LE PATRONAT S’ENGAGE !
L e patronat sénégalais ne sera pas en reste dans la «guerre» contre la propagation du coronavirus.

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, faisant hier vendredi 20 mars, le point de la rencontre entre son département et les représentants du patronat Sénégalais, a affirmé que ce dernier s’est résolu à soutenir le gouvernement à la mise en œuvre des mesures prises par le chef de l’Etat pour lutter contre le Covid-19.
L e patronat sénégalais ne sera pas en reste dans la «guerre» contre la propagation du coronavirus. Il l’a même fait savoir au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, qui a relevé, à cet effet, la mise en place d’un comité de croissance et de veille économique présenté au secteur privé. Lequel comité sera représenté par le privé national. Ledit comité est chargé d’étudier, d’analyser la riposte économique et de faire des propositions au conseil des ministres pour des décisions à caractère économique et social.
Enfin, la création du fonds de solidarité et de riposte contre les effets du fonds force covid19 qui sera abondé par l’Etat et nos partenaires au développement». Parallèlement ajoute le ministre: «j’ai invité le secteur privé à contribuer à ce fonds de solidarité et de riposte contre les effets économiques et sociaux de covid-19. Donc, on attend la contribution du secteur privé, de bonnes volontés, des fondations et toutes autres contributions pour la réponse au Covid19». A cette rencontre, souligne le ministre, «il a été noté et accepté de tous, que ce fléau va affecter toute l’activité économique et à des degrés divers selon les secteurs». Pour l’hôtellerie, il a été question de la préservation des emplois directs et indirects notamment le commerce, l’artisanat, la culture, de l’aviation, la commande publique…
UN GUICHET UNIQUE POUR LES DONS DES ENTREPRISES
Pour ce qui est des mesures d’accompagnement, précise le ministre: «le patronat a préconisé une parfaite coordination entre les différents acteurs publics et privés pour une intervention efficace. Le tout à travers le fonds de solidarité qui devrait être un guichet unique pour les dons des entreprises». Sur ce, confie M. Hott, «le privé a émis l’idée de prendre des mesures d’urgence et des plans de contingence qui sont nécessaires, les secteurs les plus touchés, notamment le tourisme et l’enseignement privé…».
DES MORATOIRES SUR LES ECHEANCES DE DETTES BANCAIRES ENVISAGEABLES
Face à cette pandémie aux conséquences économiques inestimables, le secteur privé national, «a proposé des moratoires sur les échéances de dettes bancaires, voire le gel de certains frais et des facilités du système bancaire», a préconisé le ministre.
L’ETAT FERME LES OREILLES SUR LA PROPOSITION DE SUSPENSION DES TAXES ET REPORTS D’ECHEANCES
Sur la question de suspension de taxes et de report d’échéances, le ministre se veut clair: «Cette question n’est pas à l’ordre du jour. Pour le moment, nous encourageons d’autres interventions qui favorisent des effets positifs. D’autres d’entreprises en règle avec l’Etat ont émis l’idée de devoir verser une partie de leurs impôts dans le fonds social. Mais cette proposition fera l’objet d’étude avec le ministère de l’économie…». Et d’ajouter : «les chefs d’entreprise ont proposé des mesures et des mécanismes d’accompagnement du personnel pour éviter le chômage technique et même envisager qu’une partie de ce fonds puisse servir d’aide aux personnes en chômage». A toutes ces questions, rassure le ministre «le gouvernement les abordera avec célérité et efficacité». Enfin, il dira: «Des rencontres sont prévues autant de fois que nécessaire pour prendre des mesures idoines et informer le chef de l’Etat».
PRECISIONS DU MINISTRE DE L’ECONOMIE…SUR LA RIPOSTE SANITAIRE : «Les 64 milliards sont dédiés à la santé»
Pour lever toute équivoque relative aux 64 milliards à mobiliser dans les semaines à venir en guise de réponse à l’angoissante maladie Covid-19, le ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération Amadou Hott précise ceci: «Pour riposte sanitaire, l’Etat a dégagé un budget de 64 milliards dédiés à la santé, contrairement à ce qui a été un peu rapporté dans une partie de la presse. Ces 64 milliards, ce n’est pas de la riposte économique, ou l’appui économique, mais dédiés à la riposte sanitaire. Donc, un budget géré par le ministère de la santé. Et ce budget sera essentiellement financé par l’Etat et ses partenaires au développement qui ont manifesté un soutien fort pour appuyer l’Etat dans la riposte sanitaire qui est la priorité»