L'OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI
KEEMTAAN GI - CES AUTRES FEMMES…
Ça sera comme lors d’un défilé de mode avec du folklore semblable à nos outrancières cérémonies familiales. Le « Puukare » en prime. Cette belle extravagance bien sénégalaise. Elles se feront gracieuses et se maquilleront outrageusement à faire peur à des nourrissons. Surtout, elles mettront ces mèches dites « cheveux naturels » qui les font ressembler à des guenons. Le Sénégal est un charmant pays où tout est prétexte pour s’amuser. Même pour la pose de la première pierre d’un édifice qui resterait des années sans sortir de terre ou des rendez-vous toujours manqués. Ce 8 Mars, qui sera célébré dans le folklore, cache bien des blessures. Celles de pauvres femmes qui ne seront pas invitées au spectacle que d’autres produiront au Grand Théâtre à leur place et où se jouera la plus belle escroquerie de cette journée. A l’intérieur du pays, des femmes continuent encore de mourir en couche ou de donner vie sur des charrettes. Beaucoup d’entre ces femmes meurent faute de soins adéquats. C’est un luxe dans ces coins reculés d’y trouver un infirmier. Laissées à ellesmêmes dans le dénuement le plus total, beaucoup de meurent bêtement. Dans leur précarité, elles portent pourtant le monde, nourrissent des familles et travaillent inlassablement sans répit. Déjà vieilles ou veuves à quarante ans. Mariées de force à des vieillards qui leur laissent une ribambelle d’enfants à nourrir et que des politiciens viennent exploiter à chaque campagne électorale. Ce sont ces femmes qui méritent d’être fêtées et qui ont tout notre respect. Pas celles qui vont porter des parures d’or et chercher à attirer à elles tous les projecteurs en cette Journée internationale des Femmes !
KACCOOR BI
DAKAR LA SALLE DE VENTE RAVAGÉE PAR UN INCENDIE
La fameuse Salle de vente située sur l’avenue Lamine Guèye a connu hier un violent incendie. Le feu s’est déclaré vers les coups de 15h. La provenance du sinistre n’a pas pu être expliquée par les vendeurs et riverains. Des témoins trouvés sur place estiment que le feu a été attisé par le vent frisquet qui a enveloppé la capitale depuis quelques jours. Les dégâts sont importants. Les commerçants et menuisiers qui avaient stocké leurs meubles ont tout perdu. On parle de dizaines et de dizaines de millions de francs de dégâts. Alertés, les sapeurs-pompiers ont pu rapidement éteindre l’incendie malgré quelques poches de résistances notées. Le maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye, et le maire de Dakar, Barthélémy Dias, se sont déplacés sur les lieux pour constater de leurs propres yeux les dégâts. Ils ont manifesté leur solidarité à l’endroit des victimes. Les deux édiles ont cependant déploré la récurrence des incendies de marchés. Une situation qui doit pousser à une synergie pour mettre fin au désordre et à l’anarchie notés au niveau des marchés du pays. Après son entretien avec les soldats du feu, le maire de Dakar a souligné la nécessité de créer des bouches d’incendie pour les réactions d’urgence, mais aussi celle de tendre vers un cadre sécurisé des marchés. S’agissant plus précisément de la Salle de vente, Barthélémy Dias s’est demandé pourquoi ne pas en faire un centre commercial attractif à la fois pour les commerçants et les acheteurs ? Et de noter sur un ton de désolation que ce lieu situé au cœur de la capitale, depuis sa tendre enfance (celle de Barth), n’a pas changé de visage…
PROCÈS DES 12 EX- EMPLOYÉS DU CESE SUR SA DEMANDE, L’AVOCAT COMMIS PAR IDRISSA SECK OBTIENT UN RENVOI
L’avocat commis par Idrissa Seck pour défendre le Conseil Économique, Social et Environnemental dans le dossier de licenciement « abusif » l’opposant aux 12 agents recrutés dans l’administration de ladite institution a demandé et obtenu le renvoi du procès au 11 avril prochain.
CONTENTIEUX POST-ELECTORAL LA MINISTRE ZAHRA IYANNE THIAM FAIT EMPRISONNER DES JEUNES DE SICAP LIBERTÉ
7 jeunes habitant la Sicap Liberté sont en détention provisoire au commissariat de police de Dieuppeul. Depuis vendredi à 20h la Police de Dieuppeul avait commencé ses rondes au niveau de la commune. Puis le samedi, les limiers conduits par le commissaire de Dieuppeul avaient fini d’identifier certaines maisons qui abriteraient les jeunes favorables à Tamsir Sokhna, candidat de la coalition Geum sa Bopp. Finalement, c’est hier lundi le matin que les policiers du commissariat de Dieuppeul ont procédé à l’arrestation de 7 jeunes gens. Nos antennes braquées dans le quartier indiquent c’est à la suite d’une plainte du ministre de la Microfinance, Zahra Iyanne Thiam, qui n’a pas dirigé sa défaite électorale le 23 janvier dernier face au candidat de Yewwi, que ces jeunes ont été interpellés. Plus exactement, la ministre reléguée à la 3ème position n’a pas eu de problèmes avec le candidat de Yewwi, mais plutôt celui classé en deuxième position lors de ce scrutin et représentant la coalition Geum Sa Bopp de Bougane Guèye Dany. Il s’agit de Tamsir Sokhna en l’occurrence. Les militants des deux coalitions avaient eu à échanger des coups lorsqu’elles se rencontraient sur le terrain. Des blessures réciproques ont été notées dans les deux camps. Ce qui est étonnant de la part de la ministre de la MicroFinance, c’est d’avoir attendu tout ce temps après les locales pour porter plainte contre ces garçons en faisant focus sur un jeune dénommé Xavier Mandiagme. Ce samedi, un militant de Zahra Iyanne Thiam dénommé Dembané Ba s’est battu violemment contre un militant de Tamsir Sokhna dénommé Cheikhouna Diop qui a infligé une correction mémorable au premier nommé. Une tension permanente que les autorités doivent régler au plus vite…
SANTE LES SAGES-FEMMES DANS LA RUE INÉDIT.
Les sages-femmes en blouses roses ont délaissé les soins pour descendre dans la rue ce lundi. Marchant de la place de l’Obélisque au siège de la Rts, elles ont tenu à dénoncer les exactions et autres agressions qu’elles subissent dans l’exercice de leur fonction. Bigué Bâ Mbodj, présidente de l’Association nationale des SagesFemmes d’Etat du Sénégal (ANSFES), révèle que, dans le cadre de leur plan d’action, elles vont continuer à sensibiliser la communauté. Mais également, les autorités sanitaires et administratives afin que tous comprennent l’importance de leur fonction. « Nous sommes les amazones de la lutte contre la mortalité maternelle. Nous sommes engagées et nous voulons respecter notre sermon. Mais, on ne veut pas aller sauver des vies et y laisser nos vies », a prévenu Bigué Bâ Mbodj. Au chapitre des doléances, les sagesfemmes exigent une assurance totale pour leur sécurité. « Au-delà des sages-femmes, c’est pour aussi la sécurité de tout le personnel de santé. Parce que si l’on veut qu’il y ait équité dans les soins, si l’on veut que l’accès aux soins soit réel, et que les femmes — qu’elles soient à Dakar, dans les régions ou même dans les villages les plus reculés - soient traitées de la même manière en termes d’accès à des soins de qualité, il faudrait que ces sages-femmes qui acceptent d’aller travailler dans les zones aussi reculées où il n’y a rien, qui restent parfois des mois sans salaire, soient mises dans de bonnes conditions », explique la présidente des sages-femmes. Bigué Bâ Mbodj insiste sur le fait que beaucoup d’entre elles, bien que recrutées, ne jouissent pas encore des privilèges que devrait leur octroyer leur statut. D’après elle, « il y en a qui sont des contractuelles, elles n’ont pas l’assurance d’avoir des recrutements dans la Fonction publique. Et pourtant, elles ont accepté de travailler dans ces zones. C’est un choix qu’elles ont fait ».
UKRAINE 59 SÉNÉGALAIS SUR 65 ONT QUITTÉ LE PAYS
Le secrétaire d’Etat en charge des Sénégalais de l’Extérieur, Moise Sarr, donne des nouvelles de nos compatriotes vivant en Ukraine. Sur 59 Sénégalais, les 65 recensés officiellement ont quitté l’Ukraine pour rejoindre les pays européens. Ils sont entre la Pologne, la France, la Belgique, la Slovaquie, l’Allemagne. Six compatriotes, dont quatre étudiants, sont restés en Ukraine et les services de M. Sarr sont en contact permanent avec eux, informe-t-on. Moise Sarr rappelle que jusqu’ici, 49 Sénégalais ont pu bénéficier d’une prise en charge par notre ambassade en Varsovie.
UN MOTARD NOMMÉ… DIAGNA NDIAYE
Sous ce casque et cette combinaison de motard se cache non pas un champion de motocross ou un adepte du gymkhana mais… le banquier Diagna Ndiaye ! C’est sous cet accoutrement original, en effet, et à bord d’une moto grosse cylindrée conduite par un professionnel, que le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) a rallié — a rally-é devrait-on dire — Diamniadio à l’occasion de l’inauguration du stade Abdoulaye Wade ! Craignant d’être pris dans les embouteillages en ce jour où tous les chemins menaient vers cette infrastructure sportive, surtout avec la présence de plusieurs chefs d’Etat, Diagna a délaissé les limousines avec chauffeur pour avaler le macadam et slalomer entre les voitures prises dans les bouchons. Sur une moto, il fallait le faire. Citius, Altius, Fortius, (plus vite, plus haut, plus fort). disaient les Romains. En homme pressé, il a choisi le plus vite. Sacré Diagna !