L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI – BALAFRE
Doucement, tout doucement ! Il faut qu’on se calme et pas d’affolement. Calmos, les gars ! Le pays est déjà sens dessus- dessous pour qu’on en rajoute avec des étincelles. Surtout au moment où le chef désengorge nos prisons en libérant des faussaires et des bandits de grands chemins, fossoyeurs de notre économie. C’est une gigantesque balafre pour la démocratie sénégalaise de voir un activiste qui a l’habitude de faire dans le show sans gros effet, en prison. Bref, le garçon n’a aucune capacité de nuisance si ce n’est faire du bruit. Et depuis hier, c’est un journaliste qu’on a privé de liberté pour des broutilles. Même si le Monsieur a l’habitude de faire dans l’exagération, ce n’est pas une raison de l’envoyer en prison pour si peu. Y a d’autres méthodes plus diplomatiques, surtout en cette période de grande contamination. Rien n’explique la présence de notre confrère en prison. D’ailleurs, le chef en avait fait sa profession de foi, jurant qu’aucun journaliste ne serait en prison pour ses écrits. Plutôt que de priver d’honnêtes gens de leur liberté, le pouvoir et ses alliés doivent s’occuper d’autres urgences. ce au moment où ils sont les seuls à se satisfaire de la gestion du covid-19 par leur champion alors que le nombre de morts s’allonge et que la pandémie a complètement attaqué le pays. ces gens poussent le ridicule jusqu’à insinuer que le chef a payé de sa poche pour rapatrier nos compatriotes bloqués à l’étranger ! En tout cas, la campagne agricole est hypothéquée et les populations attendent désespérément l‘aide alimentaire promise. La famine, une vraie bombe qu’il faut vite désamorcer. Sans compter cette eau qui manque mais qui manque ! Fâcheux, au moment où on nous demande de nous laver les mains à tout instant, surtout en cette période de canicule… Pendant donc que tout est urgence, ces messieurs qui ne voient pas plus loin que leur bout de nez, se mettent dans l’intimidation. Du calme, messieurs et dames !
KACCOOR BI
L’ETAT D’URGENCE FRAGILISE : DEMAIN, LE COUVRE-FEU A PARTIR DE…04 H DU MATIN
Les dernières manifestations sociales à Dakar, Mbour, Mbacké, Touba, Thiès etc. ont complètement fragilisé l’état d’urgence. Pour cause, le président Macky sall a allégé le couvre-feu nocturne et ordonné la reprise des transports en commun entre les régions. Le couvre-feu qui entrait en vigueur à 20h, d’abord, a été repoussé à 21 h puis 23 h jusqu’à 5 h du matin. Malgré cette heure tardive que « Le témoin » quotidien avait qualifiée de « couvre-sommeil », les populations continuent de repousser les « 23 h » au-delà par des violations flagrantes en cette période chaleur. Allez-vous aventurer dans les quartiers de grand-Dakar, Niary-Tally, Pikine, Thiaroye-gare, Parcelles Assainies, Guédiawaye etc. (voir notre article sur la banlieue), les gens déambulent dans les rues jusqu’au petit matin. A la Sicap Liberté, on nous souffle qu’un bar-dancing fonctionne nuitamment. Dès que les derniers clients et mélomanes entrent à 23 h, on ferme les portes pour que plus personne ne sorte jusqu’ 05 heures du matin. A ce rythme, il y a de quoi instaurer le couvre-feu de 04 h à 05 h du matin c’est-à-dire à l’heure où les dancings ferment et où les clients noctambules rentrent chez eux. Encore, encore, le constat est triste et amer à l’hôpital Idrissa Pouye de grand-Yoff ex-cto et au samu-Municipal de Dakar où les personnels de santé ne portent pratiquement plus de masques. Dans les couloirs comme dans les salles de consultation, la plupart des médecins, infirmiers et brancardiers se sont débarrassés de leurs masques. Et les rares porteurs les mettent sur le menton c’est-à-dire au-dessous du nez et de la bouche. Partout à Dakar, la vie reprend en toute insécurité sanitaire. Sans oublier les plages où les vacanciers se rebellent contre les forces de l’ordre pour réclamer leur liberté de baignade. Autrement dit, que les maillots de bain se substituent aux masques de la covid19. Les gestes de défiance se multiplient alors que dans certains pays aux citoyens disciplinés et militarisés comme en Guinée-equatoriale, en Mauritanie etc., il suffit d’un drapeau-rouge ou d’un simple panneau « Baignade interdite » pour que tout le monde s’exécute! Pendant ce temps au pays de Macky sall, c’est le recours aux grenades lacrymogènes pour disperser les récalcitrants. Comme disait notre dirpub MON, il nous faudra un jour un président comme Yaya Jammeh !
JUSTICE CHEIKH YERIM SECK EDIFIE CE MERCREDI, LE PARQUET VEUT UN MANDAT DE DEPOT
cela ne sent pas bon pour cheikh Yérim Seck. Le patron de « Yérim Post » pourrait retourner en prison ce mercredi puisque le Parquet a demandé le mandat de dépôt. Il connaîtra son sort aujourd’hui. Selon les informations de Libération online, le parquet, qui a sollicité l’ouverture d’une information judiciaire, a requis le mandat de dépôt. Pourtant déféré tôt au Parquet hier matin par les hommes en bleu de la Brigade de recherches, l’ancien journaliste de Jeune Afrique n’avait pas pu être entendu par le doyen des juges qui a reçu un réquisitoire du Procureur de la République pour l’ouverture d’une information judiciaire dans ce dossier. si le doyen des juges n’a pas pu entendre cheikh Yérim Seck, c’est parce que, selon Libération online, il interrogeait les parties civiles dans le cadre de l’affaire Olivier Brice sylvain. Cheikh Yérim Seck est ainsi poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, diffamation contre la gendarmerie entre autres. Il avait aussi mouillé le ministre de la Justice Me Malick sall et certains magistrats dans ce dossier qui n’a pas encore révélé tous ses secrets.
CDEPS : L’EMPRISONNEMENT DE YERIM SECK, UN ACTE D’UN AUTRE AGE
Prenant les devants, le conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal «CDEPS » a indiqué qu’un emprisonnement de cheikh Yérim Seck serait un acte d’un autre âge dans une société démocratique. Mamadou Ibra Kane et Cie ont exigé la libération immédiate de cheikh Yérim Seck pour qu’il puisse comparaître libre devant un tribunal en cas de jugement. « Le CDEPS considère que l’emprisonnement d’un journaliste, alors que les faits ne sont pas encore établis, suscite une inquiétude quant à la liberté de la presse et la liberté d’expression. Dans cette période de pandémie du coronavirus, l’emprisonnement semble encore plus inadapté. L’arsenal juridique sénégalais comporte de nombreuses dispositions attentatoires à la liberté de la presse et la liberté d’expression comme la diffusion de fausses nouvelles, la diffamation, le secret défense, la fermeture administrative d’un organe de presse, etc. Cette situation pose encore aujourd’hui la nécessité de la dépénalisation ou déprisonnalisation des délits de presse » souligne le document parvenu à la Rédaction
GAGNER THIES PAR MACKY SALL : HABIB NIANG SE DIT PRET A RELEVER LE DEFI.
S’il y a un homme politique qui aime relever les défis, c’est bien le président du Mouvement And suxxali Sénégal, Habib Niang. Malgré la puissance de Idrissa Seck à Thiès qui reste incontestablement la base politique de ce dernier, Habib Niang se dit prêt à relever le défi de donner la victoire à la prochaine élection locale au président Macky sall dans la capitale du Rail. En tout cas, c’est ce qu’a soutenu le patron du cadastre de Guédiawaye ce dimanche à Thiès lors de l’émission sortie de Walf tv. « Si on dit qu’Idrissa Seck est en territoire conquis à Thiès, c’est que les gens n’ont pas bien regardé la cartographie de Thiès. Prenons l’exemple des jeunes de Thiès qui sont éveillés maintenant et savent ce qui est bien pour eux. Le mouvement And Suxxali Sénégal est venu à Thiès en amenant une autre manière de faire de la politique. Une rupture totale avec ce qui se faisait jusqu’ici dans la ville de Thiès » indique Habib Niang. interpellé sur les défaites successives de Macky sall depuis 2012 à Thiès malgré la nomination d’une pléthore de responsables politique à différentes fonctions, le leader de And suxxali Sénégal, entouré de ses fidèles, tout en reconnaissant une telle situation estime cependant qu’il y a un vrai changement de la donne. « A mon humble avis, le président est prêt à donner à un fils de Thiès des responsabilités importantes ou des postes sensibles dans les affaires du pays. Toutefois si ce dernier ne parvient pas à renverser la donne politique à Thiès, il sera chassé par le président. C’est indéniable. En tout cas, ceux qui sont avec moi sont prêts à redonner Thiès au président Macky Sall. Ce qui est déplorable chez des responsables politiques thiessois proches du président Macky Sall, c’est qu’ils ne cherchent que du buzz. Certains d’entre eux entrent au palais la nuit pour essayer d’amadouer le chef de l’Etat » souligne avec verve Habib Niang. ce dernier se dit disposé à accompagner Macky sall jusqu’en 2024. et même laisser la politique éventuellement lorsque le président quittera le pouvoir.