projets du Président à Diamniado et y a érigé des immeubles. C’est elle aussi qui a réalisé la gare du TER de Diamniado en «Fast Track».
Dionne s’installe au Palais
Le désormais ex-Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne, a quitté la Maison Militaire. Le nouveau ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence, s’installe au Palais de la République à partir de ce mercredi. D’après des sources de «L’As», Maxime Jean Simon Ndiaye a déjà vidé son bureau. Il devrait rejoindre le Building administratif. Ainsi avec la promulgation de la loi sur la suppression du poste de Premier ministre, Macky Sall devient le chef du Gouvernement.
Suppression du poste de PM en vigueur
Désormais, il ne faut plus appeler Mohammad Boun Abdallah Dionne Premier ministre. La suppression du poste de Premier ministre est entrée en vigueur depuis hier. En effet, le président de la République a promulgué, hier, la loi constitutionnelle portant notamment suppression du poste de Premier ministre. La Primature n’existe plus dans l’architecture institutionnelle du Sénégal et Mohammad Boun Abdallah Dionne reste maintenant ministre d’Etat et Secrétaire général de la présidence de laRépublique.
Suppression du poste de PM en vigueur (bis)
Restons avec la suppression du poste de Premier ministre pour dire qu’elle a entrainé de facto la démission de Mohammad Boun Abdallah Dionne et sa nouvelle équipe gouvernementale. Sans tambours ni trompettes, Dionne a rendu le tablier. Aussitôt, le président de la République a pris le décret n° 2019-904 portant composition du gouvernement. Selon le ministre porte-parole du gouvernement Ndèye Tické Ndiaye Diop, le chef de l’Etat a renouvelé sa confiance aux ministres et Secrétaires d’Etat en fonction avant la révision constitutionnelle.
Fallou Sène, un an après sa disparition
Un an déjà que Fallou Sène est tombé au front lors d’un accrochage entre étudiants réclamant leurs bourses et des gendarmes. Depuis lors, des membres de la famille du défunt ont été recrutés par l’Etat, mais le dossier en justice est au point mort. L’auteur du tir fatal est toujours libre, couvé par le voile de l’impunité. Les étudiants de Saint- Louis ont marché hier pour commémorer le premier anniversaire de sa disparition, mais aussi et surtout réclamer justice pour leur défunt camarade. D’ailleurs, il n’y aura pas cours dans plusieurs universités qui demandent ainsi le déclenchement de la procédure judicaire en vue de démasquer le tueur.
Neuf conseillers municipaux exclus
Le Conseil municipal de Djeedah ThiaroyeKao dans la banlieue ne badine pas avec les absentéistes. Le maire, Dr Cheikh Dieng du Pds, et ses conseillers ont pris la décision d’exclure neuf conseillers municipaux qui se sont absentés délibérément du Conseil depuis plus de quatre ans. D’après eux, il s’agit d’une application du Code des collectivités locales en son article 157, qui donne droit au Conseil d’exclure tout conseiller qui s’est absenté sans justificatifs valables pendant une durée déterminée par la loi.
Lamine Diallo et le pétrole
Décidément, Mamadou Lamine Diallo adore les questions de pétrole et de gaz. Il en parle de manière systématique chaque mardi à l’occasion de sa fameuse Questekki. Hier, le président du mouvement Tekki n’a pas dérogé à la règle. Selon Mamadou Lamine Diallo, le chef de l’Etat n’envisage pas un seul instant que le pétrole et le gaz figurent au menu des discussions lors de la journée nationale du dialogue. Or, soutient-il, c’est la découverte des hydrocarbures en grande quantité qui est à l’origine du bouleversement institutionnel de notre pays, engagé tout seul par Macky Sall. A l’en croire, le peuple doit savoir que Macky Sall mène ses réformes dans le but d’asseoir un pouvoir autocratique pour partager nos ressources naturelles, gaz, pétrole et terres. Mais c’est peine perdue, parce que dit-il, «cela n’empêchera pas la vérité d’éclater dans l’affaire Arcelor Mittal, Petrotim, entre autres».
Tekki tire sur la société civile
Restons avec le député Mamadou Lamine Diallo qui s’en prend également au ministre de l’Intérieur. Pour lui, Aly Ngouille Ndiaye a commencé ses manœuvres pour diviser l’opposition. Car dans son schéma de «dialogue», il propose 15 représentants pour la mouvance présidentielle, 15 pour l’Opposition et 15 pour les Non alignés. Or, rappelle-t-il, au Sénégal, il n’y a pas de non alignés. «C’est une duperie inacceptable. On est du pouvoir ou de l’opposition, c’est tout». Idem pour la société civile classique qui, dit-il, s’est alignée du côté de Macky Sall en soutenant le parrainage. Il ne comprend pas pourquoi cette société civile qui s’est construite dans la lutte contre la corruption et pour le renforcement de la démocratie, n’a jamais dénoncé le «parrainage corrompu». Mamadou Lamine Diallo invite les leaders de l’opposition à ne pas tomber dans cette mascarade de Macky Sall. Pour lui, «un dialogue sérieux, c’est un face-à-face Pouvoir et Opposition, modéré par des personnalités neutres et hors de tout soupçon et que le Président Macky Sall s’engage à ne mettre en œuvre que les consensus obtenus».
Le cas Mamadou Woury Diallo L’affaire du détenu
Mamadou Woury Diallo est toujours au devant de la scène. Ce détenu qui a été arrêté dans l’affaire de trafic de faux médicaments à Touba Bélel et condamné à 5 ans de prison est introuvable. Nos confrères de la «Rfm» ont confirmé les soupçons. En réalité, Mamadou Woury Diallo a bien bénéficié d’une grâce présidentielle. Il faisait partie des 1066 prisonniers bénéficiaires de cette grâce. Il y a un parfum de scandale quelque part dans cette affaire, d’autant que son dossier était pendant devant la Cour d’appel. Mais son avocat qui se plaint de l’acharnement dont son client fait l’objet, déclare qu’il a bénéficié « d’une grâce humanitaire».
Le Forum du justiciable crie au scandale
Le Forum du Justiciable crie au scandale. Pour son président Babacar Ba, c’est tout simplement scandaleux ce qui s’est produit lundi dernier dans le procès en appel d’Amadou Woury Diallo et de Bara Sylla, condamnés à 5 ans de prison pour trafic de faux médicaments. Le juge a relevé qu’il n’y avait aucun document dans le dossier carcéral de Diallo qui pouvait attester la grâce présidentielle. Pour Babacar Ba, ce fait inédit a amené le juge à renvoyer l’affaire au 27 mai afin que toutes les vérifications soient faites. Le Forum du justiciable interpelle l’administration pénitentiaire, le ministre de la Justice et le Directeur des Affaires Criminelles et des Grâces sur cette affaire d’une gravité extrême et qui est en train de ternir l’image de la justice sénégalaise. Au procureur de la République, il l’invite à ouvrir une enquête.
Aminata Mbengue Ndiaye à l’Anam
En mode «Fast Track», le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, en compagnie de son Secrétaire général, de son Directeur de cabinet et de l’ensemble des Directeurs et Chefs de service de son cabinet, a procédé à une visite de proximité à l’Agence Nationale des Affaires Maritimes (Anam), hier. Aminata Mbengue Ndiaye y a été reçue par Massamba Achille Guèye, coordonnateur interne de l’Agence, entouré des directeurs, conseillers et chefs de départements, en présence de Ibrahima Kamara, président du Conseil de surveillance de l’Anam. «J’ai suivi avec grand intérêt la présentation de l’Agence, dans son environnement général, depuis l’esquisse du profil maritime de notre pays jusqu’aux difficultés rencontrées dans la conduite de certains projets, en passant par l’organisation et les missions. Cela m’a permis de m’imprégner davantage de la réalité des Affaires maritimes aux niveaux national, régional et international», a-t-elle dit. C’est à cet égard qu’elle est responsable, entre autres, de l’administration de sécurité maritime, mais également de l’Autorité nationale de Sûreté portuaire, en vertu du Code international de sûreté des navires et des installations portuaires (Code ISPS).
Aminata Mbengue Ndiaye à l’Anam (bis)
«J’ai pu noter que parmi les projets présentés, certains sont déjà achevés avec succès ; c’est le cas du ponton de Carabane, du patrouilleur de haute mer, le Fouladou, géré par la Marine nationale, le Miep 1 qui a permis l’acquisition des navires Aguène et Diambogne, la construction d’un complexe de 2000 tonnes à Ziguinchor et la construction du port de Ndakhonga. Cette dernière composante n’a pas encore démarré son exploitation, en raison du retard de dragage du chenal d’accès. Sur les différents projets en cours, le rythme des travaux se déroule normalement; mais il est noté des difficultés de mobilisation et de dotation budgétaires», souligne Aminata Mbengue Ndiaye. «J’engagerai sans délai les diligences nécessaires auprès des ministères compétents pour la levée de ces contraintes, afin que les délais impartis aux projets soient respectés. En ce qui concerne les belles perspectives qui sont présentées, le programme spécial a retenu toute mon attention en ce qu’il apporte une réponse durable aux multiples accidents de transport fluviomaritime. En effet, ce projet envisage des dessertes sur plusieurs lignes au centre et au Sud du pays, avec des embarcations modernes et sécurisées, des conditions de navigation renforcées par une amélioration des voies navigables et des gares fluviomaritimes. J’y attache donc un intérêt particulier et le soumettrai à la très haute approbation du Chef de l’Etat, ainsi que l’ensemble des projets en maturation», conclut le ministre de la Pêche.
Cambérène II
Camberène II sonne la mobilisation contre le projet d’érection d’une station de pompage par l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). Les populations ne veulent pas voir une station de pompage dans leur quartier. Elles ont tenu à l’exprimer hier à l’occasion d’une mobilisation et menacé de manifester dans les rues. Leur porte-parole, Mansour Diallo, dit à qui veut l’entendre qu’ils n’accepteront jamais la construction d’une station de pompage et qu’ils sont prêts à y laisser leur vie. Ce retraité soutient que les populations ne veulent pas subir le sort des habitants des quartiers des Unité 03 et 07 qui, dès qu’il y a coupure d’électricité, voient les eaux usées dégueuler partout et provoquer en période hivernale des inondations. Selon Mansour Diallo, le Directeur général de l’Onas Lansana Sakho a acheté des parcelles à usage d’habitation pour y construire la station de pompage. Ce qui est illégal et impensable, à leurs yeux, car le projet ne respecte pas les normes écologiques. Les populations se demandent pourquoi le Directeur de l’Onas s’entête à construire la station de pompage. En tout cas, elles ne sont pas prêtes à cohabiter avec des déchets. Les populations alertent le chef de l’Etat sur les risques écologiques et sanitaires.