L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEMTAAN GUI – RECREATION
C’est la récréation… Finis les règles et les plumiers. Plus de dernier ni de premier. On est selon sa valeur. Gendarme ou bien voleur ». Bon, il nous faut être sérieux. Ces paroles de Nana Mouskouri, chanteuse française d’origine grecque et aussi femme politique. La scène Galsen ressemble à une cour d’école en récréation avec bien sûr un directeur fort occupé pour surveiller ses écoliers. Depuis son palais où il ne sort que pour se prélasser à son domicile de Mermoz, le Chef semble si esseulé. D’ailleurs, la situation semble lui échapper avec des décisions pour le moins aléatoires comme l’ouverture des classes pour les élèves en examen alors que certains établissements sont déjà inondés et que d’autres ont perdu leurs revêtements comme c’est le cas en Casamance. Et forcément, les cours seront arrêtés en cas de forte pluie. L’égalité des chances sera ainsi compromise. L’image de ces femmes violentées par la police donne le haut- le-cœur. Elles ont plus besoin de fleurs que de crosses ces douces et charmantes créatures. La Police ! Ainsi, un commissaire sait manier la plume de cette manière. Puissance des mots, justesse des phrases. Une réalité bien esquissée même si les mots nous paraissent crus. Des insultes ? Que non, faut plutôt y voir un couteau qui remue la plaie purulente. Convoqué, gardé à vue, puis libéré avant d’être prié de revenir. Et puis, alors même qu’il était sur le chemin de déférer à cette nouvelle convocation, il a été prié gentiment de ne plus revenir voir ses collègues d’aujourd’hui. Le dossier pour lequel il avait été cueilli a été classé sans suite. Apparemment, on s’attendait à plus fort de la part de ce président. Quelle déception ! Faut sonner la fin de la récréation. Comme ces rassemblements de jeunes sur les plages. Des jeunes qui se foutent royalement d’un virus dont ils nient même l’existence. Ce pays est magique avec un président entouré par des rapaces à l’image des jeunes de BBY qui profitent de la commémoration de la journée du 23 pour hisser leu champion au rang de démiurge et badigeonner en noir le mur des Wade. Grossier !
KACCOOR
HOMMAGE DU MAIRE DE GOREE A FLOYD ET OMAR BLONDIN DIOP ?
Au Sénégal, le ridicule, l’hypocrisie et l’activisme débordant ne tuent pas ! Au contraire, toutes ces contrevaleurs engraissent et nourrissent son homme. Tenez ! Le maire de Gorée, Me Augustin Senghor, a prévu une manifestation d’hommage et un baptême de rue ou place de l’île à l’Américain noir George Floyd récemment tué par un policier aux Usa. Un meurtre qui a suscité une colère planétaire symbolisée par plusieurs manifestations dans le monde. L’Ile de Gorée, notre ile à nous, ne sera pas en reste ! Dans un communiqué, Me Augustin Senghor a déploré la recrudescence des actes de discrimination et des crimes raciaux contre les hommes de race noire. « C’est pourquoi le Conseil Municipal de Gorée se réunira dans les prochains jours pour délibérer sur les actions les plus significatives à mener : manifestations d’hommage aux victimes noires de la violence raciale symbolisés par George Floyd, dédicace de rue ou place de l’île à l’idéal de Liberté et d’égalité raciale et que toute personne dotée d’humanisme doit retenir comme leçon en visitant l’île mémoire et la maison des Esclaves » lit-on. Tout cela est bien dit, « deuguit ! » (Vérité absolue). Objection : Notre Omar Blondin Diop national n’était-il pas mieux placé et plus méritant que George Floyd pour mériter une plaque à Gorée ? Lui, Blondin, il est mort pour une cause noble (1972). Et exactement dans la prison de Gorée où il a été emprisonné dans le cadre de son combat pour une jeunesse étudiante libre et émergente. Et pour un Sénégal libre et indépendant. Ne mérite-t-il pas, lui aussi, que Gorée l’honore, ce brillant sénégalais diplômé d’Hypokhâgne ?
GUEDIAWAYE LA POLICE MATE LES MANIFESTANTS DE LA CITE GADAYE, PLUSIEURS BLESSES ENREGISTRES
Des affrontements entre les impactés de la cité Gadaye de Guédiawaye et les forces de l’ordre ont fait 4 blessés et 11 interpellations du côté des manifestants. Les problèmes fonciers continuent de se multiplier dans le pays. Hier matin, le collectif des 253 victimes des maisons démolies de Gadaye a fait face aux forces de l’ordre. Un face à face qui a entraîné plusieurs blessés du côté des manifestants. Et c’est très tôt dans la matinée que la police avait pris d’assaut les lieux pour empêcher les habitants victimes de démolition de mettre leurs menaces à exécution. En effet, dans un communiqué, le front multi-luttes DOYNA avait annoncé le début ce lundi de la grève de la faim du collectif des 253 victimes de démolitions de maisons, membres du front. Ces pères et mères de familles qui ne savent plus sur quel saint se vouer pour récupérer leurs terres, ont envahi les lieux pour entamer une grève de la faim sans limites. Chose que la police a tenté d’empêcher en leur interdisant d’accéder au lieu indiqué pour abriter la manifestation. Guy Marius Sagna et compagnie, qui soutenaient les spoliés de Gadaye, n’entendaient pas se laisser faire. Les policiers, pour disperser la foule ont utilisé des grenades lacrymogènes, occasionnant plusieurs blessés du côté des manifestants.
253 MAISONS AVAIENT ETE DEMOLIES...
Pour rappel, le tribunal correctionnel de Dakar avait vidé l’affaire opposant les 253 familles propriétaires des maisons démolies à la cité Gadaye située à Guédiawaye, au promoteur immobilier Babacar Fall dit Mbaye Fall le 14 septembre 2017. Ce dernier a été déclaré coupable de destruction de biens appartenant à autrui, faux et usage de faux et escroquerie à jugement. Les faits remontent à décembre 2013. Ainsi, le juge Maguette Diop avait prononcé une peine de 2 ans de prison à son encontre. En sus, d’un mandat d’arrêt. Depuis lors, et bien que la Cour d’Appel de Dakar ait confirmé la condamnation, le promoteur immobilier vaque tranquillement à ses occupations comme s’il narguait ses victimes…
DIC LA PROCEDURE CONTRE LE COMMISSAIRE SADIO ANNULEE
La Division des investigations criminelles (DIC), sur instruction de la hiérarchie, a annulé lundi la procédure visant le commissaire divisionnaire de police à la retraite, Boubacar Sadio, interpellé dimanche pour des propos jugés offensants à l’endroit du président Macky Sall, à travers une lettre ouverte incendiaire. « La Dic vient de notifier au commissaire Boubacar Sadio, qui s’apprêtait à venir déférer à la convocation, que la procédure n’étant plus d’actualité, son déplacement est sans objet », s’est réjoui son avocat Me Khoureychi Ba. Contacté par Seneweb, il conforme que c’est le commissaire lui-même qui a appelé l’intéressé pour lui dire que l’affaire est classée sans suite. L’annulation des poursuites contre le policier retraité est intervenue quelques heures avant son audition finalement annulée. Auditionné par la Dic, tard dans la nuit du dimanche, le commissaire Boubacar Sadio avait été autorisé à rejoindre son domicile. Cependant, il avait été convoqué à nouveau pour ce lundi à 16h 30. Dimanche, ses jeunes collègues lui avaient signifié les charges retenues contre lui, à savoir : diffusion de fausses nouvelles, offense au chef de l’Etat.
AVORTEMENT CLANDESTIN CHEIKH YERIM SECK LIBERE SUR CONVOCATION
Selon les informations exclusives de Libération online, Cheikh Yérim Seck est ressorti libre de son face-à-face hier avec les enquêteurs de la Section de Recherches de la gendarmerie. N’empêche, il repasse devant les gendarmes ce mardi pour s’expliquer sur une sombre affaire d’avortement. C’est le journal Enquête qui a ébruité l’affaire d’un avortement d’une mineure à laquelle serait mêlé le journaliste Cheikh Yérim Seck. Ce dernier aurait remis 200.000 frs à un intermédiaire pour favoriser l’avortement de la mineure selon toujours Enquête. Le journal de révéler que les gendarmes de la Brigade de recherches ont déjà arrêté l’infirmier, l’intermédiaire et la fille en question. Cette affaire intervient quelques jours après l’inculpation de Yérim Seck sur le dossier de Batiplus pour des propos diffamatoires tenus à l’encontre des gendarmes de la Section de Recherches accusés à mots couverts d’avoir subtilisé plus de trois milliards de francs provenant d’une saisie de quatre milliards de francs faite dans les magasins de deux commerçants libanais en relations d’affaires avec la société Batiplus. En réalité, la saisie effectuée par les pandores ne portait que sur 650 millions de francs environ.
NECROLOGIE BADARA MAMAYA SENE ENTERRE A RUFISQUE
Rufisque et le Sénégal ont accompagné hier l’ancien arbitre international et non moins ancien maire de Rufisque Badara Mamaya Sène dans sa dernière demeure au cimetière de Dangou. Le décès de cet homme considéré par la ville de Rufisque comme une icône a surpris tous les habitants de la vieille cité. Badara Mamaya Sène n’était pas malade. Il a succombé à un rapide malaise hier matin. A son enterrement, on pouvait apercevoir des anciens internationaux de football comme Cheikh Seck, des dirigeants de clubs de football, des arbitres dont il était pendant longtemps le patron au niveau national et aussi sur le plan continental au sein de la CAF, des responsables de la Fédération de football, les maires de Rufisque comme Daouda Niang, Alioune Mar de l’Ouest, Albé Ndoye de l’Est, Oumar Mané du Nord, le président du Conseil départemental Souleymane Ndoye. Et d’autres célébrités venues accompagner Badara Mamaya Sène à sa dernière demeure. Il y avait aussi, bien sûr, d’innombrables citoyens de Rufisque, dont il a été le maire de 2009 à 2014 au titre de sa formation politique Alliance pour la République et la Citoyenneté (ARC) qui appartient à la mouvance présidentielle. D’ailleurs jusqu’à son décès, Badara Mamaya Sène était membre du Haut Conseil des collectivités territoriales dirigé par la socialiste Aminata Mbengue Ndiaye.
OFFICIEL- HAJJ 2020 AUCUN PELERIN SENEGALAIS A LA MECQUE
C’est officiel : le hajj 2020 n’aura pas lieu cette année. Aucun musulman du monde, à fortiori aucun Sénégalais, n’ira à La Mecque cette année à cause de la pandémie de la covid19. La décision a été rendue publique hier par le ministère saoudien du Hajj et de la Omra. Par contre, il a été décidé que le Hajj aura lieu cette année avec un nombre limité de pèlerins de toutes nationalités résidant en Arabie Saoudite. « Vu la persistance de la pandémie et des risques de propagation du Coronavirus dans les espaces surpeuplés et les grands rassemblements, sa transmission entre les pays, et l’augmentation du nombre d’infections dans le monde, il a été décidé que le Hajj pour cette année (1441 H / 2020) se tiendra, avec la participation d’un nombre très limité de pèlerins de diverses nationalités résidant déjà en Arabie saoudite » lit-on sur la note produite par ledit ministère. Cette décision a été prise pour garantir que le Hajj « soit exécuté de manière sûre du point de vue de la santé publique tout en observant les mesures préventives et les protocoles de distanciation sociale nécessaires pour protéger les êtres humains contre les risques associés à cette pandémie et conformément aux enseignements de l’islam qui appelle à préserver la vie des gens ».
NIANING L’ECOLE SAMBA GUEYE CAMBRIOLEE : 800 LITRES D’HUILE ET LA PHOTOCOPIEUSE EMPORTES.
La reprise partielle des cours prévue le 25 juin prochain pourrait ne pas être guère gaie à l’école élémentaire publique Samba Guèye de Nianing. Pour cause, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, l’établissement a été cambriolé. Les malfaiteurs ont emporté la photocopieuse de l’établissement ainsi que 800 litres d’huile alimentaire stockés dans le magasin. C’est le directeur de l’école, Mamadou Ndiaye qui en a fait la révélation jeudi. A l’en croire, son école ne dispose pas de gardien pour la sécurité des lieux, faute de moyens financiers. Il en appelle ainsi à l’implication de la municipalité de Malicounda, dans le ressort de laquelle se trouve l’établissement, pour prendre en charge cette question essentielle. La photocopieuse emportée avait été acquise pour un coût de 400.000 frs, renseigne le directeur d’école abattu par cette situation. L’huile emportée devait servir à la cantine scolaire de l’établissement. La cantine scolaire disposait aussi d’un stock de riz, gardé, lui, au domicile du directeur pour les raisons de manque de sécurité de l’établissement sus évoqués.