Ligue 1: malgré l'Europe, Lyon va devoir se reconstruire

<p>Le ticket pour l'Europa League en poche, Lyon doit déjà appréhender l'exercice suivant sans son entraîneur Rémi Garde et sur fond de revue d'effectif.</p><p>Si l'OL a décroché sa 18e qualification européenne de suite samedi en s'imposant à Nice, c'est la première fois depuis 1997-1998 qu'il sort du top 4 français. Il a même trôné sur le podium sans discontinuer entre 1999 et 2011. </p><p>Mais l'heure de gloire est clairement passée. Incapable de suivre les investissements du Paris SG et de Monaco, le club n'a plus les moyens de viser le titre. Il doit pour autant déjà réfléchir à la saison prochaine, à son nouveau patron de jeu et à son effectif new-look. </p><p>"Nous avons trois entraîneurs sur une short-list. Deux sont français et il y a un étranger. Nous avons eu déjà des entretiens de deux à trois heures dont un avec un technicien encore sous contrat", a déclaré samedi soir le président Jean-Michel Aulas, alors que Rémi Garde a officialisé son départ mardi.</p><p>"Hubert Fournier est une possibilité. Nous travaillons encore", a-t-il précisé en promettant "une décision rapide".</p><p>Fournier, 46 ans, actuellement à Reims, est sans doute celui dont le profil épouse le mieux l'image du club. Il y a joué au poste de défenseur central entre janvier 1998 et juin 2000 alors que Bernard Lacombe, actuel conseiller d'Aulas, était l'entraîneur de l'OL.</p><p>Hervé Renard a lui aussi obtenu un entretien. Il s'est libéré de Sochaux dès la défaite de samedi, synonyme de relégation. Mais son style ne paraît pas adapté à l'Olympique lyonnais où il n'a d'ailleurs pas que des partisans.</p><p>- Un effectif à renouveler -</p><p>Quant à l'éventuel "entraîneur étranger" évoqué par Jean-Michel Aulas et impérativement francophone, il amène immanquablement à la piste Juninho, mythique joueur du club à sa plus grande époque, entre 2001 et 2009. Le Brésilien ne disposant pas des diplômes requis, il pourrait aussi intégrer l'encadrement pour forger son expérience aux côtés d'un technicien plus chevronné.</p><p>L'hypothèse de voir arriver Claudio Ranieri, parfois évoquée, semble bien onéreuse pour un club affaibli économiquement.</p><p>Le plus improbable serait la promotion de Bruno Genesio, adjoint de Garde cette saison. Mais son vécu comme entraîneur principal se limite à trois mois à la tête de Besançon en National (3e div.) et deux ans à Villefranche-sur-Saône (1999-2001), marqués par deux relégations successives de CFA vers CFA2 puis CFA2 vers la Division d'honneur.</p><p>Les candidats dont le profil a été retenu devraient être reçus par Jérôme Seydoux, président de Pathé, deuxième actionnaire majoritaire d'OL Groupe sans lequel aucune décision stratégique ne peut être prise. </p><p>Côté joueurs, le travail ne manque pas non plus. L'OL va devoir régénérer un effectif qui vient de disputer 61 matches, épuisé autant physiquement que mentalement, pour maintenir son statut européen.</p><p>Mais les possibilités de recrutement sont limitées, dans un club constamment à la recherche de l'équilibre depuis 2009 et dont le chiffre d'affaires ne cesse de baisser.</p><p>Dans l'hypothèse vraisemblable où Lyon, tête de série par son classement UEFA (12e en 2013-2014), franchit les deux tours préliminaires d'Europa League cet été, le nombre de matches restera pourtant autour des 50 avec souvent deux rencontres hebdomadaires.</p><p>Un rythme qu'il faudra assumer alors que plusieurs joueurs sont sur le départ comme Bafétimbi Gomis, Jimmy Briand, Steed Malbranque et le gardien Rémy Vercoutre, relégué au rang de N.2 en janvier dernier après avoir été titulaire la saison précédente. </p><p>Maxime Gonalons, qui avait failli partir à Naples en janvier, a pour sa part un bon de sortie avec une importante valeur marchande. Milan Bisevac ne devrait pas être retenu et Clément Grenier comme Alexandre Lacazette feront probablement l'objet de sollicitations.</p>