L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KÉEMTAAN GI - SERMENT D’HIPPOCRATE
Vous doutez encore que notre cher timonier né après nos glorieuses indépendances fait dans le tâtonnement et l’errance ? Lui qui est toujours dans des projets faramineux pour éblouir ses compatriotes. Des projets du genre ter qui ne roule pas et des tas d’autres choses improductives qui vont nous coûter la peau des fesses. Après que Me Wade lui a laissé un hôpital dans la banlieue dakaroise et ouvert depuis 5 ans et qu’il peine à équiper. Le timonier, plutôt que d’investir dans des choses essentielles, a d’autres idées derrière la tête. L’hôpital construit par Wade, soit dit en passant, fonctionne comme un centre de santé. Et pour le mettre aux normes, il ne faut qu’une subvention d’environ deux milliards et demi de francs. Mais le chef, lui, il voit grand et démesuré. N’est-il pas un génie, un visionnaire, le napoléon III et le Haussmann d’Afrique ? Pourquoi riez-vous ? Respect au chef ! Plutôt que des choses essentielles pour la vie des pauvres, il a accordé à l’hôpital une subvention d’un milliard et demi de F CFA pour… la construction de deux bâtiments destinés à abriter un centre de greffe de moelle et un centre de procréation médicalement assistée. Des idées que des toubabs ont encore dû lui avoir vendues ! Ce qui a poussé le très racé et gentleman Pca, le professeur Papa Touré, à lui dire ses vérités tout en le priant de le décharger de ses fonctions. L’éminent professeur qui a formé une génération de spécialistes de lui livrer l’estocade qui résume toute l’incurie du pouvoir. « Votre décision ne répond ni aux besoins immédiats de cet hôpital, ni à l’urgence qu’impose la pandémie de covid-19, ni à nos impératifs de santé publique… ». Ça, il faut être un homme, un vrai, un homme surtout qui fait du serment d'Hippocrate un sacerdoce pour le dire. Pas un hypocrite qui aurait fermé les yeux pour continuer à bénéficier de privilèges. Chapeau Bas, Prof à l’allure de dandy ! Un tel courage, ça ne court malheureusement pas nos rues !
Kaccoor bi
«LE TÉMOIN» MERCENAIRE DE LA CHANCELLERIE ? NOUS PARDONNONS AU SYTJUST !
Dans son édition d’hier, « Le témoin » quotidien a fait état de la défection de nombreux greffiers et travailleurs grévistes du syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) qui ont repris le chemin des cours et tribunaux. En clair, ils se sont démarqués du mot d’ordre de grève éternelle pour reprendre service. Dans cet article, nous avons même donné la parole à un administrateur de greffe qui a banalisé cette défection qui intervient suite à l’abrogation des décrets de la discorde. Dès la parution du journal, Me Ayé Boun Malick Diop, le secrétaire général du Sytjust a sonné la charge contre « Le témoin ». Il a choisi le portail de seneweb pour nous traiter de menteurs et de colporteurs de rumeurs, et aussi nous accuser de connivence avec la chancellerie pour déstabiliser leur mouvement. Heureusement que nos confrères de seneweb, très professionnels, ont recueilli la version du « témoin » à travers son rédacteur en chef Abdou Karim Diarra avant de publier le brulot de Ayé Boun Malick Diop. Diarra, donc, ne s’est pas fait prier pour porter la bonne réplique. Ceux qui connaissent la ligne éditoriale du « témoin » savent que ses rédacteurs excellent dans la loi du talion c’est-à-dire « Œil pour œil, dent pour dent ». Et nombreux sont des lecteurs qui nous attendaient sur ce terrain des représailles. Dommage car, pour ce coup-ci, nous préférons tendre l’autre joue pour ne pas permettre au Sytjust d’ouvrir un autre front de lutte qui finira par provoquer des dégâts collatéraux. Nous avons des munitions et des missiles pour vitrifier certains responsables du Sytjust. Mais en pleine pandémie du coronavirus, et contrairement aux irresponsables du Sytjust qui sont les seuls à se mettre en grève en ces temps de crise sanitaire où la nation entière fait bloc pour combattre la pandémie, nous préférons différer la confrontation. Et donc pardonner au Sytjust et à Me Ayé Boun Malick Diop d’avoir diffamé les eternels « diffameurs » que nous sommes ! que Dieu sauve le sytjust et ses honorables et brillants greffiers !
ELECTION DES MEMBRES DU CMS SOULEYMANE TÉLIKO ÉCRASE SON ADVERSAIRE ET REMPILE !
Restons toujours dans le domaine de la justice. Dans notre édition d’hier, nous avons révélé la tenue de l’élection des membres devant siéger au niveau du conseil supérieur de la magistrature (csm). Eh bien cette élection a tenu ses promesses et a été sans surprise compte tenu des résultats livrés par notre confrère « Dakaractu ». Car, lors du scrutin, les magistrats hors hiérarchie ont choisi Souleymane Téliko plutôt que le juge serigne Modou Diakhaté. Le président de l’union des magistrats du Sénégal (ums) a donc été réélu membre du csm et est appelé à siéger encore pour quatre ans, après 2016-2020. Il a été désigné par 64 voix, contre 35 pour son principal challenger, issu du cercle des magistrats du premier collège. Les candidats hommes du deuxième collège se sont fait damer le pion par le magistrat Aminata Fall, qui l’a emporté avec 32 voix, contre 31 voix pour El Hadj Malick Dembélé (élu suppléant), qui a terminé deuxième devant le magistrat Abass Yaya Wane, pour lequel 25 juges du deuxième collège ont voté. Par 32 voix sur 65, contre seulement 17 pour Abou Dièye et 16 voix pour racky Dème Diagne – représentant eux aussi le troisième collège – François jean Paul Diop a été élu membre du conseil supérieur de la Magistrature par ses collègues. Il sera accompagné de son suivant, le magistrat Abou Dièye, lui aussi élu nouveau membre du csm. Le vote, qui s'est déroulé à bulletins secrets, à la demande des autorités judiciaires, a eu lieu ce mardi 11 août 2020.
1,5 MILLIARD CFA MAL UTILISÉS LE PCA DE DALAL-JAMM ACTE SA DÉMISSION
Par une lettre datée du 10 août 2020, le professeur Papa Touré a présenté au chef de l’État sa démission de ses fonctions de président du conseil d’administration de l’hôpital Dalal jamm. Dans le document adressé à Macky sall, Pr Papa Touré reproche à l’État une certaine méprise du grand hôpital construit dans la ville de Guédiawaye, sur l’ancien parcours du golf (banlieue de Dakar) sous le magistère de Me Abdoulaye Wade, mais officiellement ouvert en 2015, sous la présidence de Macky sall. Dans sa lettre, il constate que l’hôpital Dalal jamm, destiné à être un des fleurons de notre système de santé hospitalière, fonctionne encore comme un… centre de santé ! selon notre éminent Pca, les structures essentielles du plateau technique de cet hôpital-centre de santé ne sont toujours pas fonctionnelles. ce qui a exacerbé la colère de Pr touré, c’est la subvention d’un milliard et demi de francs CFA pour la construction de bâtiments destinés à abriter un centre de greffe de moelle et un centre de procréation médicalement assistée, alors qu’à ses yeux, « cela ne répond nullement aux besoins immédiats de l’hôpital, ni à l’urgence imposée par la pandémie de la covid 19 ni aux impératifs de santé publique. »
DAROU MOUSTY LA FOUDRE TUE UN GARÇON DE 18 ANS
La foudre est tombée ce jeudi faisant un mort et un blessé. Le drame a eu lieu dans le village de ndiobène situé dans la commune de Darou Mousty. c’est au cours d’une forte pluie qui s'abattait sur le village que deux jeunes gens, surpris par celle-ci, ci se sont réfugiés sous un arbre où la foudre est tombée sur eux. Le plus âgé est mort sur le coup alors que son jeune frère s'est retrouvé avec des blessures...
LE PROCÈS ME MOUSSA DIOP ET BARTHÉLÉMY DIAZ RENVOYÉ
Le procès opposant Me Moussa Diop à Barthélémy Diaz a été renvoyé, hier, jusqu’au 25 août prochain pour paiement de la consignation. Prévu ce mardi, le procès opposant le maire de Mermoz sacré-cœur, Barthélémy Diaz, au directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, est renvoyé au 25 août prochain par les juges de la troisième chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. ce, pour le paiement de la consignation fixée à 50 000 francs cFA. Partie civile dans cette affaire, Me Moussa Diop a déposé une plainte contre l’édile de Mermoz sacrécœur pour diffamation et injures publiques. ce dernier, invité dans une émission de télévision, n’avait pas raté le directeur de Dakar Dem Dikk qu’il a traité « de voleur » et de « vulgaire menteur ». Des propos jugés diffamatoires par Me Moussa Diop qui, à travers ses avocats, a servi une citation directe à Barthélémy Diaz. Il lui réclame un demi-million pour laver son honneur qui, dit-il, a été sali.
ATTAQUE DE LA BRIGADE DE GENDARMERIE DE BALLOU LES JEUNES ARRÊTÉS JUGÉS MERCREDI
Les 13 jeunes arrêtés suite à l’attaque de la brigade de gendarmerie de Ballou, dans le département de Bakel, seront présentés devant le juge mercredi. En attendant, les notables du village ont commencé une médiation pour obtenir leur libération, a-t-on appris. Lundi, deux (2) gendarmes ont été blessés dans l'attaque de leur brigade par des jeunes du village, qui se sont opposés à la décision d'interdire les matchs de football, en raison de la maladie à coronavirus. En fait, les jeunes du village ont sollicité l’autorisation du maire de la commune pour l’utilisation du terrain. cette autorisation donnée a été assortie de trois conditions : tenir une réunion avec tous les jeunes du village pour trouver un consensus, si le consensus est trouvé l’utilisation du terrain est autorisée et enfin, en cas de mésentente, reporter la compétition. Bien que n’ayant pas pu trouver un consensus, ils ont décidé de jouer malgré l’arrêté du ministre de l’Intérieur interdisant les rassemblements. Informés, les gendarmes se sont rendus au terrain pour arrêter le match et amener avec eux les responsables de l’organisation : El Hadj Koita, président de la commission jeunesse et sport, plus deux étudiants. non contents de cette arrestation les jeunes se sont rendus à Aroundou vers 22H00 au poste de la gendarmerie pour essayer de libérer les trois responsables. Ils ont bombardé la brigade de pierres jusqu’à la blessure de deux gendarmes. C’est dans la nuit que des renforts sont arrivés et ont procédé des arrestations. Les 13 jeunes gens ont été conduits au tribunal d'instance de Bakel où ils sont placés sous mandat de dépôt en attendant leur jugement mercredi. Il faut aussi noter que d’autres convocations sont arrivées lundi après-midi à Ballou.
CHRONIQUE D’ÉMINENTS INTELLECTUELS ET ARTISTES DU CONTINENT ÇA SE PASSERA DANS «LE TÉMOIN»
A partir de notre édition de vendredi et tous les vendredis, il ne faudra pas rater la chronique plurielle de votre quotidien préféré. car ce sera du lourd ! Portée par les éminents intellectuels que sont l’écrivain-journaliste Boubacar Boris Diop et l’un des plus grands critiques littéraires du continent, Makhaly Gassama, ancien ministre de la culture du président Diouf, cette chronique va faire des heureux parmi nos lecteurs avec un sujet qui passionne. En effet, chaque vendredi, un intellectuel ou un artiste africain livrera ses réflexions sur un sujet de son choix. Pour le moment, c’est l’affaire Faidherbe qui sera au cœur de ces réflexions. Mais rassurez – vous, nos chroniqueurs n'en seront pour autant pas prisonniers de l’affaire Faidherbe. Boubacar Boris Diop propose de revenir sur l'assassinat de Kadhafi. Pour l’édition de ce vendredi 14 août, retenez la chronique de l’ancien ministre de la culture du président Abdou Diouf, Makhaly Gassama, qui ouvre la série de réflexions. Et ça promet ! ce sera une sorte de chronique plurielle en fait.