LE SENEGAL ENGRANGE PLUS DE 90,5 MILLIARDS FCFA
La suspension du service de la dette dû aux créanciers bilatéraux officiels jusqu’au 31 décembre prochain est une véritable bouffée d’oxygène pour l’économie sénégalaise fragilisée par la pandémie de Covdi-19

La suspension du service de la dette dû aux créanciers bilatéraux officiels jusqu’au 31 décembre prochain est une véritable bouffée d’oxygène pour l’économie sénégalaise fragilisée par la pandémie de Covdi-19. Grâce à la suspension du service de la dette, le Sénégal récolte90.567.780.874Fcfa. Ce fonds sera réinjecté dans le système pour prendre en charge les dépenses sanitaires, sociales et économiques inscrites dans le Programme de résilience Economique et Sociale (Pres). Cependant, la dette contractée auprès de créanciers privés n’est pas concernée.
Le Sénégal va engranger, à travers son adhésion à l’Initiative de suspension du service de la dette (Issd) dû aux créanciers bilatéraux officiels, une centaine de milliards. Les pays membres du G20 ainsi que de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi) ont donné un avis favorable à la suspension de la dette jusqu’à l’année prochaine. En effet, le Sénégal va réinjecter ce fonds destiné alors au paiement de la dette, dans l’économie pour renforcer la résilience à la Covid-19 qui a fini d’éprouver nos économies. «Cette suspension temporaire permettra aux pays éligibles de mieux faire face aux répercussions sanitaires, sociales et économiques de la Covid-19.
La participation du Sénégal à l’Issd se matérialisera par la suspension du paiement du principal et des intérêts dus à l’ensemble des créanciers du secteur bilatéral officiel, jusqu’au 31 décembre 2020, pour un montant de 90.567.780.874 de francs CFA entre le 1er juin 2020 et la fin de l’année, soit 13,51% du service de la dette extérieure dû en 2020», renseigne le ministère des Finances et du Budget. Selon le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, ces 90 milliards seront consacrés au financement des dépenses sanitaires, sociales et économiques inscrites dans le Programme de Résilience Economique et Sociale (Pres) pour lutter contre les effets de la pandémie. «Les services compétents du ministère des Finances et du Budget engageront, dans ce cadre, les discussions avec le Secrétariat du Club de Paris et les créanciers bilatéraux officiels pour une mise en œuvre ordonnée de cette participation», souligne-ton dans un communiqué parvenu à «L’As».
Toutefois, le gouvernement précise que la dette contractée auprès de créanciers du secteur privé n’est pas concernée par cette suspension. «Le Sénégal réaffirme son engagement à se conformer à l'ensemble de ses obligations contractuelles vis-à-vis des créanciers du secteur privé et n’envisage pas d’étendre l’Issd à ces derniers», indiquent les services du ministère des Finances et du Budget. «Le soutien des créanciers privés au Plan Sénégal Emergent - que ce soit au travers de prêts ou la souscription d’obligations émises sur les marchés de capitaux internationaux - a permis d’inscrire le Sénégal dans une trajectoire de croissance forte et inclusive que les autorités entendent préserver. Le Sénégal reste mû par le souci de protéger cette relation de confiance qui lui a notamment permis d'emprunter à des maturités, allant jusqu’à 30 ans», rassure Abdoulaye Daouda Diallo.