LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI
Le Daaka enregistre une 31e victime
La liste des victimes du Daaka s’allonge. Mody Kassé s’ajoute à la liste des personnes décédées dans l’incendie meurtrier du Daaka. Son décès porte le nombre de victimes à 31 personnes. La victime, originaire de Goudiry, souffrait de graves brulures avant d’être transférée à l’hôpital Principal de Dakar pour y recevoir des soins. Mody Kassé a finalement succombé à ses blessures vendredi dernier. Toutefois, il n’a pas été comptabilisé dans le bilan officiel des victimes du sinistre. Mais jusqu’à présent, la dépouille n’a pas pu être rapatriée dans son département d’origine (Goudiry) qui a payé un lourd tribut dans cette catastrophe. Une situation qui a sûrement motivé la création d’un comité de crise au niveau de l’hôpital Principal pour s’occuper des blessés et assurer le rapatriement des dépouilles.
Le mouvement «Cercle des Khalifistes»
Le célèbre pensionnaire de Rebeuss, Khalifa Sall, peut s’enorgueillir de l’élan de solidarité en sa faveur. Car un mouvement dénommé «Cercle des Khalifistes» dont l’objectif est de soutenir les idées et la démarche du maire de Dakar vient d’être mis en place. Son siège se trouve dans la commune de Matam. Ce mouvement est composé majoritairement de jeunes aux parcours divers et variés. Ce sont des jeunes enseignants, élèves et étudiants, cadres du secteur public ou privé, exerçant au Sénégal et à l’étranger. Coordonné par Demba Dème, ce mouvement s’oppose d’ores et déjà à l’alignement du Parti Socialiste (Ps) derrière une quelconque coalition au détriment de Khalifa Sall.
Cavale
On en sait un peu plus sur le détenu qui s’est évadé, dimanche dernier, de la prison de Thiès. Il s’appelle Mouhamed Ndir et purgeait une peine de deux ans ferme. Selon nos sources, il a déjà fait neuf mois de détention. S’il a pris la clé des champs, c’est parce qu’il a été rattrapé par son passé. Au cours de sa détention, il a été extrait et entendu pour une autre affaire. Conscient que son séjour carcéral allait se prolonger, il s’est évadé.
Diattara, Me Wade et Karim Wade
«Nous ne serons en coalition ni avec Me Abdoulaye Wade, ni avec Karim Wade, mais avec le Pds». Ces propos tenus dans notre édition d’hier par Yankhoba Diattara, secrétaire national chargé de la vie politique de Rewmi) n’ont pas plu au secrétaire général de l’Union des Jeunesses Travaillistes Libres (Ujtl) de Thiès-Est. Selon Modou Thiam, c’est des propos discourtois à l’endroit du secrétaire général national du Pds et de son candidat Karim Wade. « Nous fustigeons cette attitude hostile et irrespectueuse et interpellons la direction du parti Rewmi sur la nécessité de rappeler à l’ordre Yankhoba Diattara, au risque de semer les germes d’une discorde aux conséquences incalculables», martèle Modou Thiam qui ajoute que « Diattara nourrit la haine et le mépris à l’endroit de Karim Wade».
Coupure d’électricité à la séance plénière du Cese
On ignore si c’est Senelec ou c’est le service technique du Conseil économique, social et environnemental (Cese), mais la salle plénière de l’institution dirigée par Aminata Tall a subi une coupure d’électricité deux fois en l’espace de 30 minutes. La coupure a plongé la salle dans une obscurité totale pendant plusieurs minutes, obligeant les conseillers à allumer les torches de leurs portables. Si c’est Senelec, elle a mis mal à l’aise le ministre et les conseillers.
Y en a marre
Depuis quelques jours, l’engagement de Y en a marre aux prochaines élections législatives fait polémique dans les chaumières. Si certains Sénégalais pensent que le Mouvement doit défendre la population à l’Assemblée nationale, d’autres estiment que Y en a marre doit se démarquer de la politique et rester une sentinelle de la démocratie. La désignation de Fadel Barro comme coordonnateur de la coalition Ifana avait fait jaser plus d’un. Toutefois, du côté de Y en marre, on soutient que le mouvement n’est membre d’aucune coalition en perspective des prochaines élections législatives. Fadel Barro et compagnie restent dans leur dynamique d’alerte pour que le régime ne verse pas dans certaines erreurs. Aujourd’hui, le mouvement Y en a marre est occupé par la suite à donner à la grande mobilisation du 7 Avril dernier à la Place de l’Obélisque pour attirer l’attention du régime de Macky Sall qu’il est en train de prendre le mauvais chemin. D’ailleurs, ils ne vont pas tarder à publier un communiqué pour remettre les choses à l’endroit et annoncer au peuple les prochaines activités du mouvement. Ils se disent conscients que le régime attend que le mouvement s’engage aux législatives pour le discréditer.
Asred sollicite la libération du déficient mental Ablaye Cissé
L’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred) s’offusque de la détention du déficient mental Ablaye Cissé placé sous mandat de dépôt depuis 2012. Ablaye Cissé qui est présentement à l’infirmerie de la prison de Reubeuss attend toujours son jugement. Le président de l’Asred, Ibrahima Sall, a adressé aux autorités judiciaires et aux organisations de défense des droits de l’homme une lettre pour solliciter leur soutien pour l’élargissement de Ablaye Cissé. A en croire Ibrahima Sall, l’état de santé mentale de ce dernier est incompatible avec la détention. D’autant qu’il est toujours nu, refuse de s’alimenter et prend tout médicament qui traîne à l’infirmerie sous prétexte qu’il veut guérir. Son état va s’aggraver parce que le médecin civil qui suivait son traitement ne vient plus depuis un bon moment. La raison de cette absence : l’administration pénitentiaire lui doit de l’argent. Il invite le Président Macky Sall à revoir les critères de choix des détenus qui doivent bénéficier une grâce. Asred demande également au Président Sall de faire preuve d’indulgence à l’égard des femmes détenues qui ont adressé une lettre au bureau exécutif pour solliciter sa clémence.
Fonds commun en cause
Le président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo alerte sur une pratique qui va inciter à l’endettement sur le marché sous-régional. Le député se demande s’il est normal que les fonds communs au ministère de l’Economie soient abondés par des ristournes provenant de l’émission des bons du trésor et des obligations. Pour le président de Tekki, c’est un encouragement à l’endettement pour enrichir une catégorie de fonctionnaires. D’ailleurs, le député dénonce la mauvaise répartition des fonds communs au ministère l’Economie, des Finances et du Plan. A l’en croire, le débat sur la question des fonds communs doit être posé au moment où le ministre de l’Economie critique le niveau élevé de la masse salariale dans la fonction publique. Il a avancé le chiffre de 800 milliards par an. Pourtant, à la Direction générale des Impôts et Domines, la répartition de ces fonds communs s’est faite de manière discriminatoire selon des agents dudit service. Car, 60% des fonds reviennent aux 300 inspecteurs et contrôleurs et le reste aux 1100 autres agents, ingénieurs, informaticiens , techniciens. Aussi, rappelle-t-il, que des députés avaient proposé la mise en place de fonds communs pour certaines catégories telles que les greffiers, les policiers.
Des proches de Jammeh sur le point de l’abandonner en Guinée
Si l’ancien président Gambien semble se plaire en Guinée Equatoriale où il s’est exilé depuis son départ du pouvoir, ses proches collaborateurs souffrent d’une oisiveté. Des officiers de l’armée gambienne avec qui il s’est exilé envisagent de l’abandonner pour rentrer au bercail. Nostalgiques de la Gambie où ils faisaient la pluie et le beau temps, ces officiers ont le téléphone toujours collé à l’oreille. Ils communiquent en permanence avec leurs familles. Parmi ces proches de Jammeh qui veulent rentrer en Gambie, figurent Nyambou Jammeh, le général Ansumana Tamba et Jimbay Jammeh. C’est au moment où l’ancien président Jammeh se détend dans son salon avec ses gardes, que le trio parle à leurs proches à Banjul. Ils souffrent apparemment d’un choc culturel. Ils passent pratiquement toutes leurs journées à dormir et écouter les programmes de la radio Freedom. Pour rappel, l’ancien président Jammeh est en exil en Guinée Equatoriale avec sa mère Asombi Bojang et sa femme Zienab Souma Jammeh.
Déguerpissement des artisans et brocanteurs
L’association des artisans et brocanteurs qui regroupe plus d’une dizaine de corps de métiers et qui occupe le site de Colobane Wakhinane depuis 1976 est menacée de déguerpissement. Les autorités justifient le déguerpissement par le fait que le site qui fait plus de 6 hectares est impacté par le Train Express Régional (TER). Mais, aucune alternative n’est jusqu’ici proposée à ces derniers qui gagnent leur vie et participent à l’élan de développement national en formant des milliers de jeunes. Ils tiennent d’ailleurs un point de presse aujourd’hui pour dénoncer l’attitude du gouvernement.