L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI – MISERABILISME
C’est parti ! Le nouveau slogan se résume à faire de 2023 une année du social. Entendez, une année pré-électorale propice à toutes sortes de cadeaux offerts aux citoyens-électeurs ! Et tant pis si l’Etat doit accroître son endettement pour financer toutes ces libéralités dont il n’a pas les moyens… « 2023, année du social » : vous verrez bientôt la formule faire florès chez les courtisans et flagorneurs constipés du Chef. Sauf que le refrain n’est pas nouveau. Pour nous autres qui n’avons pas la mémoire qui vacille, en 2017, l’alors Premier ministre du Chef avait déclaré devant des députés que 2018 serait sous le sceau du social. 2018, une année préélectorale exactement comme 2023 ! Et ça n’avait évidemment rien donné. Une année 2018 durant laquelle celle que l’on considère comme la vice-présidente de la République, faisant et défaisant des carrières, était si agitée, parcourant le pays, creusant des latrines et distribuant des matelas à des indigents à tour de bras. Sans compter les billets de banque distribués à la volée. Pendant ce temps, le Chef, son doux époux, parcourait les foyers religieux dont il avait entrepris la modernisation à coups de milliards. Dans un pays officiellement laïc ! La suite, on la connait. Il fut réélu dès le premier tour au nez et à la barbe d’une opposition désunie. Une opposition dont, il est vrai, les deux leaders les plus emblématiques avaient été auparavant jetés en prison et déchus de leurs droits… La politique sociale avait fait son effet avec l’achat des consciences des électeurs. Le pays s’est-il porté mieux depuis lors ? Apparemment non, puisque les ménages se sont davantage appauvris. En plus d’une masse de jeunes chômeurs dont certains continuent de se suicider en mer, ralliant l’Europe avec des pirogues de fortune. Soixanteneuf jeunes ont débarqué lundi en Espagne. Echappant ainsi à la misère qui prévaut dans leur pays prétendument « émergent » ! Les bourses familiales et les cash transferts ont été un pied de nez à la pauvreté qui tire toujours la langue à la plèbe. Consacrer 45 % des 6400 milliards du budget, donc 2880 milliards, au social, franchement c’est de l’argent jeté par les fenêtres alors qu’il aurait pu servir à des investissements productifs. A moins qu’ils ne veuillent nous manger à la sauce de l’année 2018. Pendant ce temps, le tissu industriel est à l’agonie et des centaines d’entreprises jettent leurs employés dans la rue. Avec 2880 milliards, ces entreprises se porteraient beaucoup mieux avec un effet d’entraînement sur tous les secteurs de notre économie. Mais allez expliquer cela à un président obnubilé par sa réélection en 2024 !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
COUP D’ETAT AU BURKINA FASO LES RAISONS DU REPORT DU SOMMET DE LA CEDEAO A DAKAR
En principe les chefs d’Etat de la Cedeao devaient se réunir le 14 octobre prochain à Dakar pour se pencher sur le coup d’Etat au Burkina. Mais cette rencontre a été finalement annulée. La révélation est du ministre des Affaires étrangères, Me Aïssata Tall Sall, et du commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, M. Abdel Fatah Musah. Ces deux personnalités prenaient part hier à une rencontre avec les journalistes en perspective du Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique prévu les 24 et 25 octobre prochain. «Pour expliquer ce report, il faut d’abord comprendre deux choses. Il y avait un sommet extraordinaire de la CEDEAO à la suite du second coup d’État. Entre temps nous avons tous suivi la déclaration du capitaine Traoré. Et par la suite, il y a eu une mission de la CEDEAO qui était partie au Burkina Faso dont d’ailleurs le commissaire paix et sécurité de la CEDEAO et nous avons vu des propres propos du médiateur, le président Issoufou, que tout s’est bien passé et ils se sont entendus avec le capitaine Traoré et qu’il confirme accepter de mettre en œuvre l’agenda de la CEDEAO. Alors à partir de ce moment on serait réuni pour quoi faire ? Cette rencontre s’inscrivait dans la tradition. C’était pour trouver un agenda de transition au Burkina Faso. Mais le président chef de la transition, le capitaine Traoré, a lui-même dit au médiateur qu’il se place dans le cadre de l’agenda qui lui a été imparti par la CEDEAO. Donc il n’était pas opportun pour les chef d’État de venir se réunir à Dakar pour une question qui a été déjà réglée», a estimé Me Aïssata Tall Sall.
FORUM DE DAKAR SUR LA PAIX ET SECURITE EN AFRIQUE
La 8ème édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique sur le thème « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté » se prépare bien. Le ministre des Affaires étrangères, Me Aïssata Tall Sall, maitre d’œuvre de l’événement avait convié hier les éditorialistes de presse nationale et étrangère présents sur le sol sénégalais à un déjeuner de presse. La patronne de la diplomatie sénégalaise était bien entourée puisque les journalistes ont eu droit à des communications de très haute facture des anciens CEMGA Abdoulaye Fall et Babacar Gaye. Ces deux généraux de l’armée sénégalaise ont exposé leurs expériences des missions onusiennes qui ont fait l’objet de critiques quant à leurs efficacités et opérationnalités à travers le temps. Les éditorialistes ont aussi eu droit à des communications de très haute facture de El Ghassim Wone, le Représentant du SG des Nations-Unies pour le Mali et chef de la Minusma qui a évoqué la question de la sécurité au Mali et globalement au niveau du Sahel, et aussi du commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, M. Abdel Fatah Musah qui a évoqué la dimension du financement de la sécurité dans l’espace sous-régional. « Les questions sécuritaires ne sont pas seulement militaires. C’est également des questions de souveraineté alimentaire, de cherté de la vie. Tous les parlements dans le monde notamment en Europe sont entrain de débattre sur les questions de cherté de la vie. Notre loi de finances 2023 est sociale puisque près de 60 % du budget seront consacrés à des questions sociales pour faire en telle sorte que les Sénégalais subissent moins l’impact de la cherté de la vie qui est un impact mondial. C’est notre solution nationale, mais nous allons écouter les autres pays à l’occasion de ce forum pour encore améliorer ce que nous faisons. L’essentiel est que ce forum ne soit pas seulement utile pour le Sénégal, à l’Afrique, mais à la communauté internationale » a expliqué la ministre des Affaires étrangères. Elle ajoutera que l’Afrique devrait travailler à l’élaboration de mécanismes pérennes et contraignants de financement des opérations de maintien de la paix sur le continent. « Nous devons régler la question du financement des opérations de paix par un mécanisme pérenne. Il ne suffit pas de dire que nous allons prendre 3 % du Produit intérieur brut (PIB) et 2 % des exportations pour le faire, mais il nous faut un mécanisme contraignant permettant d’imposer aux Etats de payer’’, a souligné Me Aissata Tall Sall.
GROUPE TOURE-KUNDA EN SINGLE HOMMAGE A THIONE SECK !
C’est une exclusivité de votre quotidien préféré « Le Témoin ». Connaissez-vous Sixu Tidiane Touré ? Evidemment puisqu’il est l’un des frères Touré du mythique Groupe « Touré-Kounda » qui a marqué son époque après avoir séduit l’Afrique et conquis le monde des années 70-80. Justement, le célèbre chanteur sénégalais Sixu Touré a décidé de rendre un vibrant à Thione Ballago Seck rappelé à Dieu en 2021. Installé en France, Sixu Touré est présentement en studio à Paris pour l’enregistrement d’un single dédié au défunt père de Wally Seck. Une chanson qui sera probablement sur le marché musical avant fin décembre 2022. Réservez là d’ores et déjà dans les bacs !
MBOUR DIGERE MAL SON ABSENCE DU GOUVERNEMENT AMADOU BA
La récente formation du gouvernement dit de «combat » dirigé par le Premier ministre Amadou Ba n’a assurément pas fait que des heureux. Du côté de la capitale de la Petite côte, certains responsables de la majorité présidentielle comme les partisans de l’édile de la ville, Cheikh Issa Sall, n’arrivent toujours pas avaler la pilule. En effet, des militants de AMDEM, le mouvement créé par Cheikh Issa Sall, continuent de ruer dans les brancards et s’en prennent directement au président de la République, Macky Sall, qui a oublié, dans son partage du gâteau, de servir leur mentor pourtant dans une station fort enviée. L’un d’eux, El Hadj Ka, un proche du patron de l’Agence de développement municipal, (ADM) est particulièrement remonté et multiplie les posts de mécontentement à l’endroit du chef de l’Etat.
LE TELEPHONE DE SERIGNE ABDOU MBACKE BARA DOLLY RESTITUE
Le juge d’instruction du 1er cabinet près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar vient de restituer à Serigne Abdou Mbacké Bara Dolly son téléphone mis sous scellé depuis son arrestation pour offense au chef de l’Etat et diffamation. Le député avait dernièrement fait une sortie dans nos colonnes pour dénoncer la confiscation de son téléphone portable de marque IPhone 13 Pro Max Gold d’un coût de 1,5 million de FCFA environ.
JUSTICE UN AN DE PRISON REQUIS CONTRE KALIFONE
Kalifone Sall risque un an de prison avec sursis. L’insulteur public ami du président de la République a été hier jugé à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Il comparaît pour coups et blessures contre Adja Thiaré Diaw. Le Parquet a requis une peine de prison d’un an assortie du sursis contre l’activiste. Absente du tribunal pour des raisons de maladie, la victime présumée réclame la somme de 100 millions F CFA de dommages et intérêts à l’influenceur.