L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
KEEMTAAN GI - A PROPOS DE KEEM TAAN GUI
Notre chroniqueur Kaccoor ayant été retenu au chevet d’un proche qu’il a dû hospitaliser hier s’excuse de ne pas avoir pu vous donner votre ration de « Kaccoreries ». Il vous donne rendez-vous demain dans ces colonnes inch’Allah.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
ASSEMBLEE NATIONALE MIMI TOURÉ DÉPOSE UNE PROPOSITION DE LOI LIMITANT L’EXERCICE DE RESPONSABILITÉS PUBLIQUES A LA FAMILLE DU PRÉSIDENT MACKY SALL
Aminata Touré ne lâche pas Macky Sall et son régime. Dans une proposition de loi envoyée au président de l’Assemblée nationale, elle soumet une loi limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les Institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République. « Conformément aux dispositions de l’article 60 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, je viens par la présente lettre vous soumettre la proposition de loi ci-dessus limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République », écrit l’ancienne Première ministre dans la lettre transmise à Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale. Une telle loi, selon Aminata Touré, constituerait une avancée significative dans le cadre de l’amélioration de notre système de gouvernance. Dans les exposés des motifs, elle a rappelé que « le Sénégal est l’un des pays précurseurs en matière de législation de la promotion de la bonne gouvernance en Afrique. (…). Ainsi, selon elle, la bonne gouvernance constitue un des principes théoriquement érigés en règle par les autorités publiques face à une exigence citoyenne de plus en plus forte. Cependant, il convient de renforcer davantage le dispositif législatif en vue de respecter dans les faits le principe d’égalité des citoyens excluant toute volonté d’accaparement, de népotisme ou de préférence familiale. » A en croire toujours Mme Aminata Touré, sa proposition de loi viserait à renforcer le dispositif de promotion de la bonne gouvernance du Sénégal en garantissant les principes et règles sus-rappelées. La première ministre de la Justice du président Macky Sall rappelle dans sa proposition de loi en son Article premier que « l’existence de liens de parenté ou d’alliance avec le président de la République est incompatible avec l’exercice des fonctions de Président d’Institution, Premier ministre, ministre, Secrétaire d’Etat, Chef d’étatmajor des Armées, Directeur général d’un établissement public ou d’une société où l’Etat dispose d’une part majoritaire des actions, Ambassadeur, consul. Les incompatibilités et interdictions concernent aussi les ascendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les descendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les frères, sœurs et les descendants des frères et sœurs du président de la République ». C’est Mansour Faye, Alioune Sall et d’autres qui vont apprécier !
VIE CHERE LES COMMISSIONS LIVRENT LEURS PROPOSITIONS AU GOUVERNEMENT
Macky Sall voulait un travail « fast track » contre la vie chère. Le 27 septembre dernier, pendant près de 9 heures, le chef de l’Etat avait présidé les concertations nationales contre la vie chère. Au sortir de ces échanges, 15 propositions avaient été formulées : 1 - Paiement accéléré de la compensation de plus 15 milliards 518 millions de francs pour les meuniers. 2 - Accélérer le paiement de la subvention pour le riz paddy de 30 frs le kg sur le prix aux producteurs et 2 frs aux transformateurs soit 3 milliards 200 millions, 3 – Arriver à suspendre les droits d’assise sur les corps gras appliqués aux industries huilières, 4 - ouvrir des négociations avec les dirigeants indiens et pakistanais sur les importations de riz brisé en réciprocité le Sénégal exporte de l’acide phosphorique. 5 - Renforcer le contrôle et les moyens matériels, logistiques et humains des services du ministère du Commerce pour application correcte de la réglementation économique, 6 -Maitriser les droits et frais de passages portuaires qui impactent sur les coûts intérieurs. 7 -Décongestionner davantage le Port autonome de Dakar. 8 - Création d’un numéro vert opérationnel pour information des usagers entre le ministère du Commerce et la Sonatel. 9 - Création d’un système d’information, d’alerte et de suivi des prix. 10 - Arriver à un système durable de contrôle des prix. 11 - Organiser des concertations périodiques avec les importateurs, les commerçants, les grossistes, les détaillants les associations de consommateurs, les producteurs. 12 - Arriver à une réorganisation du système de distribution, de maîtrise des flux et de l’information commerciale. 13 - Relancer la production agricole et impliquer le secteur privé dans la production agricole pour une souveraineté alimentaire. 14 - Définir un cadre de gestion des filières stratégiques (riz, pomme de terre, oignons, tomate), 15 - Promouvoir le consommer local ».
VIE CHERE LES COMMISSIONS LIVRENT LEURS PROPOSITIONS AU GOUVERNEMENT (BIS)
Pour matérialiser ces 15 propositions, le Premier ministre avait mis en place 18 commissions devant se pencher sur des problématiques comme le loyer, le sucre, le riz, les coûts de passage portuaire, la santé, les frais scolaires et universitaires, l’huile, l’horticulture, la viande/volailles/intrants, le lait, le blé/farine/pain, les hydrocarbures, l’eau/électricité, le poisson, le fer à béton, le ciment, les télécommunications, le transport, le consommer local. Et, surtout, le président de la République avait exigé du gouvernement notamment du Premier ministre et du ministre du Commerce d’aller vite et de lui faire des propositions avant la fin octobre. Eh bien, Amadou Ba et Abdou Karim Fofona n’ont pas perdu du temps puisqu’en moins d’un mois et à deux semaines le travail est bouclé. Pour rappel, chaque commission était composée de fonctionnaires de l’Etat, de représentants du patronat et des syndicats de travailleurs, des professionnels du secteur concernémais aussi de membres des associations de consommateurs. Chacune d’elles a d’abord fait le diagnostic du secteur avant de proposer des batteries de mesures à l’Etat. Toutes ces propositions seront présentées au chef de l’Etat pour validation.
CHERTE DU LOYER LES MÊMES PROPOSITIONS DE 2014 RECONDUITES
Arrêtons-nous sur le travail sur le travail de la Commission « Loyer ». Les experts ont relevé des tarifs de loyer anormalement élevés et hors de portée de la majorité des consommateurs, un secteur déstructuré et favorisanà des pratiques spéculatives, des prix fluctuants et à tendance haussière, un nombre élevé d’agents immobiliers non professionnels. Entre autres griefs. Pour remédier à tout cela, ils ont préconisé des mesures d’application immédiate à compter du 01 er janvier 2023. Entre autres d’opérer des baisses segmentées par catégories. Notamment la Catégorie 1 : prix plafonné à 150.000 frs, Catégorie 2 : plus de 150.000 à 500.000 frs et la Catégorie 3 : plus de 500.000 frs. Seulement si on dépoussière les archives, l’on se rend compte que les experts ne sont pas allés loin puisque c’est la même fourchette de catégories et de prix qui avait été retenue en janvier 2014 par l’Etat pour lutter contre la cherté des loyers. La mesure prise était alors plus précise puisque pour les loyers inférieurs à 150.000 frs, la baisse décidée était de 29 %, pour ceux compris entre 150.000 à 500.000 frs la baisse était de 14 % et de 4 % pour ceux supérieurs à 500.000 francs. Hélas, ces mesures n’avaient pas pu stopper l’inflation des loyers. Les propriétaires privés avaient trouvé des astuces pour contourner la loi et l’Etat avait fini par reconnaitre l’échec de cette dernière… . Un remake est possible pour un milieu difficilement contrôlable.
SECURISATION DU GAMOU 294 PERSONNES INTERPELLÉES ENTRE TIVAOUANE ET KAOLACK
Pris de 300 personnes ont été interpellées durant le weekend du Gamou entre Tivaouane et Kaolack. Dans un communiqué, la Police dit avoir interpellé 294 individus entre Kaolack et Tivaouane. Parmi ceux-là, 136 individus ont été interpellés pour vérification d’identité, 27 pour détention, usage, offre et cession de chanvre indien, 33 pour ivresse publique et manifeste, 32 pour vol, 15 pour recel, une pour rixe sur la voie publique, 38 pour nécessité d’enquête. Selon la Police, trois personnes ont également été arrêtées pour association de malfaiteurs, deux pour usurpation de fonction, une pour filouterie de transport, trois pour destruction de biens appartenant à autrui, une pour homicide involontaire par accident de la circulation et deux pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. La source note que soixante-douze individus ont été présentés au parquet. Elle souligne que que dans le cadre de la lutte contre la drogue, trois cent (300) grammes de chanvre indien ont été saisis. Sur le plan de la sécurité routière, 61 pièces ont été saisies, 41 véhicules mis en fourrière et 10 motos immobilisées. En outre, trente-trois (33) accidents de la circulation routière ont été constatés, dont 17 avec blessures corporelles, 15 avec dégâts matériels et 01 mortel. ’’Conformément à sa mission, la Police nationale dit avoir largement couvert ce grand évènement religieux qui a regroupé plusieurs millions de pèlerins venus d’horizons divers’’, écrit le texte. Ce dispositif, étendu par l’érection de plusieurs postes de police avancés, a participé à rapprocher davantage les services de police des pèlerins et à mieux prévenir les actes de délinquance.