L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI
KEEMTAAN GI - NOS SENEGALAISERIES
Ce dimanche 6 février de l’an 2022, la soirée sera belle ou maussade. Bien évidemment, nous souhaitons qu’elle soit festive ! Ce jour pourrait être inscrit en lettres d’or dans les annales du football de ce pays. On s’encanaillera jusqu’à l’aube ou s’allongera tôt pour noyer le chagrin, le stress ou le rêve perdu. Le lendemain, on affichera forcément une gueule de bois provoquée soit par l’abattement soit par l’euphorie. Mais on rêve bien sûr de voir cette génération de jeunes footballeurs, pas trop fêtarde, soulever la coupe continentale qui nous passe entre les jambes depuis notre indépendance. A trois reprises, dont deux d’affilée, on a été en finale sans avoir eu l’honneur de soulever la coupe continentale. Toujours des cris et des larmes. Une génération, trop habituée aux boites de nuit et prompte à soulever des robes, avait fait entretenir le rêve sans jamais le réaliser. Celle qui sera sur le terrain ce dimanche à Yaoundé est une jeunesse réaliste. Certains, sans rien connaitre du pays, ont répondu à l’appel de la patrie. Ils aiment ce pays. On le sent à travers leur engagement. Ils ne s’amusent pas et ont le cœur à l’ouvrage. Personne ne pariait sur eux. Trop amorphes, trop nuls disait-on d’eux. On moquait le schéma tactique hasardeux de l’entraîneur dans un pays qui compte des millions de sélectionneurs. Et voilà nos valeureux « Lions » en finale pour la deuxième fois consécutive. Un exploit d’ores et déjà ! Le sélectionneur honni a trouvé grâce aux yeux des millions de sélectionneurs. Des joueurs, hier adulés, ont été insultés, lynchés. Celui qui avait osé dépasser la ligne pour se refaire les os avec deux épouses, a été crayonné trop mou, nonchalant. Vidé par ses deux dames, insinuait-on. Et voilà que tout le monde découvre les vertus de la polygamie. Ce sont encore là nos merveilleux paradoxes. Et si demain la Coupe choisit ce pays, les flagorneurs attribueront l’exploit de la bande à Sadio Mané au Chef. Qui aura bon dos s’il honore de sa présence la finale et que nos « Lions » perdent. Mais bon, s’ils gagnent, ce que tout un peuple souhaite, on n’en voudra quand même pas au Chef, pour une fois, de revendiquer une parcelle de cette victoire que tout un peuple attend depuis si longtemps !
KACCOOR BI
LOGISTIQUE DE CAMPAGNE DES VÉHICULES «AD» RÉQUISITIONNÉS ET BANALISÉS
Dans les campagnes électorales, la logistique constitue un élément déterminant pour la victoire. Car pour sillonner les quartiers, les cités, les villages ainsi que les localités les plus reculés du pays, les candidats doivent impérativement se doter d’un parc automobile important. Un parc comprenant des véhicules solides, spacieux et résistants. Pour relever ce défi logistique, certains ministres et autorités investis de tête liste de Benno Bokk Yakaar (Bby) ont réquisitionné des véhicules de l’Administration « AD » pour ensuite les banaliser avec des plaques fantômes « Dk ». Et le tour est joué ! Dans certaines régions et localités de l’intérieur du pays, « Le Témoin » quotidien a appris que certains chefs de service avaient été sommés de mettre leurs véhicules « AD » à la disposition des candidats de Bby le temps d’une campagne électorale. Et trois semaines durant, de nombreux services régionaux ont été complètement paralysés, faute de véhicules. Au sortir de cette campagne électorale, l’utilisation abusive des voitures administratives est remise sur la table ! Car les biens de l'Etat ont été utilisés abusivement pour des intérêts personnels voire politiques. Un tel abus est assimilé à des détournements de biens publics. Après avoir été utilisés intensément durant trois semaines, la plupart de ces véhicules de l’enseignement sont presque réduits en épaves.
GOUVERNEMENT-SYNDICATS D’ENSEIGNANTS LE MINISTRE MARIAMA SARR, UNE ABSENCE INTRIGANTE ET DÉPLORABLE
Le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, Mariama Sarr, était absente hier de la rencontre entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants. Cette absence serait liée à des raisons de santé, dit-on dans les couloirs. Une absence qui intrigue tout de même surtout qu’en tant que ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, elle est la coordonnatrice interministérielle du monitoring des accords avec les syndicats d’enseignants. Ses collègues ministres de l’Education nationale Mamadou Talla, de la Formation professionnelle, Dame Diop, des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et du Travail, Samba Sy, ont marqué, aux côtés de la Présidente du Haut Conseil du dialogue social la présidente Innocence Ntap Ndiaye, cette rencontre de leur présence. Tous entendent respecter la volonté du président de la République d’arriver à une approche consensuelle de tous les acteurs du système éducatif et du Gouvernement pour régler la crise de l’école. Surtout que la veille, en Conseil des ministres, Macky Sall a évoqué longuement cette crise. Il avait demandé que la réunion tenue hier devait permettre de faire l’évaluation globale de l’état de prise en charge par le Gouvernement des accords signés avec les cadres syndicaux d’enseignants. Seulement, autant du côté de ses homologues du Gouvernement que des syndicats, l’attitude du ministre Mariama Sarr dérange. Elle est surtout connue pour n’en faire qu’à sa tête et ne respecte personne.
EDUCATION SOS POUR L’ÉCOLE THIAWLÈNE DE RUFISQUE DE FEU KÉBA MBAYE
L’école Thiawlène de Rufisque, située au quartier Colobane 2, se trouve dans un état piteux. Pour ne pas dire catastrophique. Des murs troués et délabrés. Sur certains coins de l’école, les murs se sont affaissés. L’école est à la merci des animaux qui y divaguent et surtout des malfrats qui profitent de la nuit pour dévaliser certains matériels didactiques. Cette insécurité est une menace pour les élèves et les enseignants puisque l’école est finalement à la merci de n’importe quel individu. Le directeur, M. Diouf, nommé à ce poste depuis octobre 2015 a tapé à toutes les portes possibles pour la réhabilitation de son école. Il a même sollicité tous les anciens élèves de l’école éparpillés à travers le pays et dans le monde pour un appui destiné à arrêter le processus de dégradation avancée des bâtiments. Hélas, il n’a pas pu obtenir le soutien escompté. Et pourtant cette école primaire de Thiawlène de Rufisque a connu comme premier directeur, dans les années 50, feu le juge Kéba Mbaye. Le passage du célèbre magistrat reste toujours un sujet évoqué dans les annales de l’école et de ce quartier de Rufisque. En attendant, M. Diouf continue à garder espoir que des bonnes volontés, et surtout les anciens, puissent venir au chevet de cette école. Et si alors la Fondation Kéba Mbaye en mémoire de son illustre parrain faisait le premier geste ? Les enfants de feu Kéba Mbaye doivent aussi mettre la main à la poche pour la mémoire de leur défunt père. On allait aussi oublier la Sococim qui n’est pas très loin. Mais avec la cimenterie, il ne faut pas avoir un bon espoir puisqu’en matière de Responsabilité sociale d’entreprise (RSE), la Sococim du PDG Youga Sow fait piètre figure à Rufisque.
LA MAISON FAMILIALE DE SADIO MANÉ À KEUR MASSAR, POINT DE RALLIEMENT DES SUPPORTERS
La maison familiale de l’attaquant vedette des Lions, Sadio Mané, à Keur Massar, a été le point de ralliement de nombreux habitants de cette localité de la banlieue de Dakar, après le coup de sifflet final de la demi-finale gagnée par le Sénégal sur le Burkina Faso (3-1), a constaté un reporter de l’APS. Vêtu d’habits aux couleurs nationales et brandissant un drapeau, Aliou Diop avait du mal à cacher son émotion dans les ruelles de Keur Massar. "Je n’ai plus les mots, je n’ai pas pu retenir mes larmes à la fin du match. Les Lions ont fait un beau match", confie-t-il. "J’avais peur pour l’arbitrage mais tout s’est bien passé, Dieu merci ! Les Burkinabé m’ont ébahi avec leur tactique de jeu. C’est une très bonne équipe et dynamique. Je dirai qu’ils ont les meilleurs jeunes joueurs en Afrique", déclare-t-il. "La première mi-temps n’a pas été facile parce que les Burkinabé étaient bien en place. Au cours des 30 minutes, on sentait que les Lions manquaient de concentration sur ce coup, ils devraient être plus vigilants malgré la victoire", analyse avec un brin lucide un supporter. "Plus rien à dire sur Cissé. Ce qu’il a réalisé durant ces cinq dernières années jusque-là, aucun coach de l’équipe nationale n’était parvenu à le faire. Maintenant, ce qui va apporter la pierre à l’édifice, c’est qu’il remporte la finale. Il le mérite !", souligne un autre supporter. "J’avais tellement peur au début, vu les matchs précédents des Burkinabé. Je trouve qu’ils se sont bien défendus. Heureusement pour nous, Kalidou Coulibaly et Sadio Mané ont tiré leur épingle du jeu", ajoute le fan des Lions. Pour Malick, un autre supporter, les Lions ont très bien joué malgré une baisse de régime en première mi-temps. "La possession était stable en faveur du Sénégal, après l’entrée d’Ismaïla Sarr. Il a beaucoup soulagé et a apporté un grand changement lors du match", fait-il valoir. "Franchement, on est tous contents, pas de critique à faire cette fois-ci. C’est une autre facette de l’équipe vue ce soir. Je vois que Cissé écoute maintenant les conseils des Sénégalais et il s’en est bien servi. Nous prions le bon Dieu pour que le Sénégal remporte la Can", dit un autre supporter.
CAN 2021 L’EGYPTE VEUT JOUER LA FINALE… LE LUNDI
L’Egypte ne veut pas jouer la finale le dimanche. Mais plutôt le lundi. L'entraîneur adjoint de l’Égypte Diaa alSayed, a demandé à la Caf, de repousser la finale jusqu'au lundi. Demande formulée après la qualification des Pharaons contre le Cameroun, car le Sénégal, dit-il, son adversaire, bénéficie d'un jour de récupération supplémentaire. "Je demande à la CAF que la finale soit jouée lundi", a lancé l'entraîneur adjoint de l’Égypte Diaa al-Sayed après la qualification contre le Cameroun, jeudi, car le Sénégal, son adversaire, bénéficie d'un jour de récupération supplémentaire. "Il y a une journée de récupération de plus pour le Sénégal, je souhaite que, comme on a avancé le match pour le 3e place (de dimanche à samedi, NDLR), on joue lundi", a précisé le technicien, remplaçant en conférence de presse le sélectionneur Carlos Queiroz, exclu pendant le match.