«J’AI DE GRANDES AMBITIONS POUR CE CLUB»
Récemment porté à la tête du Saint-Louis basket club (SLBC), Baba TANDIAN s’est fixé comme objectif de faire rayonner l’équipe de la « vieille ville », tant sur le plan national qu’international.

Baba Tandian rêve grand. Récemment porté à la tête du Saint-Louis basket club (SLBC), l’ancien président de la fédération sénégalaise de basket-ball (fSBB) s’est fixé comme objectif de faire rayonner l’équipe de la « vieille ville », tant sur le plan national qu’international. Dans cet entretien qu’il a accordé au journal « L’AS », il a dévoilé les grands axes de son programme. Dans cette première partie, le nouvel homme fort du SLBC nous explique comment il compte faire pour redonner au club son lustre d’antan
Vous avez été récemment porté à la tête du Saint-Louis basket club. Pouvez-vous nous expliquer comment ça s’est passé ?
Le Saint-Louis basket club est une grande équipe, reconnue sur le territoire national. Le club a jeté son dévolu sur ma modeste personne et c’est avec un grand honneur que j’ai accepté. J’ai eu à discuter avec le maire de la ville, Mansour Faye, sur ce que nous voulons faire, mais aussi les objectifs. Il y a une nouvelle salle de basket qui doit être construite dans cette région. Et comme nous le savons tous, un nouveau palais de sports rime avec des victoires. Et si je ne me trompe pas, Saint-Louis va être la première ville dotée d’un palais de sports, à part Diamniadio. Le club a perdu quelques joueurs tant chez les garçons que chez les filles. Mais nous nous sommes fixés comme objectif de les faire tous revenir. Notre ambition est de faire du SLBC un grand club. Nous voulons être présent partout, c’est-à-dire en coupe et en championnat, mais aussi de nous donner les moyens d’aller jouer en Afrique. Il faudra faire vivre ce palais des sports. Et pour y arriver, il faudra du spectacle et du jeu. Saint-Louis va être une ville collée à son équipe. Il nous faudra des victoires pour cela. C’est ce qui ramènera les supporters. Le maire de la ville m’a informé que ce palais sera érigé dans le même quartier que le nouveau stade du football de l’équipe de la Linguère.
Peut-on avoir une idée du montant de cet investissement ?
Pour le moment, je n’ai aucune idée du montant de l’investissement pour cette infrastructure. Je n’ai pas eu à le demander au maire. Mais je suppose que la construction d’un palais de sport nécessite des moyens. Et si on met un montant aussi important dans un édifice sportif, il faudra s’attendre à ce que le club qui l’utilise soit performant sur tous les plans.
Est-ce qu’il y a une date déjà calée pour le démarrage des chantiers ?
Normalement, les chantiers devaient débuter au mois de mars. La pose de la première pierre était prévue en mars. Mais avec le Covid-19, cela a été reporté. La priorité est de trouver des solutions pour stopper cette maladie qui pose vraiment des problèmes au Sénégal, mais aussi au monde.
Etes-vous satisfait du démarrage de la saison du Slbc ?
Non, je ne peux pas être satisfait. L’équipe a eu beaucoup de défaites. Je comprends cette situation et je ne vais pas accabler les joueuses ni les joueurs. Je pense que cela s’explique par le départ de leurs meilleurs éléments. Vous prenez l’équipe féminine. Je salue le responsable du centre de formation qui est en train de faire un excellent travail. Immédiatement après le départ des ténors, il ne restait que deux ou trois joueuses. Mais tout le reste, c’est pratiquement les filles et garçons du centre de formation. C’est là où il faut saluer le travail des formateurs. Sans cela, Saint-Louis basket club va sombrer. Si je prends l’exemple de la Douane, si les ténors partent d’un seul coup, le club ne va pas s’en sortir. C’est ça l’exemple de Saint-Louis basket club. Il y a un excellent centre de formation et cela servira de vivier pour le club. C’est à partir de l’année prochaine que je vais jouer ma partition. Je suis venu après le démarrage du championnat et l’équipe avait déjà perdu beaucoup de ses joueurs. Donc, je ne peux rien faire. J’attends la prochaine saison pour remodeler l’équipe, voir quel secteur mérite d’être renforcé.
Comment comptez-vous faire pour redresser la situation du club ?
C’est simple. Il faut tout simplement aller chercher les meilleurs joueurs. Et une fois que cela est fait, l’équipe se redressera toute seule. Avec l’ambition de ce qui va se passer à Saint-Louis, il y aura beaucoup d'évènement que les gens ne pourront pas imaginer. Et là, c’est l’une des facettes de Baba Tandian. J’ai dit que je ferai aimer le basket aux gens qui n’ont jamais regardé cette discipline. Je vais obliger les curieux à aller venir regarder ce qui se passe au niveau de Saint-Louis basket club. Je sais faire ça et j’adore faire cela. Nous allons créer des clubs de supporters et nous allons même transporter d’autres supporters qui ont l’habitude de supporter autre chose. Mais tout ça reste dans mon jardin secret. J’ai de grandes ambitions pour ce club. Je prie Dieu de m’assister. Mes chantiers sont énormes et j’ai envie de faire de bonnes choses dans cette région. Et je sais que c’est possible. L’avantage d’une ville par rapport à la capitale, c’est que tout le monde est concerné par le club. Parce que c’est la chance que j’ai eu quand j’étais joueur. J’ai évolué dans beaucoup de clubs en Europe. C’étaient des clubs qui étaient presque tous dans les régions, mais jamais dans une capitale.
Vous êtes à Dakar et l’équipe se trouve à Saint-Louis. Comment comptez-vous la manager ?
J’ai des adjoints qui se trouvent là-bas. Il suffit tout simplement de mettre un cadre de travail. Même si je suis loin, mes adjoints pourront diriger. Nous avons quelqu’un comme Mansour Diagne, est un des responsables du club qui connaît très bien le basket.
Quelle analyse faites-vous du décalage de niveau entre les filles et les garçons ?
Ce décalage est tout à fait normal. L’essentiel, c’est de faire que chaque équipe soit égale, par rapport à son élite. C’est-à-dire faire que l’équipe masculine soit à la meilleure de sa forme par rapport aux autres équipes. Et c’est également valable pour les filles
Et au niveau des effectifs, peut-on s’attendre à des renforts ?
Pour le moment, je ne suis pas satisfait de l’effectif. J’essaye de les encourager pour qu’ils puissent trouver un meilleur placement. Il faudra surtout sauver les meubles et attendre l’année prochaine pour bâtir une grande équipe
Comment expliquez-vous les contreperformances de Slbc en filles ?
L’équipe de Slbc a perdu beaucoup de joueuses, malgré l’excellent travail que le président Alioune Diop a fait. Nous savons tous qu’une équipe n’est pas facile à gérer. Il a réussi de bonnes choses, a gagné la coupe du Sénégal. Saint-Louis à l’habitude de s’imposer et de gagner des trophées. C’est surtout ça qu’il faudra travailler et faire en sorte que cette équipe retrouve sa place
Avec le covid-19, toutes les activités sont à l’arrêt. Quelles sont les mesures prises au niveau de Slbc?
On n’a pas pris de mesures. On est plutôt en train d’appliquer à la lettre les mesures prises par l’Etat du Sénégal. On est à l’arrêt, on ne joue pas. Les joueurs font des entraînements individuels. Ils font beaucoup de course, de footing. Il est hors de question qu’on soit en salle pour faire du 5 contre 5. On peut juste faire du « un contre un » qu’on appelle «one one». Ou aller à tour de rôle dans la salle et chuter à outrance. D’ailleurs, c’est ça même qui est beaucoup plus productif, comparé aux entraînements collectifs. En dix minutes, vous avez peut-être la chance de toucher une ou deux fois le ballon. Tandis que quand vous faites un entraînement individuel, vous avez le ballon constamment dans les mains. Avec ce système, vous avez la possibilité de faire des séances de dribbles, de feintes, de démarrage ou des chutes à mi-distance. Vous pouvez également regarder les points sur lesquels vous êtes faible et essayer de les travailler. C’est surtout bon pour les « shooters ». Et en ce qui concerne les meneurs de jeu, ils peuvent améliorer leurs dribbles. Il n’y a pas mal de systèmes pour s’entraîner. Quand on connaît le basket, on sait mettre des cadres d’entraînement. A défaut d’être à 5, il y a la possibilité de le faire individuellement.