EPILOGUE D’UNE MACHINATION POLITIQUE ?
Selon nos sources, le Président Macky Sall, juste avant de s’envoler pour Paris, a pris fait et cause pour le ministre Abdoulaye Daouda Diallo. Il a tout simplement sabré Lat Diop.

Dans notre édition du 25 avril dernier, nous écrivions que Lat Diop, un des responsables «apéristes» les plus en vue dans le département de Guédiawaye, devait surveiller ses arrières, après que le nouveau ministre des Finances et du Budget, a, le 23 avril dernier, envoyé une lettre aux institutions bancaires de la place avec comme objet : «Situation des comptes bancaires ouverts par le DCFE (ndlr : Directeur de la Coopération et des Financements extérieurs) dans vos livres».
Le ministre leur demandait en même temps de lui «préciser les soldes de chaque compte bancaire, à la date de réception de la présente lettre». Mais également de suspendre «tous les mouvements relatifs à ces comptes, jusqu’à la confirmation ou la désignation des nouveaux signataires habilités par (ses) soins». Et l’on se posait les questions de savoir : A quoi doit s’attendre le responsable de l’APR à Guédiawaye .
Sera-t-il victime d’une machination politique à cause de sa liberté de ton ou non ? Selon nos sources, le Président Macky Sall, juste avant de s’envoler pour Paris, a pris fait et cause pour le ministre Abdoulaye Daouda Diallo. Il a tout simplement sabré Lat Diop et en lieu et place de la Direction de la Coopération et des Financements extérieurs, il a créé une nouvelle structure : la Direction de l’ordonnancement des dépenses publiques placée sous la tutelle du ministre des Finances et du Budget. Lat Diop paye-t-il ainsi son opposition à Aliou Sall, frère du président de la République, avec qui il n’est pas en odeur de sainteté ?
Est-il victime d’un délit d’ambition (sa candidature à la mairie de Guédiawaye est de plus en plus agitée) ? Tout porterait à le croire. Le silence bavard de Lat Diop En effet, au vu du travail qu’il a abattu lors de la dernière campagne électorale pour la Présidentielle, dans le département de Guédiawaye, mais également dans d’autres localités, comme la ville sainte de Touba, où il a même tenu un meeting, beaucoup d’observateurs de la scène politique s’attendaient même à le voir figurer dans l’attelage gouvernement ou à défaut être considérablement renforcé dans ses attributions. Joint par téléphone, l’ancien leader du défunt Front pour l’émergence et la prospérité (FEP) n’a pas souhaité s’exprimer sur la question. Un silence très bavard pour qui connaît l’homme, réputé n’avoir pas sa langue dans sa poche. Pour rappel, les partisans de Lat Diop ont récemment fait une sortie musclée pour dénoncer une «machination» qui, selon eux, ne visait qu’à affaiblir leur leader, car ce dernier «est devenu incontournable dans le département de Guédiawaye».
Aux pourfendeurs de leur mentor, ils avaient même lancé : «Si leur volonté demeure de nous combattre, qu’ils sachent que nous sommes prêts à faire front pour sauvegarder notre dignité et notre honneur. Nous les avertissons qu'ils nous trouveront sur leur chemin et nous leur livrerons une guerre sans merci. Ainsi, nous leur demandons de faire tomber les masques et de venir simplement et publiquement militer à Guédiawaye, et de défendre leurs acolytes, au lieu de faire un usage abusif et outrancier de leur position dans l'Etat, parce que pour nous, à défaut d’être promu, Lat Diop ne mérite pas une tentative d’affaiblissement».