LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI

JEUX DE CARTES - Va-t-en- guerre...
Ousmane Sonko s’est déjà fait une religion depuis l’éclatement de cette sale affaire de viol. Il a mis en exergue la thèse du complot et accuse le président de la République. Macky Sall a pourtant clairement indiqué qu’il ne s’est pas mêlé à “cette bassesse” mais Sonko persiste et suit sa logique. Sa longue déclaration d’hier est un appel du pied à toutes les “forces vives” de la nation pour “faire face”. Le leader de Pastef va en guerre. Un discours va-t-en-guerre qui tente de mobiliser au-delà de son cercle de militants. Il dit toute son opposition à une quelconque convocation qui ne respecterait pas les procédures normales, comme il l’avait fait lors de sa première convocation par la Gendarmerie. On va vers une confrontation entre Ousmane Sonko et les forces de l’ordre. Car la logique voudrait qu’il réponde à la justice après la levée de son immunité parlementaire. Difficile de prévoir ce qui va se passer dans les prochaines heures. On redoute une escalade de violences qui pourraient engendrer des drames, un lourd passif. Déjà, les manifestations qui ont suivi la convocation avortée de la Section de Recherche ont été particulièrement éprouvantes pour beaucoup de Sénégalais et même pour ceux qui étaient chargés de veiller à notre sécurité. Beaucoup de dégâts collatéraux et de multiples arrestations qui se poursuivent. Ça risque d’être plus grave. Le ton de Sonko est assez grave. Le champ lexical de la guerre, de la confrontation, de la résistance. Le dossier casamançais a été évoqué avec gravité. Des dits, des non-dits et des sous-entendus. Un clin d’œil à cette partie du pays d’où le député est originaire. Une démarche purement politique qui épouse une ligne de défense assumée. Face à l’État qui détient le “monopole de la violence légitime”, Sonko, sabre au clair,tient à résister. Il compte utiliser toutes les armes à sa disposition. Y compris celles non conventionnelles ? Jusqu’où ira-t-il ? Jusqu’où ira le pouvoir ? En attendant de chercher des réponses à ces questions, nous ne pouvons que souhaiter un retour au calme. L’heure est grave. La Covid-19 est encore là. Le Président s’est fait vacciner. Il demande à ses compatriotes d’en faire autant sinon, il menace de donner les vaccins à d’autres pays africains. Un peuple averti en vaut mille.
Miim Reew
Retour de parquet pour Clédor Sène, Guy Marius et Assane Diouf
Après une prolongation de 24h de leur garde à vue, Clédor Sène, Assane Diouf et Guy Marius Sagna ont été déférés hier au parquet par les éléments de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Mais ils ont bénéficié d’un retour de parquet. Ils seront à nouveau présentés au procureur de la République. Tout laisse croire que leur dossier sera transmis à un juge d’instruction. Tous les trois ont été cueillis chez eux par les policiers. Si Clédor Sène a été arrêté calmement, Assane Diouf, lui, a vu sa porte défoncée par les flics venus l’interpeller. L’activiste exigeait des policiers une convocation en bonne et due forme. C’est un élément audio de Clédor Sène qui est à l’origine de leur arrestation pour tentative de trouble à l’ordre public.
Visite de Malick Gakou à Guy Marius Sagna et Cie
Restons avec Assane Diouf, Clédor Sène et Guy Marius Sagna pour souligner que le président du Grand Parti, El hadji Malick Gakou, a profité de leur défèrement pour leur rendre visite. Le leader du Grand Parti s’est rendu à la cave du tribunal de Dakar pour manifester son soutien au trio. El hadji Malick Gakou continue d’afficher son engagement dans l’opposition et son soutien au leader de Pastef, Ousmane Sonko.
Découverte macabre à Djidah Thiaroye Kaw
Le corps sans vie du nommé D. K. a été retrouvé hier, aux alentours du bassin de rétention de Nietty Mbar, en début d’après-midi. Aussitôt saisis, les limiers du Commissariat de Thiaroye se sont déployés sur les lieux pour faire le constat. Ils seront suivis, selon nos sources, par les agents du service d’hygiène qui ont procédé à la désinfection des lieux où le défunt se trouvait à savoir un petit bâtiment constitué d’une pièce. Aucune trace de blessure n’a été retrouvée sur le corps du défunt. Nos sources signalent d’ailleurs que les sapeurs-pompiers ont évacué le corps sans vie de la victime dont l’adresse et la filiation exactes restent pour le moment inconnues. La dépouille a été déposée à l’hôpital Aristide le Dantec pour les besoins de l’autopsie, suite à une réquisition de la police de Thiaroye. Pour le moment, les causes exactes du décès restent inconnues. Toutefois, d’aucuns soutiennent que la personne, de son vivant, se tordait souvent de douleurs. En attendant les résultats de l’autopsie, le Commissariat de Thiaroye a ouvert une enquête.
La réplique du Pr Moussa Baldé
Le manifeste d’une centaine d’universitaires dénonçant le recul démocratique au Sénégal a suscité des réactions du côté du pouvoir. Après le secrétaire général du Gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, c’est au tour du coordinateur du Réseau des universitaires républicains (RUR), Pr Moussa Baldé, de monter au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme un abus. Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, le fameux manifeste des 102 universitaires est un faux. Selon lui, beaucoup de ses collègues disent avoir été abusés par les initiateurs du manifeste. Il demande ainsi «au commanditaire» de sortir la liste des signataires avec leurs signatures. Pr Moussa Baldé déplore l’attitude des initiateurs qui, à ses yeux, ternissent l’image des universités à des fins politiques.
Unacois Yeesàl en guerre contre les «anti-vaccin»
L’Union nationale des associations de commerçants, opérateurs et investisseurs du Sénégal (Unacois) n’apprécie guère les sorties au vitriol appelant les Sénégalais à refuser de se faire vacciner. C’est pourquoi, dans un communiqué, l’organisation condamne avec la dernière énergie les appels irresponsables incitant les gens à se détourner de la vaccination anti-Covid-19. Sur un autre registre, Cheikh Cissé et Cie recommandent particulièrement à tous leurs camarades, sympathisants, et d’une manière générale tous les opérateurs économiques à s’inscrire sur la liste pour être vaccinés selon le programme établi par les autorités sanitaires. En outre, l’Unacois Yeesàl a demandé de continuer de respecter les mesures barrières.
Le Khalife de Médina Baye s’est fait vacciner
Le Khalife de Médina Baye a montré l’exemple hier. En effet, Cheikh Mouhamadoul Mahi Niasse s’est fait vacciner à son domicile. Par ailleurs, le chef religieux a invité les Sénégalais à faire confiance aux autorités sanitaires. A l’en croire, il ne pense pas que le gouvernement sénégalais ose sciemment sacrifier son peuple. D’après lui, chacun a la liberté de ne pas se faire vacciner. Mais, insiste le guide religieux, la seule alternative crédible qui existe pour le moment, c’est le vaccin.
Un apprenti poignarde un passager à Vélingara
Une bagarre entre un apprenti chauffeur de bus et son passager a failli virer au drame hier au village Saré Bassy, localité située à 3 km de Vélingara. Selon le chef du village, Alioune Badara Baldé, toutes les tentatives pour arrondir les angles entre les belligérants sont restées vaines. Lorsque l’apprenti a brandi son couteau, le passager qui a eu peur a pris la tangente pour échapper à son bourreau. Il s’en est suivi une course-poursuite. Mais le passager est vite rattrapé par l’apprenti qui lui administre un coup de couteau au cou et un autre à la poitrine. Après son forfait, il a tenté de fuir. Mais il a été appréhendé rapidement par les jeunes du village qui l’ont remis aux pandores de la brigade de Vélingara. Le passager qui est grièvement blessé est acheminé au centre de santé de Vélingara. Mais il a été évacué d’urgence à l’hôpital régional de Tambacounda.
Colère du collectif des restaurateurs
Réunis en collectif dénommé «Laissez-nous livrer», les tenants de restaurants regrettent que depuis le 6 janvier 2021, date du nouveau couvre-feu, ils vivent une situation intenable. Dans un communiqué, le collectif indique que la fréquentation de leurs points de vente s’est effondrée. En outre, les livraisons à domicile sont strictement interdites au-delà de 21h, en diamétrale opposition avec la stratégie menée lors du premier couvre-feu, selon le collectif. Ce qui entraîne un manque à gagner allant jusqu’à 70% de leurs chiffres d’affaires, la fermeture de certains restaurants et le licenciement de travailleurs. Le 26 janvier dernier, le collectif a été reçu par le gouverneur et le préfet de Dakar sur demande du ministre de l’Intérieur. A l’issue de la rencontre, il a retenu de donner une liste d’agents pour livrer les commandes pendant la nuit. Des listes nominatives ont été rapidement communiquées par courriel à la préfecture. Seulement, dénonce le collectif, depuis cette réunion, rien n’a bougé malgré les multiples relances suivies d’une rencontre avec le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Depuis lors, le collectif attend l’autorisation du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Pourtant, ils demandent juste l’autorisation de livrer les commandes de leurs clients le soir. Le collectif rappelle que dans le monde entier, y compris dans les pays les plus affectés par la covid-19, les restaurants et sociétés de livraison ont pu continuer à travailler, même lors des confinements les plus stricts.
Imam Oumar Diène installé à la tête de la Conacoc
Les démons de la division continuent de hanter la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (Conacoc). Depuis le décès du coordonnateur, Mourchid Ahmed Iyane Thiam, c’est la guerre totale pour le contrôle de la commission. Le camp de l’imam Oumar Diène qui avait sorti un communiqué pour annoncer que l’intérim est assuré par ce dernier, pousse le bouchon plus loin. Malgré la sortie du secrétaire permanant, Dr Mouhamed Bouchra Dièye pour fustiger la démarche. Imam Oumar Diène et Cie annoncent l’installation aujourd’hui du nouveau coordonnateur de la Conacoc. Oumar Diène va prendre les rênes de la commission. La cérémonie est prévue au nouveau siège de la Commission au centre commercial de la grande mosquée. Le camp de Dr Mouhamed Bouchra Dièye ne tardera pas à réagir. Affaire à suivre.