LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI
Fraude électorale au scrutin de représentativité syndicale
La section Sels de Linguère dénonce avec la dernière énergie ce qu’elle qualifie de fraude électorale au scrutin de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation. Selon le responsable local du syndicat, Waly Guèye, beaucoup de leurs militants ont découvert, lorsqu’ils ont ouvert le compte Mirador, « qu’ils ont déjà voté ». Il accuse Mamadou Cobar, son collègue responsable syndical du SELS/A. Ce dernier a enregistré, selon lui, les données personnelles de bon nombre d’enseignants qu’il utilise à des fins détournées. Waly Guèye de préciser que Cobar a illégalement voté pour des enseignants au profit du SELS/A. A l'en croire, plus d’une trentaine d’enseignants du primaire et du préscolaire ont vu leurs comptes piratés. Il dit avoir saisi ses responsables syndicaux nationaux et ajoute avoir rendu compte à leur supérieur hiérarchique, l’inspecteur de l’éducation et de la formation. Pour le moment, la section SELS de Linguère répertorie «les cas» et envisage de porter l'affaire devant la justice.
Aminata Touré solidaire de Cheikh Aguibou Soumaré
L’ancienne Première ministre dénonce la garde à vue de Cheikh Aguibou Soumaré. Aminata Touré exprime sa solidarité et sa compassion au Premier ministre Cheikh Aguibou Soumaré. Selon Mimi Touré, sa mise en garde à vue est excessive et relève d’une volonté expresse d’humiliation. Ceci n’honore pas notre démocratie, regrette-t-elle. Ainsi Mimi Touré exige-t-elle sa libération au plus vite.
Une délégation de Me Wade rend visite à Aguibou Soumaré
L’ancien Président Me Abdoulaye Wade apporte son soutien à son ancien Premier ministre. Le Pape du Sopi et son fils Karim Wade ont envoyé hier une délégation composée du député Mamadou Lamine Thiam et Abdoulaye Racine Kane pour s’enquérir de la situation de Aguibou Soumaré et lui adresser leurs messages. Mamadou Lamine Thiam et Abdoulaye Racine Kane ont pu rencontrer l’ancien chef de gouvernement au commissariat central. Ils rassurent que Aguibou Soumaré va bien et qu’il a le moral.
Interrogations sur le délai de la révision des listes électorales
Le court délai de la révision exceptionnelle des listes électorales a attiré l’attention de l’expert électoral et beaucoup d’acteurs et observateurs politiques. Le délai d’un mois a suscité des interrogations. L’expert électoral Ndiaga Sylla se demande pourquoi une période très courte pour une élection si importante. Il s’interroge également sur le délai (15 jours ou 72 heures) dont dispose l'électeur pour la saisine du président du Tribunal d'Instance dans le cadre du contentieux prévu à l'article 12 du décret précité. Il précise toutefois que ce questionnement ne découle nullement d'une méconnaissance des dispositions de l'article L.37, alinéa 5 ni des impératifs de consolider le fichier avant la collecte éventuelle des parrainages. Il faut souligner qu’avant la Présidentielle de 2019, la période de révision exceptionnelle était de 60 jours, c’est-à-dire du 1er mars au 30 avril.
Echauffourées à Yarakh
Les jeunes de Yarakh se sont encore révoltés pour dire non à ce qu’ils considèrent comme la spoliation de leur unique aire de jeu par le promoteur Birane Yaya Wane. Ils sont descendus dans les rues pour bloquer la circulation avant d’y brûler des pneus. La gendarmerie a tenté de disperser les manifestants. Il s’en est alors suivi des échauffourées entre les deux camps. Trois manifestants ont été interpellés par les pandores.
Affrontements à Mbao
Des blessés ont été enregistrés hier à Mbao. Des chauffeurs de taxis clandos opposés à leurs déguerpissements ont affronté les agents de la mairie de Mbao. Ce qui a occasionné deux blessés du côté des chauffeurs qui sont actuellement internés dans une structure sanitaire de la place.
37% des femmes dans le monde n’utilisent pas internet
Le campus franco sénégalais (CFS) a organisé une conférence sur le thème : « Femme et métier de la recherche et de l’innovation : parcours, enjeux et défis». Présidant la rencontre, la Directrice générale adjointe, Raphaël Gauthier, a déploré la non-implication des femmes dans le métier du numérique. A l’en croire, 37% des femmes dans le monde n’utilisent pas internet. De son avis, si elles sont empêchées dans leur accès à cet outil, elles ne pourront pas développer les compétences numériques nécessaires pour évoluer dans le monde d’aujourd’hui. De plus, souligne-telle, cet état de fait diminue leurs chances d’exercer un métier dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (Stem). D’autant qu’à l’horizon 2050, 75% des métiers seront liés aux domaines scientifiques et technologiques. Il faut à ses yeux profiter du développement extrêmement rapide des activités économiques et de ces nouveaux emplois générés par la Tech (offrant de bons salaires). Pour Raphael Gauthier, l’ère numérique crée des opportunités sans précédent pour l’autonomisation des femmes et des filles. Cependant, elle invite à la vigilance car ces innovations technologiques semblent favoriser l’émergence de nouvelles formes d’inégalités et de menaces pour les droits et le bien-être des femmes, liées au harcèlement sur les réseaux sociaux.
8 mars particulier à Cayar
Les femmes de Cayar ont célébré à l’unisson la journée du 8 mars. L’événement a été particulier car en retour, elles ont dédié la journée à Mamadou Bâ, premier adjoint au maire. Au-delà de cette marque à l’endroit du premier adjoint au maire, les femmes se sont rappelées le regretté député Ndiassé Kâ, décédé en cours de mandat et remplacé à l’époque par l’actuel maire Alioune Ndoye. Selon Mamadou Bâ, avec cette approche positive, les femmes ont montré l’exemple et balisé la voie du progrès car, dit-il, la commune de Cayar ne peut être construite que par ses propres fils et à l’unisson. Il a appelé tous les fils de Cayar à se mobiliser d’ores et déjà dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024 avec, dit-il, un seul objectif, celui de laisser les rênes du pays entre les mains du Président Macky Sall afin que la commune de Cayar prenne définitivement le train de l’émergence. Dans le même temps, l’adjoint au maire a demandé à l’exécutif de porter davantage son attention sur les aspirations des populations de Cayar, notamment le ministre de la Femme, pour les besoins de financements, mais aussi son collègue de la Jeunesse pour un accompagnement soutenu des jeunes.
Mouvement «Xale yon» dénonce le pilotage à vue
Le leader du mouvement politique citoyen « Xale Yon, Niafe Diale », Lamine Guèye, se désole du manque de planification des politiques publiques par le pouvoir en place. Il estime que les autorités étatiques font du pilotage à vue. Ce qui se traduit par une gestion conjoncturelle des difficultés en lieu et place de structurelle. Ce qui n’augure rien de bon pour le pays et les populations plongées dans la précarité, le chômage, les inondations, les mauvaises routes en banlieue etc.. Lamine Guèye a fait ce constat lors d’une visite aux militantes de Wakhinane-Nimzaat pour les besoins de la célébration de la journée du 08 mars. Il a demandé aux populations dont les femmes de l’accompagner dans son projet de société.
Dakar, capitale de la mode
Dakar capitale de la mode ! C’est le thème choisi par Moussa Ndiaye alias Mounir Moda qui a lancé hier le programme de sa fashion Week. Selon le styliste, la 3e édition comporte un salon de la mode qui se tient le samedi 11 avant le défilé de mode qui aura lieu dans un hôtel. Cette plateforme de la mode est, dit-il, un cadre d’échange des jeunes créateurs de mode du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, de la Guinée et du Nigeria. Il y aura également un master class. Ce, en sus de l’innovation que constitue le salon expo-vente et les partages entre acteurs, de savoir-faire et de bonnes pratiques en matière de création et de promotion de la mode africaine. L’utilisation des plateformes digitales pour promouvoir les créations des stylistes et design sera au centre des échanges des jeunes acteurs qui entendent pénétrer le marché international de la mode. Le manque de synergie des acteurs de la mode fait aussi défaut, regrette Mounir Moda. Le promoteur de 2M Design Showdéplore, dans la foulée, l’absence de soutien des autorités au secteur alors que la mode peut réduire le chômage
Le Sutsas rejoint la Fgts/B
Depuis quelques années, les centrales syndicales semblent être dans une inertie totale. Conséquence : les travailleurs sont devenus fragiles. Pour remédier à cette situation, le Sutsas s’est affilié à la Fgts/B. Ce choix, de l’avis du secrétaire général du Sutsas MballoDia Thiam, s’explique par le fait que les travailleurs ont besoin de protection et davantage de conquêtes sociales dans ce contexte marqué par l’inertie des centrales syndicales. A l’en croire, il était temps de réfléchir après avoir pratiqué 5 ans de combat au niveau de «And Gueusseum ». Mballo Dia Thiam pense que ce nouveau pôle va attirer d’autres organisations syndicales. Ils ambitionnent de construire un pôle alternatif et de combat pour mieux prendre en charge les doléances des travailleurs de tous les secteurs en vue d’un progrès social. Particulièrement enthousiaste, Sidya Ndiaye se réjouit que le Sutsas et la Fgts/B aient enfin matérialisé la grande jonction dont il rêvait dans ce pays. Selon M. Ndiaye son collègue Mballo Dia Thiam a accepté de conduire cette mission. Il regrette que les centrales syndicales ne soient plus sur le terrain. Ce qui fait que ce sont les organisations sectorielles qui se battent pour le changement ou pour les acquis sociaux.
Répartition des bénéfices du Grand théâtre
En visite de travail hier au Grand théâtre et au Théâtre National Daniel Sorano, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a plaidé pour une bonne répartition des bénéfices aux travailleurs de ces institutions. A cet effet, il a demandé au directeur général du Grand Théâtre, Ansoumana Sané, de voir avec un conseiller comment faire profiter aux personnels les retombées du Grand Théâtre. Pour le ministre de la Culture, il est possible à partir des bénéfices mensuels réalisés par l’infrastructure de partager sous forme de pourcentage une partie des recettes du Grand Théâtre. En outre, il propose de communiquer davantage sur les différents services du Grand Théâtre. En plus de la salle de spectacle, il y a un studio d’enregistrement, une salle de sport et de danse, une salle d’archive, une salle de conférence et un restaurant sur l’esplanade.
Guy Marius Sagna et Cie déposent leurs lettres de protestation
Plus teigneux que Guy Marius Sagna et compagnie, on meurt. Gazés et arrêtés samedi dernier par la police alors qu’ils ont voulu déposer une lettre de protestation à l'ambassade de Tunisie au Sénégal pour dénoncer la négrophobie d'État et la chasse aux Africains, ils étaient revenus hier. Le député Guy Marius Sagna et Cie ont débarqué vers 15h00 sur les lieux qui étaient sous haute surveillance policière. Cette fois-ci, les policiers ont fait preuve de diplomatie. Ils ont demandé à Guy Marius Sagna et aux activistes d’aller par deux pour déposer leurs lettres. Dans la note reçue par l’ambassade, le parlementaire, Frapp, Africa first, Sénégal notre Priorité (SNP) condamnent l'utilisation des noirs africains comme boucs émissaires de la crise sociale en Tunisie. Ils ajoutent que cette tentative de manipulation des Tunisiens explique l'utilisation d'un langage raciste et haineux par le Président tunisien à l'endroit des noirs africains. L'État tunisien xénophobe et négrophobe a ainsi commencé à opprimer, à persécuter et à encourager l'oppression et la persécution des Noirs africains en Tunisie du fait de la couleur de leur peau, écrivent-ils. Et pourtant, les Tunisiens ne sont ni opprimés ni persécutés en Afrique subsaharienne.