A. SALL ET T. NDAO ACCUSES D’AVOIR ASSOUVI DE FORCE LEUR DESIR SEXUEL SUR DES PROSTITUES « CHEZ IBA »
RASSEMBLEMENT ILLICITE, ACTIONS DIVERSES, VIOL COLLECTIF…
S.N, M.S et M.N se souviendront toujours du jour où une foule en furie a envahi le bar «Chez Iba». Exerçant le plus vieux métier du monde, elles ont subi ce jour là les assauts sexuels de plusieurs individus dont A.Sall et T.Ndao qui ont été indexés. Le bar «Chez Iba» a été également saccagé et ses recettes pillées. Inculpés et mis en détention depuis plus de deux ans, A.Sall et T.Ndao comparaîtront devant le juge le 20 mai prochain pour divers délits.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’attitude de A.Sall et T.Ndao, quoique ignoble, a l’air quand même cocasse. En effet, il y a un peu plus de deux ans, les deux garçons qui revenaient d’un match de football, entraînés par un mouvement de foule, s’en sont pris à des prostituées pour satisfaire leur appétit sexuel. Du moins, si l’on en croit l’ordonnance du juge d’instruction du 4ième Cabinet qui a géré le dossier.
La foule était nombreuse et colérique ce jour-là, pour avoir certainement vu leur équipe défaite. Des supporters très en furie ont ainsi attaqué le bar «Chez Iba» pour manifester leur colère. C’est ainsi qu’ils ont saccagé le bar, avant de faire main basse sur la caisse et s’emparer des recettes.
Mais ce n’est pas tout. Quelques uns qui étaient animés par le désir d’assouvir leur libido ont jeté leur dévolu sur les prostituées qui avaient le malheur de se trouver sur les lieux. S.N, M.S et M.N ont ainsi subi les assauts sexuels de quelques jeunes dont A.Sall et T.Ndao qui ont été plus tard indexés par les femmes. Certains se sont relayés sur une seule femme, tandis que d’autres ont préféré s’emparer des sacs à main.
Un véritable acte de banditisme. Plusieurs personnes ont été interpellées par la suite, mais elles ont bénéficié de non lieu. Ainsi, seuls A.Sall et T.Ndao sont restés dans les liens de la détention depuis plus de deux ans, accablés par les faits et certains témoignages.
Cependant, ils ont toujours réfuté leur responsabilité. Néanmoins, le magistrat instructeur les a renvoyés devant le juge correctionnel pour être jugés. L’affaire a été évoquée hier, à la barre avant d’être renvoyée au 20 mai. Auparavant, le juge a rejeté la demande de mise en liberté provisoire du conseil de T.Ndao qui avait soulevé comme argument l’absence de trouble à l’ordre public et les garanties de représentation en justice présentées par son client. Rendez-vous est donc pris pour le 20 mai. A.Sall et T.Ndao ont été inculpés pour les chefs de dommages à la propriété d’autrui, actions diverses, rassemblement illicite, viol collectif, destruction de biens appartenant à autrui et incendie volontaire. L’avenir ne se présente pas sous de bons auspices pour les prévenus.