L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI
KEEMTAAN GI - EN ATTENDANT GODOT…
Sur un air martial, ils nous promettent un gouvernement d’attaque. Reste à savoir qui ils vont attaquer et quel combat ils vont mener et contre qui. Les hommes et les femmes changent mais les slogans creux, eux, demeurent. Des slogans qui ne sont jamais mis en œuvre. Ils ont essayé d’accélérer la cadence, de faire du Fast –Track. De projeter notre pays sur les rails de l’Emergence. Nous sommes toujours là à chercher le diable pour lui tirer la queue. Ce serait illusoire de penser que le combat qu’ils veulent mener consisterait à prendre à bras le corps les problèmes de nos compatriotes qui peinent à faire bouillir la marmite. Des compatriotes pris au collet par l’enchérissement du coût de la vie. On attendait que l’on donne du sang neuf à un gouvernement extenué à travers l’entrée d’hommes et femmes aguerris et ayant comme seule boussole le travail. On nous ramène une tête qui doit faire face aux réalités de notre administration. Et croyez nous, comme la belle pêche de Père Wade au début de son magistère, celle qu’on nous a ramenés des organisations onusiennes et que l’on présente comme la surprise du Chef va bientôt se sentir très esseulée dans un pays de paradoxes avec ses lenteurs et magouilles administratives. Et encore, ce que le Chef n’a pu faire en dix ans, comment pourrait-il le réussir en moins de deux ans de la fin de son mandat ? Plutôt d’aller nous trouver des bosseurs et mettre fin à ce débat improductif sur le troisième mandat, il nous ramène des bagarreurs et tripatouilleurs dont l’un traine des casseroles. Bref une opération de recyclage pour faire face à un ennemi que tout le monde connait. Et accessoirement, nous vendre l’idée d’un troisième mandat que son nouvel homme fort de la Communication avait résumé en peu de mots que voici : « Quand on dit que nul ne peut faire plus d’un mandat consécutif, cela est clair comme l’eau de roche, cela est un problème de français. Ce débat, qui n’a pas sa raison d’être, est entretenu par les rentiers de la tension ». Il soufflera certainement chaque jour cette évidence à l’oreille du Chef à qui son tout nouveau Premier ministre promettait le pouvoir jusqu’à l’horizon 2030.
KACCOOR BI (LE TEMOIN)
PRÉCISION SUR LE NUMÉRO
Du jour Chers lecteurs et partenaires, votre journal de mardi 20 septembre, bien que disponible en format PDF, n’était pas présent dans les kiosques hier. Une panne au niveau de notre imprimerie explique cette non-parution de notre version papier. C’est pourquoi nous avons décidé de reconduire la plupart des articles pour l’édition que vous tenez entre vos mains. Nous en profitons pour presenter à ces chers lecteurs et partenaires toutes nos excuses pour le désagrément causé.
PARQUET DE THIÈS SERIGNE BASSIROU GUÈYE PRESSENTI
C’est une exclusivité du quotidien « Le Témoin ». Sauf miracle ou rebondissement de dernière minute, Serigne Bassirou Guèye sera nommé procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Thiès. Une nomination qui risque certainement de surprendre plus d’un ! D’ailleurs, « Le Témoin » se demande qu’est-ce qui motive réellement l’Exécutif ou la Présidence au point de vouloir confier le Parquet général de Thiès, une ville politiquement stratégique, à Serigne Bassirou Guèye. Non content d’avoir fait plus de huit (08) ans à la tête du Parquet de Dakar, et non satisfait d’être nommé ministre conseiller juridique à la Présidence de la République, Serigne Bassirou Guèye aime vraiment les Parquets au point de vouloir aller trôner à la tête d’un Parquet beaucoup moins prestigieux que celui de Dakar. Un Parquet de seconde zone, quoi. En fait c’est comme si, pour lui, la vie professionnelle ou la vie dorée d’un magistrat se limitait au Parquet où l’on devient le dieu de la liberté ou de la détention. Mais sans compter avec les vicissitudes de ce bas monde où toute chose a une fin !
ME MALICK SALL UN DÉPART PROVOQUÉ PAR DES FAUCONS !
« Le Témoin » quotidien se demande si vraiment le président Macky Sall aime avoir des ministres et collaborateurs enracinés dans la loyauté et la fidélité au point d’être ses boucliers de feu. Le désormais ex-ministre de la Justice, Me Malick Sall, faisait partie de ces collaborateurs à la fidélité et à la loyauté à toute épreuve. En plus d’avoir eu le profil de l’emploi en tant que brillant avocat. Quoi qu’on puisse lui reprocher, Me Malick Sall était politiquement loyal et fidèle jusqu’au prétoire ou au parquet devant lequel il n’hésitait pas à faire déférer ceux qui osaient offenser ou injurier son mentor de président de la République. Et durant toute sa mission comme Grade des Sceaux, Me Malick Sall a été bon très gardien des sceaux de la République face à «décrédibilisation» des institutions. Fort de sa double casquette de ministre de la Justice et d’avocat, Me Malick Sall a été également l’avocat des magistrats victimes de nombreuses attaques. Malheureusement, le président Macky Sall ne récompense que les bavards, les activists et les opportunistes. En tout cas, « Le Témoin » est convaincu que l’ex-ministre, Me Malick Sall, part avec le sentiment d’une mission accomplie à la tête du ministère de la Justice. Souhaitons que son départ ne procède pas des manœuvres politiques du « toutpuissant »…Farbabank. Cher Malick, retournez vite dans ton cabinet car des turbulents clients comme « Le Témoin » auront toujours besoin de tes compétences.
NECROLOGIE LES CONDOLÉANCES DE MACY SALL À LA FAMILLE DE L’IMAM MOUSTAPHA GUÈYE
Depuis l’Angleterre ce lundi où il participait aux obsèques de la reine Elisabeth II, le président Macky a tenu à présenter ses condoléances à la famille de l’éminent homme religieux Imam El Hadj Moustapha Guèye décédé ce lundi à Paris. Dans un tweet, le chef de l’Eta a exprimé sa douleur. « Je suis très peiné d’apprendre le décès de l’Imam Moustapha Guèye, Président de l’Association des Imams et Oulémas du Sénégal. Un érudit en Islam est parti. Je salue sa mémoire et présente mes condoléances à sa famille et à la Ouma islamique. Puisse Allah lui accorder Sa grâce » a écrit le président de la République.
URGENCES DE L’HEURE INNOCENCE NTAP NDIAYE CONSEILLE AU GOUVERNEMENT DE FAIRE DU DIALOGUE SOCIAL UN MODE DE GOUVERNANCE
Profitant hier de la 28e Assemblée statutaire du HCDS, ouverte hier à Saly et qui doit poursuivre la réflexion des travaux préparatoires pour la réactualisation de la Charte nationale sur le Dialogue social, Mme Innocence Ntap Ndiaye a affirmé que grâce au dialogue social des pistes de solutions peuvent être trouvées aux urgences de l’heure. «Le contexte de crise économique et social n’est pas très favorable. Face aux défis comme l’augmentation du coût de la vie, les inondations, il y a une urgence à trouver des solutions pour les Sénégalais. Mais avec des concertations, nous pouvons y arriver. D’ailleurs, dans son dernier message, le président de la République a insisté sur les concertations. On ne peut plus diriger le Sénégal seul, sans concertation. Il faut discuter avec les acteurs de quelque bord qu’ils soient», a indiqué la présidente du Haut Conseil du Dialogue Social, Innocence Ntap Ndiaye. «Le chef de l’Etat a sonné le La et il l’a dit dans son discours à la Nation. Aujourd’hui, le Gouvernement doit s’approprier le dialogue social. Par le passé, il y a eu plusieurs communiqués du Conseil des ministres où le chef de l’Etat n’a eu de cesse de revenir sur le dialogue social, sur son institution en relation avec le Haut Conseil du Dialogue social. Nous sommes donc prêts pour relever le défi, nous marquons toute notre disponibilité à l’endroit du nouveau gouvernement mais nous voulons également que ses membres s’approprient le dialogue social comme mode de gouvernance», a-t-elle ajouté. La présidente Innocence Ntap Ndiaye a poursuivi en indiquant que « par le passé, et je me dois de témoigner, le Pm Mouhamad Boun Abdallah Dionne avait une excellente oreille attentive par rapport au dialogue social et au travail du Hcds. J’en attends de même avec le nouveau PM que je connais bien. Nous allons l’accompagner, nous connaissons son ouverture. Je rappelle qu’il y a eu une crise de l’éducation où il est monté au créneau à mes côtés pour trouver des solutions. Maintenant, pour les autres membres du Gouvernement, il s’agit, surtout dans certains secteurs comme l’éducation, la santé, le pétrole et le gaz, les collectivités territoriales, etc., de mettre en œuvre une mission, la vision du chef de l’Etat ». A cet effet, les hauts conseillers marquent leur disponibilité à l’endroit du gouvernement pour faire des concertations dans tous les secteurs. «On l’appelle gouvernement de combat mais, pour moi, tous les gouvernements doivent être appelés gouvernement de combat. Le combat doit être quotidien’» a conclu Mme Innocence Ntap Ndiaye.
ACCIDENT MORTEL SUR LA VDN UN CAMION ÉCRASE DEUX FEMMES
Un grave accident de la route a eu lieu hier en début d’après-midi au niveau de la VDN. Un camion roulant à vive allure, et dont le chauffeur avait visiblement perdu le contrôle, a écrasé deux femmes, mortes sur le coup. Les deux victimes et une troisième femme grièvement blessée n’ont pas vu venir le camion fou. Elles cherchaient à rejoindre l’autre bord de la route. Le chauffeur du camion lourdement chargé a pris la fuite pour échapper au lynchage de la foule. Il n’y avait sur place que son apprenti. Les pompiers arrivés quelques instants après ont immédiatement évacué la blessée avant de déposer les corps des deux femmes décédées dans une morgue de la place.
ASSEMBLEE NATIONALE NIASS OFFRE LEURS VÉHICULES AUX 27 MEMBRES DU BUREAU SORTANT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Ceux qui attendaient la rupture avec l’avènement de cette XIVe législature qui impose une cohabitation certaine dans la chambre du Parlement vont devoir déchanter. Non seulement nos vaillants députés ont parodié le concept du ministère de l’Education nationale en s’adonnant, le jour de l’installation du nouveau bureau, à un thioky d’enfer - oubi taay, thioky taay – disions-nous, mais les vieilles pratiques sont toujours de mise. En effet, les nouveaux membres du bureau de la XIVe législature qui ont fait du thiakass-thiakass jusqu’à l’hémicycle de la Place Soweto, hier, pour disposer de leurs véhicules de fonction ont vite déchanté. Moustapha Niass, le président sortant de la naguère chambre d’applaudissement, casé quelque part dans le palais présidentiel, a offert, probablement en guise de cadeaux d’adieux, leurs véhicules de fonction aux membres du bureau sortant. Ces véhicules offerts sont au nombre de 27 et les nouveaux ayants-droit vont devoir prendre leur mal en patience et attendre que l’Assemblée nationale commande de nouvelles bagnoles. Certaines habitudes sont tenaces et la bamboula de nos dirigeants en fait assurément partie.
MATAR BA, PAS SI INDISPENSABLE !
Certains Sénégalais ne comprennent pas que Matar Ba soit démis de ses fonctions à quelques semaines de la Coupe du monde. D’autres, plus téméraires, vont même jusqu’à initier une pétition pour le retour du maire de Fatick à la tête du département des Sports, comme si son sort était lié aux performances ou contreperformances de nos « Lions » sous la tutelle directe de la FSF. Ces braves gens vantent, en effet, les « excellents résultats » de Matar Ba dans certaines disciplines comme le football. Mais pour nous, au Témoin, nous disons tout simplement bon débarras. Même si son département nous a valu quelques satisfactions, nous n’oublions pas que c’est sous son magistère que le Sénégal a enregistré la plus grande tragédie sportive de son histoire avec l’effondrement d’un pan de la tribune rafistolée du stade Demba Diop. Bilan 8 morts et des centaines de blessés. C’est également sous Matar Bâ que la cagnotte récoltée par les Lions à la Coupe du monde de football en Russie a mystérieusement disparu comme par enchantement. Lors du sacre continental des Lions de football, Matar Ba avait aussi induit en erreur le chef de l’Etat en se faisant décorer et récompenser au même titre que les Lions. Une entorse à l’orthodoxie républicaine qui voudrait que les ministres en fonction ne soient jamais décorés ou récompensés. Et la liste est loin d’être exhaustive. Ces manquements du minister Matar Ba, Baba Tandian s’était d’ailleurs chargé de les énumérer au lendemain de son limogeage, rien qu’en ce qui concerne le basketball.