1236,4 MILLIARDS DE FRANCS CFA DEJA MOBILISES APRES LE GROUPE CONSULTATIF DE PARIS
BONNE AUGURE POUR LE PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRES DU GOUVERNEMENT
Une mobilisation financière de plus de 12 000 milliards de francs Cfa, c’est ce que le gouvernement a réussi après le Groupe consultatif de Paris pour le financement du Plan d’actions prioritaires du Plan Sénégal emergent (Pse).
Moins de 8 mois après le Groupe consultatif de Paris, de février dernier, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba dit avoir conclu avec les Partenaires techniques et financiers (Ptf) des conventions de financement d’un montant de plus de 1236,4 milliards de francs Cfa. Ce, pour la mise en oeuvre d’une cinquantaine de nouveaux projets, représentant 33% du montant des nouveaux engagements des Ptf.
«Cela laisse augurer que le financement global attendu des Ptf sera atteint, voire dépassé avec notamment les perspectives de financement de la coopération chinoise, avec l’autoroute Thiès-Touba pour un montant de 374 milliards de francs Cfa, etc», se réjouit le ministre qui faisait une communication, hier, au séminaire de la Coalition «Benno Bokk Yakar». Amadou Ba a indiqué que ces financements nouveaux concernent six secteurs prioritaires du Plan Sénégal émergent (Pse). A savoir l’agriculture (305,7 milliards de francs Cfa, la santé et la nutrition, 138,7 milliards de francs Cfa), les infrastructures et services de transports (125 milliards de francs Cfa) et l’éducation et la formation (113,2 milliards de francs Cfa).
Ces six secteurs concentrent 88% du financement mobilisé conformément à la répartition du gap de financement du Pse. Au total, l’Etat soutient avoir déjà mobilisé un financement important de 6974 milliards. Soit 5737,7 milliards de francs Cfa de financements acquis avant le Groupe consultatif et 1236 milliards de francs Cfa de financements nouveaux après le Groupe consultatif pour l’exécution adéquate des projets et programmes inscrits dans le Plan d’actions prioritaires 2014-2018 du Pse.
Aussi, concernant les perspectives économiques à moyen et long terme, la relance de l’économie devrait se consolider, sous l’impulsion de la mise en oeuvre du Pse. En 2015, le taux de croissance du Produit intérieur brute (Pib) réel est attendu à 5,4%. Il sera porté par la relance du secteur primaire associée à la vigueur des activités dans les secteurs secondaire et tertiaire.
Selon l’argentier de l’Etat, les performances que l’économie sénégalaise a connu ces derrières années sont dues à «des réformes clefs», mais également à «des projets phare» conçus par le chef de l’Etat pour crédibiliser l’environnement des affaires auprès des bailleurs de fonds. «Le Sénégal est bien coté par les grandes agences mondiales de notation», a d’ailleurs souligné M. Ba, selon qui, à moyen terme, la croissance devrait s’accélérer d’une année à l’autre pour atteindre 7% en 2017 et 7,2% en 2018. Soit une moyenne de 6,5% sur la période 2015-2018, lit-on dans le document distribué à l’occasion.
Toutefois, Amadou Ba est d’avis que l’exécution budgétaire devrait se traduire par une amélioration régulière du déficit public, passant de 5,1% du Pib en 2014 à 4,5% en 2015. En 2018, le Sénégal devrait respecter le critère de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) avec un déficit public ramené sous la barre de 3% du Pib, à la faveur de l’accélération de la croissance et de la rationalisation des dépenses publiques. «Un soutien populaire large est donc indispensable», a confié Amadou Ba aux leaders politiques de la Coalition «Benno Bokk Yakar».