Ligue des champions: Milan fragile avant ses retrouvailles avec Barcelone

Pour la quatrième fois en deux ans, l'AC Milan croise le FC Barcelone, mardi, lors de la 3e journée de Ligue des champions, mais l'écart entre les deux clubs se creuse, et le Milan est diminué.
Le match de San Siro, sans Mario Balotelli mais avec Leo Messi, est le septième Milan-Barça depuis septembre 2011, et les deux clubs se retrouvent au Camp Nou dans quinze jours.
Mais l'état de forme actuel des deux équipes reflète assez fidèlement les courbes de progression croisées des clubs depuis dix ans. Le Barça est devenu le Milan, l'ogre de la Ligue des champions, favori numéro un ou deux de chaque édition.
Les "Rossoneri" ont remporté cinq C1 de 1989 à 2007, les "Blaugranas" trois depuis 2006.
Pour corser encore la difficulté, Milan devra jouer sans Balotelli, blessé, quand le Barça récupère lui son meilleur joueur, Messi.
Sans "Super Mario", le jeu offensif devient prévisible. Robinho n'est plus l'accélérateur d'antan, Alessandro Matri est désespérant d'inefficacité, Kaka pas encore à 100%, et le Milan s'en remet au Slovène Valter Birsa, qui n'était au départ qu'une recrue d'appoint.
Mexès-Zapata après Baresi-Costacurta
Mais Massimiliano Allegri a aussi des problèmes derrière. La charnière Philippe Mexès-Cristian Zapata, très lointaine héritière de Baresi-Costacurta ou Maldini-Nesta, ne donne pas satisfaction, et son gardien titulaire, Christian Abbiati, est blessé, remplacé par Marco Amelia.
En Serie A, le Milan n'occupe qu'une modeste 8e place, à huit longueurs du podium et de la prochaine Ligue des champions. La victoire samedi contre l'Udinese (1-0), sur un but de Birsa, a juste permis de chasser un peu le doute.
Le Barça, lui, a pris un excellent départ. Après un sans-faute historique de dix victoires depuis le début de la saison, huit en Championnat d'Espagne et deux en C1, il a vu s'arrêter cette belle série le week-end dernier contre Osasuna (0-0) et ressurgir certains démons.
Sans Messi, blessé au printemps, l'équipe catalane était redevenue plus prévisible, toujours capable de confisquer la possession de balle mais sans l'étincelle nécessaire en attaque pour transpercer des défenses très regroupées.
Ce scénario s'est reproduit samedi soir sur la pelouse de Pampelune, Messi étant remplaçant pour sa reprise après un pépin musculaire à la cuisse. Les Barcelonais n'ont pas réussi à forcer le verrou défensif d'Osasuna.
Et samedi, Clasico
Le quadruple Ballon d'Or est bien rentré sur le terrain en fin de match, mais sans peser sur le résultat.
Le Brésilien Neymar, qui avait parfaitement pris le relais de l'Argentin contre le Celtic Glasgow (1-0) ou face à Valladolid (4-1), s'est montré cette fois plus discret -la faute sans doute à un long périple asiatique avec la sélection brésilienne la semaine dernière.
Malgré ce premier accroc de la saison, l'entraîneur barcelonais Gerardo Martino s'est dit confiant sur le niveau de son équipe avant le choc à San Siro puis le "Clasico" au Camp Nou face au Real Madrid.
"Nous avons concédé le nul parce que c'est comme ça, je ne crois pas que nous ayons régressé dans notre jeu avant les rendez-vous importants de cette semaine", a-t-il fait valoir.
"Je me sens très tranquille concernant le rendement de l'équipe", et si Barcelone a laissé échapper deux points, c'est "exclusivement" pour "avoir mal négocié nos occasions", a assuré "Tata".
Martino devrait aligner Gerard Piqué, Dani Alves et Alexis Sanchez, au repos ce week-end en vertu de la rotation des cadres.
L'entraîneur peut également compter sur le retour de blessure du capitaine Carles Puyol, qui a rejoué samedi sept mois après son dernier match officiel. Une bonne nouvelle pour les Catalans, pas pour les Milanais.