LA DGP RAPPELLE A L’ORDRE LES VOYAGISTES PRIVES
Alerte à la fraude. La Délégation générale au pèlerinage (Dgp) dit avoir appris des autorités saoudiennes, l’existence de «cas de fraude liés aux visas du pèlerinage, qui impliqueraient des voyagistes privés».

Depuis des années, l’Arabie saoudite essaie de lutter contre les fraudes aux visas en amont du Hajj. La Délégation générale au pèlerinage (Dgp) dit avoir appris des autorités saoudiennes, l’existence de «cas de fraude liés aux visas du pèlerinage, qui impliqueraient des voyagistes privés».
Alerte à la fraude. La Délégation générale au pèlerinage (Dgp) dit avoir appris des autorités saoudiennes, l’existence de «cas de fraude liés aux visas du pèlerinage, qui impliqueraient des voyagistes privés». La Dgp est très ferme sur la question, en enjoignant aux chefs de regroupements et aux organisateurs du pèlerinage, «l’interdiction d’entrer ou de séjourner en Arabie saoudite durant la période du 29 avril au 11 mai 2025, ainsi que l’impossibilité d’effectuer le pèlerinage sans le visa Hajj, sous peine de sanctions pénales sévères du Royaume d’Arabie saoudite à l’encontre des contrevenants». Selon la délégation, «ils devront se conformer scrupuleusement aux procédures réglementaires de délivrance de visa pour préserver la crédibilité de l’organisation du pèlerinage, la sécurité des pèlerins, ainsi que l’image du Sénégal et ses relations primordiales avec l’Arabie saoudite». Et les conséquences peuvent être pénales : «La fraude sur les visas est considérée comme une falsification de document administratif, conformément aux dispositions du Code pénal du Sénégal. Les auteurs desdits faux documents (fraude sur des visas, en l’espèce) sont désormais passibles de l’article 137 du Code pénal. Quant aux bénéficiaires de ces documents, ils s’exposent aux sanctions prévues par l’article 138 du même code.» La Dgp assure que «la liste des sanctions n’est pas exhaustive car les autorités compétentes peuvent y ajouter tout autre chef d’accusation qu’elles jugeront pertinent dans une telle situation».
C’est une règle que les candidats au pèlerinage à La Mecque essaient de contourner depuis des années pour avoir un séjour à moindres frais. Depuis le 13 avril 2025 et jusqu’au 11 juin, l’accès au royaume est interdit aux détenteurs de visa de Omra, alors que ceux qui seraient déjà présents sur le territoire avant cette date doivent impérativement quitter La Mecque et l’Arabie saoudite avant l’aube du 29 avril 2025. Et l’interdiction d’accès à La Mecque pour ce type de visa est interdit depuis le 23 avril 2025 et se prolongera jusqu’au 11 juin 2025.
Ces restrictions font partie de mesures plus larges prises par l’Arabie saoudite, qui a temporairement suspendu l’octroi des visas, les visites familiales et les déplacements à caractère professionnel afin de mettre fin aux abus constatés dans l’utilisation des visas de longue durée, notamment lors du pèlerinage à La Mecque, pour mieux encadrer l’entrée des pèlerins et lutter contre l’immigration illégale pendant la période du Hajj.