L'OEIL DU TEMOIN DE CE JEUDI

KEEMTAAN GI - FAUCONS ET APOCALYPSE !
On a rêvé de paix. On l’a désirée ardemment comme des assoiffés perdus dans un désert rêveraient d’une bouteille d’eau fraiche. Depuis mars 2021, on cohabite avec l’enfer. Des vies perdues. Des jeunes à la fleur de l’âge, qui espéraient une vie meilleure, fauchés par des balles. Cette quête de paix, on n’a cessé de la proclamer dans ces colonnes en espérant que le pouvoir en place finirait par entendre raison et privilégier la négociation avec son principal adversaire plutôt que la confrontation. Le Chef, lui-même, pour nous montrer sa recherche perpétuelle de paix professait qu’il lui arrivait de mettre le coude sur certains dossiers pour ne pas compromettre la paix sociale. On l’avait cru sur parole. Mars 2021, c’était déjà 14 morts. Il avait parlé à sa jeunesse et la paix était revenue. Plutôt que de mettre le coude sur un dossier qui pouvait effectivement menacer la paix sociale — et qui l’a menacée gravement comme on l’a vu ! —, ils ont fait tourner à toute vapeur la machine à broyer. Celle-là même qui avait déjà réduit en charpie Karim Wade et Khalifa Sall que le Chef entreprend à présent de recoudre après les avoir taillés en pièces. En juin dernier, ce fut l’explosion. Seize morts officiellement recensés. Le point de non-retour... Les accusations de viol contre l’ennemi public numéro 1 ont fondu comme beurre au soleil. Mais cela ne suffisait pas pour les intrigants du Palais. Pour rentrer dans l’Histoire, le Chef décida de ne pas briguer un troisième mandat au grand dam de ses flagorneurs jamais repus qui le poussaient dans la fosse aux lions. Apparemment, cette paix que tout le monde envisageait n’était pas du goût de certains. Le départ du Chef ferait s’évanouir leurs funestes projets sur ce gaz et ce pétrole qui sentent si forts. Sans fausse pudeur, ils ont avoué qu’ils ne laisseront pas le pays à des aventuriers, quitte à marcher sur des cadavres. Ces gens demeurent apparemment les plus grands ennemis de la paix. Cette traque des militants et des élus d’un parti politique ne participe pas à installer la stabilité mais accroît plutôt la haine dans les cœurs. Et jamais sans doute dans l’histoire politique du Sénégal, un pouvoir n’avait brisé tant de vies et semé autant de rancœurs et de désolations dans des familles que celui en place. La dernière lettre de Hannibal Djim depuis les murs de la prison de Rebeuss nous fend le cœur et dévoile l’injustice que le pouvoir fait subir à des citoyens dont le seul crime est d’être opposés à lui. Et aujourd’hui, plus que jamais, les faucons qui poussaient le Chef dans la fosse aux lions n’ont pas abdiqué. En réalité, le plus grand faucon, c’est le Chef lui-même !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY GÂTE LES MAGISTRATS
Ce qu’ils savent donc être cachottiers, nos magistrats ! A moins qu’ils ne fassent leur le précepte de notre ancien ami l’ex-milliardaire Cheikh Ousmane Pouye Tadjidoune qui avait tenu dans nos colonnes cette phrase restée célèbre selon laquelle « Xalis bougoul coow » ! Autrement dit, l’argent n’aime pas le bruit. Toujours est-il que, en plus de leurs salaires qui faisaient partie des plus élevés de la Fonction publique depuis que l’ancien président de la République Me Abdoulaye Wade les avait plus que doublés, ils viennent de bénéficier d’un cadeau venant du successeur de Wade, à savoir le président Macky Sall. Lequel leur a octroyé des fonds communs qui s’élèvent désormais à 1.780.000 francs par trimestre et par tête de pipe. Soit un peu moins de 600.000 francs par mois ! Le premier paiement a été effectué il y a trois mois et le deuxième va tomber dans leurs comptes bancaires la semaine prochaine. Mais chût, n’allez pas le dire à leurs épouses/époux ou à leurs créanciers ! En tout cas, on s’étonne de cette pudeur de violette de nos magistrats à propos de ces fonds communs… On s’étonne que notre ami Ousmane Chimère Diouf, président de l’UMS (Union des Magistrats du Sénégal) nous ait caché cette bonne nouvelle. Way way Chimère, jox ñu sunu wall…
ATTENTAT AU COCKTAIL MOLOTOV MACKY SALL PARLE DENONCE «UN ACTE TERRORISTE, ODIEUX ET CRIMINEL»
En Conseil des ministres ce mercredi 02 août, le président de la République s’est fortement indigné de l’attentat au cocktail Molotov contre un bus Tata de la ligne 65 perpétré avant-hier mardi à Yarakh. L’incident a causé la mort de deux personnes. Ainsi hier après s’être incliné devant la mémoire des deux personnes décédées — dont on ignore toujours les identités ! —, le chef de l’Etat a présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Macky Sall a dénoncé et condamné fermement « cet acte terroriste odieux et criminel contre des populations innocentes pour lequel les auteurs et leurs complices seront recherchés, arrêtés et mis hors d’état de nuire ». Le président de la République a tenu à rassurer les populations que toutes les dispositions appropriées sont prises par l’Etat pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’étendue du territoire national.
3 BUS TATA BRÛLÉS À THIÈS DES JAKARTAMEN ENCAGOULES MIS EN CAUSE
Restons toujours dans ce chapitre des attentats consécutifs à la dissolution de Pastef et à l’emprisonnement d’Ousmane Sonko pour dire que trois bus Tata ont été incendiés au cocktail Molotov dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 août 2023 aux environs de 3 heures 30 du matin, au quartier Médina Fall de Thiès. Les faits se sont produits au parking sis à l’angle Mor Jankhère où deux bus ont été incendiés. Le troisième véhicule de transport en commun a été brûlé au parking situé à Gouye Tékhé, non loin du cimetière. Certains témoignages font état d’actes commis par des hommes encagoulés, à bord de motos Jakarta. Au parking de l’angle Mor Jankhère, le gardien Mbaye Badiane a indiqué que c’est aux environs de 3 heures 30 mn que les flammes ont commencé à envahir le bus et tout s’est passé ensuite de façon très rapide. Il dit avoir cru, dans un premier temps, que c’était le poste courant qui avait pris feu avant de se rendre compte qu’il s’agissait des bus. Les flammes se sont développées de façon exponentielle et c’est ainsi qu’il crié à tue-tête pour alerter le voisinage qui a vite accouru, pour sauver ce qui pouvait encore l’être. En visite sur les lieux du drame, le gouverneur de la région Alioune Badara Mbengue a dénoncé « des actes ignobles, odieux, surannés, d’un autre âge, d’une autre époque », avant de promettre que les auteurs seront traqués et mis à la disposition de la justice. Sil n’y a eu aucune perte en vie humaine dit-il mais les dégâts sont énormes, colossaux. On apprend enfin que la mairie de Karantamba, située dans le Sud du pays, aux alentours de la célèbre localité de Diaobé, a été incendiée dans la nuit de mardi a mercredi. Le bureau de l’édile, en particulier, et plusieurs archives ont été calcinés. La gendarmerie de Samine a ouvert une enquête.
ORIENTATION DES NOUVEAUX BACHELIERS
Revenant sur l’excellence du système éducatif et la maitrise stratégique de l’orientation des élèves et des nouveaux bacheliers, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations aux (103) lauréats de l’édition 2023 du Concours général, placée sous le thème : « Opportunités et défis de l’intelligence artificielle dans le système éducatif sénégalais ». Il a saisi l’occasion de ce Conseil pour rendre un vibrant hommage au parrain de l’édition de cette année : le Ministre Daniel Cabou, un Grand Serviteur de l’Etat, une référence, pour les jeunes générations, en matière d’engagement, de patriotisme, de loyauté et d’humilité. Le Chef de l’Etat a félicité le ministre de l’Education nationale, les personnels enseignants, les parents d’élèves et toute la communauté éducative pour les résultats satisfaisants obtenus en 2023 aux examens du baccalauréat, du BFEM et du CFEE.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
• M. Alassane DIALLO, Inspecteur principal de l’Éducation populaire, de la Jeunesse et des Sports, est nommé Directeur général de la Jeunesse au Ministère de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi.
• M. Doudou SANKHARE, Inspecteur de l’Éducation Populaire, de la Jeunesse et des Sports, est nommé Inspecteur des Affaires Administratives et Financières (IAAF) au Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi, remplacement de Monsieur Mouhamed DIENG admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• M. Théodore Adrien Sadio NDIAYE, Inspecteur de l’Éducation populaire, de la Jeunesse et des Sports, est nommé Directeur des Activités Socio-éducatives au Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi.
• M. Elimane BA, titulaire d’un Master en Management et Gestion des Entreprises, est nommé Directeur de l’Information Jeunesse au Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi.
• M. Samba FALL, Juriste financier, est nommé Directeur de la Promotion de l’Entreprenariat au Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi.
• M. Mamadou Abdoulaye TOURE, Juriste, est nommé Directeur de la Transformation du Secteur public au Ministère de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public, poste vacant.
• M. Mamadou DJITE, Expert en Décentralisation et Développement local, titulaire d’un Master 2 en Sciences politiques et Relations internationales, est nommé Directeur de l’Encadrement et de la Transformation des Entreprises informelles au Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel.
• M. Papa Ngor THIAO, Economiste Planificateur, est nommé Directeur de la Coopération décentralisée au Ministère des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires.
• M. Ousmane Niébé DIOP, Administrateur civil, est nommé Secrétaire général du Fonds de Développement des Transports terrestres (FDTT), en remplacement de Monsieur Modou Kane DIAO, admis à faire valoirses droits à une pension de retraite
LE SIGNALEMENT DU QUAI D’ORSAY CONTRE JUAN BRANCO CLASSE SANS SUITE
Le signalement du ministère français des Affaires étrangères concernant la révélation par l’avocat Juan Branco de l’identité de fonctionnaires de l’ambassade de France au Sénégal a été classé sans suite, a indiqué mercredi le parquet de Paris sollicité par l’AFP. Le Quai d’Orsay avait annoncé le 13 juillet avoir signalé à la justice la publication par Juan Branco des noms de plusieurs agents de l’Etat français en poste au Sénégal, ainsi que leur numéro de téléphone, adresses mail et numéro de matricule. Après analyse, le parquet a classé sans suite ce signalement, estimant que «l’infraction de divulgation d’informations personnelles permettant d’identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens n’apparaissant pas suffisamment caractérisée», a-t-il indiqué. Juan Branco, l’un des avocats de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, a déposé une plainte en France et une demande d’enquête à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye contre le président sénégalais Macky Sall pour «crimes contre l’humanité», après les pires troubles qu’ait connu le Sénégal depuis des années. L’avocat avait jugé auprès de l’AFP «scandaleux qu’un conseiller technique français soit resté auprès du ministre sénégalais de l’Intérieur pendant toute cette période et ait participé à l’organisation de la répression» au Sénégal. Il avait également estimé que le signalement du Quai d’Orsay «(confirmait) que lesinformations que l’on a révélées (étaient) vraies». En France au moins les procureurs sont terriblement « garçons ». Vous en doutez ?
JUAN BRANCO AU SENEGAL, MAIS QUE FAISAIENT DONC LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS ?
On l’a vu : l’avocat français d’Ousmane Sonko, Me Juan Branco, s’est donc invité à la conférence de presse des conseils de l’opposant et ennemi public numéro 1 du pouvoir en place. Comme un diable de sa boîte, il a déboulé dansla salle de conférences du complexe « Relais » où se tenait cette conférence de presse. Rien que de très normal, diriez-vous ? Sauf que le Juan Branco en question faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le procureur de la République du Sénégal ! Censé être recherché à travers le monde et devant être arrêté partout où il se présenterait pour être livré aux autorités judiciaires de notre pays, l’avocat français est venu de lui-même se jeter dans la gueule du loup et tirer la langue, si ce n’est faire la nique, à notre maître des poursuites qui avait demandé aux polices du monde entier de l’arrêter. Mais le plus triste ne se trouve pas à ce niveau. Le plus triste et cocasse, c’est de savoir qu’un tel homme qui fait l’objet d’un «wanted » a pu prendre un avion de la compagnie Royal Air Maroc, débarquer à l’aéroport de Banjul et traverser le territoire national jusqu’à Dakar sans se faire contrôler. Et sans que les services de renseignements nationaux, censés être si performants, aient pu être au courant de sa venue jusque dans notre capitale. Moralité : Sénégalais, dormez en paix et soyez tranquilles : votre sécurité et bien assurée !