«LE COMBAT CONTINU ET NOUS N’EXCLUONS AUCUNE ACTION POUR AVOIR GAIN DE CAUSE»
L’INTERSYNDICALE DE LA SSPP «LE SOLEIL» AU DG CHEIKH THIAM
L'intersyndicale de la SSPP «Le Soleil», regroupant le SYNPICS, la CNTS et STLS, a fait face à la presse hier, jeudi 19 octobre, pour alerter à nouveau les autorités et l'opinion nationale sur la situation du quotidien national jugée des plus alarmantes. L'intersyndicale qui annonce la suspension sine die des négociations qu'elle avait entamées avec le Directeur général(DG), Cheikh Thiam, prévient ce dernier que «le combat continu. Et nous n’excluons aucune action pour avoir gain de cause.» D’ailleurs, un préavis de grève a été déposé à l'inspection du travail, le 16 octobre 2017.
«L’intersyndicale ne se lassera jamais d’alerter qui de droit tant que la situation au Soleil ne s’améliore pas, tant que le pilotage à vue continue d’être érigé comme mode de gouvernance, aussi longtemps que le Directeur continue de mépriser son personnel, aussi longtemps qu’il continue à réfléchir intramuros sur l’avenir de l’entreprise; tant qu’il ne se penchera pas sérieusement sur les problèmes structurels qui minent la société. Le combat continu et nous n’excluons aucune action pour avoir gain de cause». C’est Cherif Thiam, délégué du personnel du SSPP «Le Soleil» qui alerte ainsi les autorités et l’opinion sur la situation actuelle du quotidien national. Il s’exprimait hier, jeudi 19, lors d’une conférence de presse de l’intersyndicale des travailleurs de la SSPP «Le Soleil».
Occasion pour cette entité regroupant le SYNPICS, le SLTS et la CNTS, d’annoncer sa décision de suspendre toute discussion avec la Direction générale du journal Le Soleil dirigé par Cheikh Thiam qu’ils accusent de «mauvaise gestion», de «mal gouvernance» et du non-respect de ses engagements envers son personnel. Les travailleurs ne comptent pas revenir sur leur décision tant que la situation de l’entreprise ne sera pas en règle et que leurs revendications ne seront pas prises en compte. «Nous avons décidé de rompre toute négociation avec la direction générale jusqu’à nouvelle ordre, parce que nous avons constaté que cela fait plus de 6 mois qu’on est en négociation avec lui, la tutelle, le ministre du Travail. Et on se rend compte que depuis lors rien n’a bougé. Sur les 11 points de notre plateforme revendicative, nous avons constaté qu’il n’y a aucune évolution pendant tout ce temps», a laissé entendre le délégué du personnel, Cherif Thiam.
UN PREAVIS DE GREVE DEPOSE LUNDI DERNIER 16 OCTOBRE
Parlant au nom du personnel de SSPP «Le Soleil», Cherif Thiam déclare qu’il est hors de question que l’intersyndicale attende «que le Dg Cheikh Thiam mette l'entreprise à terre» pour se mettre en ordre de batail. Au contraire, elle a décidé de poursuivre son plan d’action dont l’une des premières phases a été de déposer un préavis de grevé lundi dernier 16 octobre à l’Inspection du travail. En effet, sur la plateforme des revendications s’affichent 11 points essentiels: la distribution du journal, la réhabilitation des bureaux régionaux, la régularisation des prestataires et pigistes, l’endettement de l’entreprise, la situation du Soleil Business et l’A.D.P, la situation des arriérés à l’IPRES, l’insalubrité avec les toilettes, l’insécurité avec les vols récurrents, la situation des prestataires atteints par la limite d’âge, la gestion des carrières sur une base objective et le parc automobile.
Pourtant, selon Cherif Thiam, le DG Cheikh Thiam «loue deux véhicules pour lui-même à hauteur de 60 mille francs par jour. Il s’y ajoute, la SSPP «Le Soleil» débourse 700 mille francs chaque mois, depuis plus d’un an, pour payer la location d’un local en ville qui n’est toujours pas occupé. Autant de charges qui impactent négativement les ressources financières de l’entreprise».
Saliou Niang, le représentant du secrétaire général de CNTS/Force du changement, Cheikh Diop, prenant par de cette rencontre soutient que ce combat est légitime, «puisque non seulement il y a l’unité d’action, mais on pouvait aujourd’hui résumer en deux éléments les raison de votre combat. La plupart du temps, quand les gens se lèvent, c’est pour des raisons purement pécuniaires, mais ici le principal élément que vous avez soulevé c’est la défense de l’outil de travail qui est en train d’être spolié par le DG, malgré les négociations. L’autre élément que vous avez soulevé, c’est la situation irrégulière des prestataires qui travaillent ici depuis des décennies», a déclaré Saliou Niang pour apporter son soutien au combat de l’intersyndicale des travailleurs de SSPP «Le Soleil».