L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEMTAAN GUI – IDYLLIQUE
Paysage idyllique au pays de l’Emergence. Et le must, ça se passe au cœur de la capitale. Ce qui conforte l’idée que nous sommes déjà dans le train de ladite Emergence. Il ne resterait plus qu’à faire rouler le Train Express régional (Ter) en attendant le Bus Rapid Transit (BRT). Pas de doute, le chef nous a bien eus. Vous vous souvenez de son opération de charme lors de la présidentielle, nous promettant de l’eau à gogo et que Dakar ne souffrirait plus jamais à cause de l’absence du liquide précieux ? Tant pis pour ceux qui ont cru à ses promesses et tant d’autres ! Si c’était pour chasser des nationaux et les remplacer par des Toubabs besogneux, on aurait préféré les premiers qui eux, franchement, se débrouillaient pas mal. On commence d’ailleurs à les regretter. A voir cette procession humaine errant dans les rues de la capitale comme des âmes en peine à la recherche d’eau, on se dit que nous avons été bien naïfs. Ces images nous renvoient loin, et pas dans un pays où l’on parle d’émergence avec des projets pour le moins loufoques dont beaucoup sont à l’arrêt. Ce liquide si précieux en ces temps de crise sanitaire, on nous promettait de nous le rendre plus accessible et à moindre coût. Mais voilà subitement que son prix prend l’ascenseur. Souffrons et geignons comme d’habitude. Les élèves en classe d’examen vont ainsi reprendre les cours. Qu’est ce qui a changé depuis l’ouverture avortée ? Apparemment rien ! Les choses ont même empiré. C’est ça gouverner en tâtonnant. Toujours les yeux rivés sur paris, écoutant la voix du maître. En tout cas, les coïncidences sont pour le moins troublantes. Et puis, le chef s’est bien conduit dans la gestion de la covid- 19. Déjà 76 morts. Un exploit ! Ses états-majors se disent satisfaits de son bon boulot. En attendant, les contaminés se comptent chaque jour par centaine. Et ça ne risque pas de s’arrêter de sitôt. Adieu, les belles vacances les pieds dans l’eau ! Vous avez dit pieds dans l’eau ? Vite un terrain de quelques hectares sur le Littoral !
KACCOOR
AFFAIRE BATIPLUS DEMISSION SURPRISE DU DG CHRISTIAN SAMRA.
Rebondissement dans l’affaire Batiplus. Le Dg Christian Samra a annoncé à la grande surprise sa démission. Inculpé et mis sous contrôle judiciaire dans l’affaire du scandale de près de 2,8 milliards qui secoue Batiplus, filiale du groupe Farès dont l’ancienne responsable des coffres, Rachelle, est en prison, Christian Samra a informé de sa démission. « Après un parcours professionnel réussi à l’étranger et au Sénégal, mon nom « Christian Samra » associé à celui de « Batiplus » dont j’assure la Direction Générale depuis 10 ans, se retrouve éclaboussé et calomnié sur la place publique depuis plus de trois mois. Cette campagne de diffamation orchestrée pour orienter l’opinion sur des sujets mensongers, outrageants, calomnieux et diffamatoires, fait suite à ma plainte contre X déposée en tant que Directeur Général le 6 Mars 2020 pour vols, détournements et tout autre délit que les enquêtes en cours permettront de déterminer suite au constat de malversations au sein de la société. Cette campagne de dénigrement et de désinformation visant à porter préjudice à mon intégrité, aux intérêts de Batiplus, à l’ensemble de ses employés et aux intérêts de ses actionnaires, est réalisée par des personnes qui expriment clairement leur volonté de nuire » indique Christian Samra dans sa lettre de démission. « Avec l’assistance de mes avocats constitués afin de faire éclater toute la vérité par les moyens de l’enquête en cours, afin de protéger la totalité des salariés qui subissent actuellement eux aussi les calomnies en conséquence de ma plainte, j’ai décidé de mettre fin à ma fonction de Directeur Général de Batiplus en proposant ma démission au conseil d’administration, qui l’a acceptée » conclut le désormais ex-dg de Batiplus. Pour rappel, avant d’atterrir à Batiplus, Christian Samra a fait une brillante carrière à l’international, notamment en France où il a dirigé la société décathlon, eh oui ! c’est de là-bas que les frères Farès étaient allés le chercher pour qu’il prenne la direction de la société Batiplus dont on sait ce qu’il en a fait puisque cette société à elle seule, à l’exception des autres filiales du groupe Farès, réalise un chiffre d’affaires annuel de 40 milliards de francs. En la personne de Christian Samra, le « Témoin » salue un grand manager que la mesquinerie de quelques Libanais et de sénégalais, hélas, a poussé à jeter l’éponge. car dans ce pays, on n’aime pas ceux qui réussissent !
A PROPOS DU PREMIER GOUVERNEUR DU SENEGAL : UN LECTEUR RECTIFIE LE COLONEL-ECRIVAIN MOUMAR GUEYE
dans notre édition d’hier, notre ami et sympathique lecteur-contributeur le colonel (Er) Moumar Guèye a fait une pertinente contribution intitulée : « Attaquer la statue de Faidherbe : non, Saint-Louis a d’autres priorités ! » dans son texte, le lanceur d’alertes Moumar Guèye déplorait et condamnait le fait que la clameur populaire alimentée par des activistes inspirés persiste à vouloir diaboliser la statue du général Louis Faidherbe. Néanmoins, l’écrivain a demandé ceux qui s’attendent à ce qu’il prenne la défense de Louis Faidherbe qu’ils se désillusionnent. « Je ne serai l’avocat de personne! Ce qui m’intéresse, c’est mon pays le Sénégal. ce qui m’intéresse c’est l’image et le destin de Saint-Louis du Sénégal, la plus belle ville du monde ! » Écrit-il. « (…) ce qui m’intéresse ce sont les Saint-Louisiens eux-mêmes, mais surtout ceux d’entre eux qui correspondent réellement à cette célèbre description du Saint-Louisien par le duc de Lauzun, premier gouverneur du Sénégal nommé en 1779 par le roi de France » lit-on dans sa contribution. Justement, c’est cette phrase qui a fait réagir certains de nos lecteurs. Dans le lot, un commandant de l’Armée en activité. « de grâce, il faut préciser que Poncet de La rivière était le premier gouverneur de Gorée et du Sénégal (1763-1768) et non duc de Lauzun. si je tiens à rectifier mon doyen et frère d’armes Moumar Guèye, c’est parce que « Le Témoin » est un journal très sérieux et très bien lu. Et cela peut induire en erreur pour ne pas dire en faute les élèves et étudiants en histoire » précise cet officier. « Le Témoin » est convaincu que l’honorable colonel Moumar Guèye va prendre note ! En tout cas, nous-mêmes, c’est une leçon qui vient de nous être donnée — ou rappelée — par cet officier très cultivé…
MOUSTAPHA TAMBADOU FELICITE PAR LE MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
On le surnommait l’ « âme du ministère de la culture » pour avoir servi plusieurs ministres de ce département. Admis à faire valoir ses droits à la retraite, il n’en est pas moins resté actif à travers son cabinet. Nommé rédacteur général du rapport quadriennal sur la mise en œuvre de la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (convention Unesco de 2005), Moustapha Tambadou a été chaleureusement félicité par le ministre de la culture et de la communication, m. Abdoulaye Diop. Ceci pour la qualité du travail de son équipe et pour le respect de la date initiale du 30 avril fixée comme délai aux Etats - parties pour la fin de leurs travaux. Et malgré le report à cause de la pandémie. La rigueur, l’engagement et le sens abouti de l’organisation ont permis à m. Tambadou une telle performance. Il faut dire que m. Tambadou est formé à l’école de Senghor. Méthode et rigueur ! Salut à un éminent compatriote, très grand ami du « Témoin » de surcroît…
« LICI REW MI »
L’émission « Lici rew mi » de la radio Top Fm reçoit, ce samedi 20 juin, m. Moussa Baldé, économiste au ministère du plan et de la coopération. Il est membre de la cellule de communication de benno bokk yakaar, ancien chargé de la formation de la cojer et ancien président du comité scientifique des jeunesses bbY. Vous pouvez suivre l’émission sur la bande 97.8. L’émission est également disponible sur www.topfmdakar.com. A ne pas rater.
ECLAIRAGES POUR LE JOURNAL « LE TEMOIN » SUR L’ARTICLE DU CANAL 6
Dans la presqu’île du cap Vert, les déchets plastiques envahissent les plages avec les rejets domestiques drainés par les canaux à ciel ouvert de Fass, Soumbedioune, Rufisque, Bargny et Hann. Depuis 1955, date de sa création, le canal 6 long de 4 km entre Colobane et Hann déverse des milliers de tonnes d’ordures sur la plage de Hann. Les déchets solides organiques provenant des quartiers spontanés, les rejets mécaniques des garages, des ateliers, des industries et les plastiques de toutes tailles sont directement versés dans le canal 6 (…) Aujourd’hui 79 milliards Cfa ont été mobilisés pour dépolluer cette baie. Avec le soutien des autorités (ministre, préfet, maire, dg Onas ), le réseau de la baie de Hann regroupant plusieurs associations citoyennes et professionnels de la pêche a conçu, financé et construit un dégrilleur pour freiner le déversement des ordures à la mer en attendant l’assèchement définitif du canal dans 5 ans. Un dégrilleur est un ouvrage mécanique statique ou mobile qui retient les déchets solides pour protéger un système d’assainissement ou pour empêcher les déchets de finir en mer. Dans les différents bassins de rétention de la zone de captage de Dalifort, les dégrilleurs existent et sont même renforcés par des filets de pêche. Un dégrilleur sur le canal 6 trouve toute sa pertinence pour 3 raisons : participation financière des populations dans la dépollution de la baie de Hann après la signature du contrat de démarrage des travaux avec une collecte de plus de 2 millions Cfa. Exemple de participation à la préservation et à l’utilisation optimale des infrastructures d’ assainissement que sont les égouts, canaux , bassins, stations d’épuration, station de relèvement et dégrilleurs qui sont les objets de dégradations multiples avec leurs éventails de nuisances. L’autre raison, c’est l’atténuation des pollutions des plages par les canaux à ciel ouvert qui drainent les déchets solides surtout plastiques, une expérience qui peut être reproduite à Rufisque et Soumbédioune Un dégrilleur conçu par les techniciens locaux, réalisé par les ouvriers du quartier financé par une collecte est un exemple de co-construction qui est la voie pour un assainissement de qualité. Pour toutes ces raisons, notre réseau est convaincu que la bonne foi du journal « Le Témoin » a été abusée par les détracteurs.
Mbacke SECK Écologiste Sentinelle de la baie