«LE GOUVERNEMENT SERA RESPONSABLE DE TOUTE PERTURBATION NEE DE CE PROCESSUS UNILATERAL»
ELIMANE DIOUF, SECRETAIRE GENERAL DU SYNDICAT DE LA SDE
Le Cadre unitaire des syndicats de la Sénégalaise des Eaux (Sde) a fait face à la presse hier pour dénoncer l’appel d’offre international lancé par le gouvernement pour la gestion de l’hydraulique urbaine au Sénégal. Ainsi, il annonce un plan d’action pour amener le gouvernement à réagir rapidement.
Le contrat d’affermage liant l’Etat du Sénégal par l’intermédiaire de la Sones et la Sénégalaise des eaux (Sde) signé depuis 1996 prolongé avec plusieurs avenants prend fin le 31 décembre 2018. En prélude à cela, le Cadre unitaire des syndicats de la Sde a fait face à la presse hier pour expliquer que la réforme de 1996 avait attribué 5% du capital de la Sde au personnel. Cependant, l’Etat est en train de lancer un appel pour la gestion de l’hydraulique urbaine sans en l’informer.
«Le gouvernement du Sénégal a lancé un appel d’offre international pour le choix d’un nouvel opérateur pour la gestion de l’hydraulique urbaine au Sénégal. Les partenaires sociaux de la Sde marquent leur étonnement de voir que le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement maitre d’œuvre du processus n’a entrepris aucune séance d’information en leur endroit», explique Elimane Diouf.
A l’en croire, la réforme de 1996 avait attribué au personnel 5% de parts dans le capital de la Sde. Pour Elimane Diouf, la stabilité, l’équilibre financier et les performances obtenus dans le sous-secteur de l’hydraulique urbaine sont le fruit de longues années de sacrifices. «Ainsi, nous protestons vivement et dénonçons cette exclusion des syndicats de la Sde par le ministère, car en 1996, malgré le désaccord des travailleurs sur la privatisation, le gouvernement de l’époque avait ouvert des négociations jusqu’à la signature d’un accord avec les syndicats et centrales syndicales représentés à l’ex-Sones», soutient-il. «Le gouvernement sera responsable de toute perturbation née de ce processus unilatéral de réformes après plus de 20 ans de modèle de gestion cité exemple de réussite partout dans le monde», clame-t-il. Un plan d’actions a été adopté. Celui-ci démarre par des séances d’échanges internes sur le mémorandum des travailleurs, la saisine des autorités et une assemblée générale dans les jours à venir. «Aucun moyen de lutte ne sera épargné pour que les préoccupations des travailleurs soient prises en compte dans le prochain contrat», déclare-t-il.