DELOCALISATION DE REBEUSS, L’ETAT BUTE SUR LA BONNE FORMULE !
Le ministre de la Jutsice a annoncé la construction d’une cité de la justice sur les ruines de Rebeuss qui sera délocalisée après la construction de neuf (9) nouvelles prisons
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, venu défendre le projet de budget de son ministère à l’Assemblée nationale, mercredi 2 décembre, a annoncé la construction d’une cité de la justice sur les ruines de Rebeuss qui sera délocalisée après la construction de neuf (9) nouvelles prisons. En 2015, Sidiki Kaba, alors ministre de la Justice, avait lui aussi donné une autre option de l’Etat pour la délocalisation de cette prison centrale de Dakar.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, est revenu mercredi 2 décembre, lors du vote de budget de son ministère, sur un vaste programme de modernisation de la justice qui sera entamée en 2021. Celui-ci, décliné sous plusieurs composantes, prévoit l’érection de ce qui est appelé une Cité de la justice. Construite sur ce qui sera les ruines de l’actuelle prison de Rebeuss, celle-ci abritera, entre autres, le siège de la chancellerie, la Cour suprême, la Direction de l’Administration pénitentiaire et la Direction de l’Education surveillée et la protection sociale. Cependant ce programme «élogieux», vendu par Me Malick Sall aux représentants du peuple, remet sur la table un autre du même genre et prévu sur le même site.
En effet, c’est dans cette même Assemblée nationale que son prédécesseur à la tête du département de la Justice, Me Sidiki Kaba, avait annoncé, en décembre 2015, lors du vote du budget de son département pour l’année 2016, que le site de la prison de Rebeuss serait vendu et la prison délocalisée vers une nouvelle maison d’arrêt qui sera construite à Sébikhotane. «Il a été décidé de vendre Rebeuss et d’utiliser le produit de la vente à la construction d’une prison de 1500 places à Sébikhotane, sur une emprise de 10 ha car, le financement ne peut être inscrit dans le budget à cause de la forte résistance de l’opinion publique qui verrait mal tant d’argent investi dans une prison alors que le chômage des jeunes est toujours récurrent», avait-il dit.
Le coût avancé pour vendre Rebeuss était de plus de 6 milliards de F CFA, mais l’acquéreur devrait attendre la fin de la construction de la prison de Sébikotane pour disposer de son bien, avait signalé le ministre, Me Sidiki Kaba. Quelques années plus tard, Me Sidiki Kaba est revenu sur des difficultés rencontrées pour écouler la marchandise. «Nous avons l’ambition de vendre Rebeuss, mais il y a eu beaucoup de problèmes. Il faut trouver quelqu’un qui accepte d’acheter un bien et d’attendre 3 ans avant d’avoir ce bien. Il faut avoir le temps d’aller construire les nouvelles prisons où on va transférer les détenus, sinon ces derniers risquent d’être dans la nature. Et il n’y a pas de partenaires qui acceptent cela», avait-il déclaré dans un entretien publié par le journal l’Observateur. La pose de la première pierre de la prison de Sébikhotane a eu lieu le 26 janvier 2015. La construction devait durer 3 ans ; elle devrait donc être réceptionnée en 2018. Le délai passé de plus de 2 ans, aucune communication n’a été faite sur cette prison, encore moins sur l’état d’avancement des travaux. Pour rappel, cette maison d’arrêt qui devait être réalisée à Sébikhotane devrait comporter, entre autres, une zone de détention composée de 14 secteurs dont chacun comportera un bâtiment d’hébergement.
La répartition des lieux de détention devrait se faire en fonction de l’âge, du sexe et de la nature du délit commis par le détenu. Des lieux de culte, une zone d’administration et des espaces de détente y étaient aussi prévus. Les détenus devraient être hébergés dans des bâtiments comportant 2 étages, avec des chambres à 2, 4 et 10 personnes.
Dans le cadre de la nouvelle politique judiciaire définie par le président de la République, le Garde des Sceaux, Me Malick Sall, a soutenu qu’il est prévu la construction de 9 prisons qui serviront, à terme, à désengorger Reubeuss. Il est aussi prévu, dans cette politique, l’édification d’un total de 89 édifices.
En plus de ceux qui seront logés à la Cité de la justice, il y aura, annonce Me Malick Sall, 12 centres d’accueil, 42 juridictions et 32 logements de services pour des chefs de juridiction. Le coût total du financement du projet est évalué à 250 milliards de F CFA qui viendront s’ajouter au budget du ministère de la Justice. Le projet qui sera entamé en 2021, s’étalera sur 6 ans.
Malick Sall, Garde des sceaux, ministre de la Justice : « Mon sentiment est que notre justice est indépendante »
Me concernant, mon impression mon sentiment avec mon vécu professionnel est que notre justice est indépendante. Mon sentiment est conforté et magnifié par la communauté internationale. Le Sénégal avait été élu au comité des droits de l’homme avec un score inédit dans l’histoire de cette institution. Cela montre qu’au niveau international, le Sénégal est considéré comme un pays de droit.
Bracelets électroniques : Les premiers échantillons disponibles d’ici la fin du mois
Les bracelets électroniques seront disponibles pour la fin de ce mois de décembre si l’on en croit le Garde des sceaux, ministre de la Justice Malick Sall. «Le contrat été déjà signé, le premier versement a été dégagé par le ministère des Finances et l’entrepreneur qui un Sénégalais a pris l’engagement que les premiers bracelets seront disponibles d’ici la fin de décembre». Mieux, 3 milliards du budget du ministère de la Justice de l’année 2021 sont prévus pour ces bracelets électroniques. Pour l’année 2021, le budget du ministère de la Justice est arrêté à 48.456.706.738 FCA en crédits de paiement. Les autorisations d’engagement sont évaluées à 59.155.512.145 FCFA.