L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI – SONKORISATION
Bon allez, il faut bien qu’on « s’enjaille » joyeusement. Se départir pour une fois des mines d’enterrement. Y a certes de quoi nous ôter le sourire avec tous ces évènements fâcheux qui jalonnent la vie de notre nation mais enfin il ne faut pas toujours être grognon et vivre dans la mélancolie. Un peu d’ambiance, messieurs et dames !!! Surtout que la vie est rythmée de joie et de peines. Dans ce charmant pays que des jeunes gens fuient par centaines, il y a pourtant bien des raisons de rester et croire en des jours meilleurs en dépit de la morosité ambiante. Tout de même, reconnaissons que ce pays qui marche sur la tête depuis quelques années, on nous l’a bien changé. Il fut une belle époque où les vacances étaient agrémentées de délirantes chansons accompagnées de coquines chorégraphies. Vous vous souvenez de la chanson « Bine - Bine » de Coumba Gawlo Seck ou du fameux cri jouissif « Wuy Yaay Yooy » de Vivianne Chidid ? C’était au bon vieux temps des tubes de l’été où les nuits dakaroises et les soirées dites sénégalaises étaient interdites aux âmes sensibles. Des soirées où des coquines soulevaient le bas pour tout montrer. Vous voulez un dessin ? Bien entendu, les gardiens de nos bonnes mœurs du genre Jamra avaient d’autres sujets beaucoup plus sérieux et lucratifs que de s’occuper de nos canailleries en regardant par le trou des serrures. La preuve de cette morosité lascive, ces pudibonds de Jamra ne se scandalisent plus des écarts des meufs car n’ayant plus rien à se rincer les yeux. Ils doivent bien s’ennuyer, les pauvres voyeurs. A défaut donc de tube de l’été, le temps est à la « Sonkorisation ». Une bande de joyeux drilles entonnant un couplet dédié au leader de l’opposition sénégalaise dans tous les stades et sur tous les terrains de foot du pays. Un phénomène qui s’est amplifié jusqu’à indisposer l’autorité qui ne veut point entendre cet hymne du cœur. Après les interdictions de compétitions décrétées par les inamovibles dirigeants du national Pop et celui d’un préfet zélé qui s’est opposé à la tenue d’un tournoi parce que le parrain en était Oscar Sierra, hier, le stade du Père Wade a vibré au rythme de ce tube de l’été. De quoi donner des insomnies au pouvoir qui pourrait bientôt sortir un décret interdisant carrément cette chanson subversive. Avec instructions données au procureur de la République de faire respecter cette interdiction par les policiers et les gendarmes qui s’ennuient depuis que les manifestants de Pastef les ont feintés !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
VOL D’ORDINATEURS A L’ADIE LE GENDARME MOUSSA FAYE DEVANT LE TRIBUNAL MILITAIRE
Le gendarme Moussa Faye et ses complices seront jugés le vendredi 29 septembre 2023 prochain devant le Tribunal militaire statuant en chambre correctionnelle. Ils sont reprochés d’avoir volé 212 ordinateurs portables et fixes à l’Agence de l’informatique de l’État (Adie) sise au Technopôle de Pikine. Chef de la sécurité de l’Adie, le gendarme Moussa Faye avait nié les faits dans un premier temps avant d’être confondu par la vidéosurveillance le montrant physiquement en train d’embarquer les ordinateurs dérobés. Ce en compagnie d’un certain Ndongo Thiam ainsi que trois autres individus. Au début, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar avait fait annuler le procès-verbal (N°980) de la Division des Investigations criminelles (Dic) pour vice de forme ou nullité. Ce suite à une requête des avocats militaires qui avaient attaqué la procédure en annulation du fait que c’est la Brigade prévôtale de la gendarmerie qui devait arrêter et interroger Moussa Faye en sa qualité de militaire et non la Police. Par la suite, l’affaire a été confiée aux enquêteurs de la Brigade prévôtale qui avaient repris toute la procédure. D’où la mise en état puisque tout ce beau monde va comparaitre devant la prochaine audience du Tribunal militaire.
MAME BOYE DIAO LIMOGE DE LA CDC
Le président de la République n’a pas attendu pour limoger Mame Boye Diao de son juteux poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations qu’il occupait depuis février 2023. Macky Sall a sabré l’homme au moment où ce dernier évoquait sa candidature à la présidentielle. La décision du maire de Kolda se présenter à cette élection est certainement vue au Palais comme une rébellion ouverte contre la désignation du Premier ministre Amadou Ba comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar. Pour contenir une éventuelle vague de rébellions, le président Macky Sall a donc choisi de sanctionner pour l’exemple. Cela suffira-t-il pour faire peur aux anti-Amadou Ba ?
MAME BOYE DIAO POURTANT MUNI DE SES BILLETS INTERDIT D’ACCES AU STADE ABDOULAYE WADE
La candidature de Mame Boye Diao à la prochaine présidentielle de février 2024 ne plait décidément pas au président de la République. En effet, en plus d’être limogé de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) dans la foulée de sa déclaration, il a été interdit d’accès au stade Abdoulaye Wade pour suivre le match Sénégal/Algérie. Il avait pourtant pris le soin d’acheter des billets pour lui et ses partisans. Dans une vidéo, El Hadj Mamadou Diao explique qu’il la été interdit d’accès aux tribunes suite à des ordres donnés par des responsables d’en haut. ‘’On m’a dit que même avec des billets, tu ne peux pas accéder aux tribunes. Je ne sais pas qui a donné ces ordres, mais il doit être puissant dans ce pays’’, a-t-il dit dans une vidéo entourée de quelques personnes.
DR ROSE WARDINI JALOUSE DE SON « SENEGAL NOUVEAU »
L’ancien DG de la CDC devrait monter au front très rapidement pour régler son contentieux avec Dr Rose Wardini. Cette dernière revendique le titre de « Sénégal nouveau » que Mame Boye Diao s’est approprié hier lors de sa déclaration de candidature à travers une coalition dénommée « Coalition pour un Sénégal nouveau. Ainsi, Mme Wardini rappelle que « Sénégal nouveau » est le nom de son mouvement citoyen qui s’est déjà lancé dans la course pour la présidentielle de février 2024, « en atteste le récépissé numéro 16203/MIN/DGAT/DLPL/DLA_P en date du 10 Janvier 2023, signé par le Ministère de l’intérieur ».
KHOSSANTO :LE MINISTRE DE L’INTERIEUR POUR UNE SOLUTION CONCERTEE
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, s’est rendu ce mardi à Kédougou en compagnie de son collègue des Mines, Oumar Sarr, et celui de la Bonne gouvernance, Mamadou Saliou Sow originaire de la zone. Sur le chemin menant au lieu de la rencontre, des jeunes arborant des brassards rouges ont tenté de bloquer le cortège afin de faire part de leurs revendications aux autorités. Mais les policiers ont réussi à les contenir selon Seneweb. Une fois à l’hôtel où devaient se tenir les discussions entre les membres du gouvernement, la presse a été priée de quitter la salle, après les propos introductifs du ministre de l’Intérieur, en vue d’une réunion à huis clos. Antoine Félix Diome a pu présider un CRD avec les autorités de la région, les jeunes et les sociétés minières pour discuter de l’emploi non qualifié qui a été à l’origine des incidents malheureux survenus lundi 11 septembre 2023 qui ont causé deux décès dont le frère du maire de la ville. Le ministre de l’Intérieur a appelé à une solution concertée. «Nous sommes là pour trouver des solutions de manière concertée avec toutes les parties prenantes. Nous sommes là pour écouter les idées et les propositions afin de trouver une solution» a déclaré Antoine Félix Abdoulaye Diome lors de son propos introductif. Il a également présenté des condoléances spéciales au maire de la ville pour la perte de son grand-frère dans les tragiques événements de lundi. Les élus locaux demandent tout simplement le départ du préfet de Saraya, Cyprien Antoine Mballo, auteur de l’arrêté surle recrutement local des travailleurs non qualifiés qui amis le feu aux poudres occasionnant la mort de deux manifestants, des blessures graves et l’arrestation de près de 35 personnes. En outre, une plainte est annoncée par les élus locaux contre le préfet Mballo.
PROJET ROUTE NATIONALE RUFISQUE LANCE LA REBELLION CONTRE PROMOVILLES
A Rufisque, Promovilles est appelée à donner des comptes aux riverains du projet de réhabilitation de la route nationale, boulevard Maurice Guèye sur le tronçon Mbaye Jacques Diop allant du rond-point Superette à l’ex-Usine Bata. Les quartiers riverains de la route nationale de Rufisque surtout du côté de Thiawlène, Mérina, Colobane Garga Mbossé et Colobane Malick Guissé ne peuvent plus supporter les lenteurs notées au niveau du projet de réhabilitation de la route nationale lancé par Promoville. Ces populations sont en colère contre Mme Astou Diokhané Sow, coordonnatrice de Promovilles en charge le projet du fait des retards, mais surtout de l’arrêt à plusieurs reprises des travaux menés par une entreprise chinoise du fait de l’indisponibilité du financement. Ce mercredi, les jeunes de ces quartiers ont promis de faire une grosse manifestation pour dénoncer les lenteurs des travaux d’un chantier qui a duré presque cinq ans. Les travaux connaissent un retard incompréhensible. Alors hier le mot d’ordre lancé par les jeunes de ces quartiers est de paralyser totalement cette partie la route nationale qui est très sollicitée par les automobilistes entrant et sortant de Dakar. Mais attention : qu’ils prennent garde aux balles réelles des policiers ou des gendarmes ! En effet, ces années-ci, des manifestants sont si facilement tués dans notre pays… Avec l’hivernage qui a fortement dégradé la chaussée, ou ce qui en reste depuis le début du chantier, un blocage des travaux parles populations rendrait alors la situation plus que compliquée. Et puisque les jeunes menacent de manifester avec ou sans autorisation…
DR OUMAR CISSE, LE MAIRE DE RUFISQUE AVAIT PROTESTE CONTRE PROMOVILLES
Est-ce parce que Rufisque a un maire de l’opposition notamment de Taxawu Dakar que Promoville de Astou Diokhané Sow tente de coincer la vieille cité ? A Rufisque, l’on n’est pas loin de penser à une telle hypothèse qui frise le cynisme pur. Mais les populations de Rufisque peuvent compter sur le soutien de leur député-maire Oumar Cissé. Ce dernier avait interpellé par courrier en date du 01er août 2023, la coordonnatrice de Promovilles sur les lenteurs des travaux de voiries et d’assainissement de sa cité. « Les travaux d’élargissement du Boulevard Maurice Guèye et de reconstruction du Canal de l’Ouest, engagés dans le cadre du Programme de modernisation des villes du Sénégal (PROMOVILLE) et qui devaient s’achever depuis plus d’un an, sont encore en cours, avec un état d’avancement n’atteignant même pas les 60% (cf. procès-verbal de réunion de chantier du 21 juin 2023) » avait écrit Dr Oumar Cissé à l’endroit de Mme Astou Diokhané Sow. Et le député maire de Rufisque d’ajouter à l’endroit de cette dernière que « malgré les assurances que vous avez bien voulu me donner régulièrement à la suite de plusieurs échanges, cette situation reste très préoccupante, d’autant plus qu’il est fort probable qu’à ce rythme, ces travaux ne soient pas entièrement exécutés avant le 31 décembre 2023. Cette date correspond à la clôture des financements accordés audit programme par la Banque islamique de développement (BID) ». Pour finir, Dr Oumar Cissé dira à la patronne de Promovilles qu’ « en plus de la lenteur des travaux déplorée par tous nos concitoyens, je voudrais à nouveau vous signaler que ce chantier est à l’origine de beaucoup de nuisances constatées dans notre ville (aggravation des inondations, dysfonctionnements sur la mobilité, insécurité liée surtout à la dépose des lampadaires et à l’absence d’un dispositif de protection et de balisage le long du canal ». En tout cas au vu de l’évolution du chantier sur le terrain, certainement qu’Astou Diokhané Sow a tout bonnement rangé ce courrier du député-maire de Rufisque dans les tiroirs parce que Dr Oumar Cissé est de l’opposition. Ce sont les populations de Rufisque qui sont tout simplement sacrifiées par Promovilles.
LE STADE ME WADE A VIBRE AUX CHŒURS EN VOGUE DE « SONKO NAMEUNALAAA »
Malgré un dispositif policier et « gendarmesque » particulièrement impressionnant, la politique s’est invitée ce mardi soir dans le match amical qui opposait l’Algérie au Sénégal au stade Abdoulaye Wade. En effet, des milliers de militants et sympathisants de l’opposant Ousmane Sonko ont entonné « Sonko Namenalaaa »l’air en vogue actuellement dans les stades sénégalais. Le ton avait été déjà donné un peu plus tôt dans l’après-midi avec des centaines de supporters qui s’étaient rassemblées à la gare du TER pour entonner en chœur le même chant considéré comme subversif parles autorités. Un phénomène qui empêche les autorités de dormir puisque devenu un effet de mode des jeunes partout où il y a des manifestations, notamment sportives. D’ici à ce que les autorités interdisent les manifestations, quel qu’elles soient, suer l’étendue du territoire nationale. Pour le motif de risques de troubles à l’ordre public, bien sûr !