«SADIO ET DIAO, MES SEULS REGRETS»
«13 ans que le Sénégal n’est pas arrivé à ce niveau. C’est une progression». C’est ce qu’a déclaré Aliou Cissé. Mais le job est déjà fait.
Le sélectionneur des Lions prépare déjà la rencontre de la demi-finale prévue le 14 juillet prochain. Ce sera entre le Madagascar ou la Tunisie qui s’affrontent aujourd’hui, au stade international du Caire, à 19h GMT. «Nous allons nous préparer sereinement pour cette demi-finale », dit-il. Revenant sur le match contre les Ecureuils, Aliou Cissé exprime ses regrets sur les prestations de Sadio Mané et Diao Baldé Keïta.
«JE SAVAIS QUE ÇA N’ALLAIT PAS ETRE UN SCORE FLEUVE»
«Nous sommes très heureux de cette victoire. Nous avions eu la possibilité de marquer. L’équipe béninoise est très difficile à manœuvrer. On le savait depuis longtemps. Le Cameroun, le Ghana et le Maroc n’ont pas réussi à le battre, alors que ce sont des équipes leaders en Afrique. On a pu marquer ce but. C’était un match difficile et compliqué. Le Bénin est une équipe qui ne lâche rien. C’est une équipe mentalement forte. Ils se sont arrachés. Je félicite Michel (Dussuyer) pour ce travail. On s’attendait à ce genre de match difficile pendant 90e minute. Je savais que ça n’allait pas être un score fleuve. Ça allait être, peut-être, 1 à 0, des prolongations ou bien même des tirs au but. On s’est préparé à toute éventualité contre cette équipe compacte. Je félicite mes joueurs de leur patience en respectant les consignes».
LES CONSIGNES DE LA DEUXIEME PERIODE
«Il était question de jouer plus vite. En première période, on a beaucoup joué derrière entre Kouyaté et Koulibaly, en plus de Gana et Henri Saivet qui venaient chercher la balle. A un moment, on se retrouvait avec 5 joueurs sénégalais contre un seul joueur béninois. En seconde période, il fallait être beaucoup plus haut. J’ai demandé à Henri Saivet et à Idy d’être beaucoup plus haut, dans les intervalles, pour laisser les sorties de balles à Kouyaté et Koulibaly. On a essayé aussi de trouver des solutions sur les côtés avec Sabaly. Mon regret est que les joueurs n’ont pas fait des exploits individuels. Sadio (Mané) aurait pu prendre encore beaucoup plus d’initiatives dans les un contre un. Tout comme Diao Baldé Keïta devait être beaucoup plus percutant. Nous avons eu des percussions que sur les balles longues».
«NOUS ALLONS PREPARER SEREINEMENT CETTE DEMI-FINALE»
«Depuis 5 ans, je suis à ce poste. Plus de 17 ans que nous ne sommes pas allés en coupe du monde. Nous avons fait une deuxième coupe du monde en 2018. Depuis 2006, nous courons aussi vers le carré d’as. J’ai envie de dire que nous continuons à faire notre chemin cette année. C’est une évolution à ce stade de la compétition. C’est une équipe qui progresse petit à petit. Madagascar et la Tunisie sont des équipes très complètes. Nous ne sous-estimons personne. Nous allons préparer sereinement avec beaucoup de concentrations pour pouvoir jouer cette demi-finale».
«LE MATCH CONTRE L’ALGERIE NE NOUS A PAS REMOBILISES»
«On fera le point à la fin de la compétition. Il nous reste deux matches. Nous sommes venus au Caire avec l’ambition de jouer 7 matches. On espère que nous allons jouer la grande finale. Le match contre l’Algérie ne nous a pas remobilisé. La défaite contre les Fennecs nous fait redescendre sur terre et avoir davantage d’humilité. Nos joueurs n’ont jamais eu à douter de leurs qualités. J’ai toujours eu confiance au travail que je faisais. Je savais que nous pouvons réaliser de belles choses dans cette CAN».
13 ANS QUE LE SENEGAL N’EST PAS ARRIVE EN DEMIE
«C’est vrai que le Sénégal n’a plus atteint ce niveau de compétition depuis 2006. Nous atteignons le carré d’as avec un tournoi de 24 équipes. Ce qui prouve le travail abattu depuis le début. Il a fallu bouger à un moment donné. J’ai amené Krepin (Diatta) pour avoir plus de percussions. Il me reste deux matches pour ne pas encore tirer de bilan. Le boulot est en train de payer. Treize ans que le Sénégal n’est pas arrivé à ce niveau. C’est une progression».
MBAYE NIANG EMOUSSE
«J’ai senti Mbaye Niang un peu émoussé. On a voulu le changement en amenant Mbaye Diagne. Je ne dirai pas que c’est un coaching gagnant. Il y a eu d’autres changements que j’ai faits dans des matches très compliqués qu’aujourd’hui (hier, Ndlr). Il ne marque pas mais fait un travail énorme au niveau de l’attaque. Dos au but, c’est un garçon qui permet de conserver le ballon. On s’appuie sur lui pour pouvoir prendre de la vitesse. Que ce soit Sadio Mane, Ismaila Sarr ou Diao Baldé. Jusqu’à présent, c’était Mbaye Niang l’attaquant numéro 1».
CISSE NOTE MBAYE DIAGNE
«J’ai convoqué 23 joueurs. Je connais les qualités de Mbaye Diagne. Je sais ce qu’il est capable de faire. Idem pour Moussa Konaté comme Mbaye Niang. Diagne est venu pour faire son travail. Le collectif est important».
GANA A UN ENORME VOLUME DE JEU
«Gana est capable de jouer en sentinelle. Il a énormément de qualités. Il est capable de jouer beaucoup plus haut sur le terrain. Il a un énorme volume de jeu et doter d’une très grande qualité technique qui lui permet à un moment de jouer dans les intervalles. Il se projette bien. Vous avez vu le but qu’il a marqué ?»