LE REMÈDE, S’ATTAQUER AUX CAUSES PROFONDES, SELON MAHAMMAD DIONNE
SECURITE ET PAIX EN AFRIQUE
C’est une situation sécuritaire préoccupante que vit l’Afrique en ce moment, avec notamment les conflits armés, les attaques terroristes et les maladies de toutes sortes. Seulement, le chef du gouvernement Mohammad Boun Abdallah Dionne qui a ouvert le forum international sur la paix et la sécurité en Afrique, estime qu’il faut s’attaquer aux causes profondes de ce phénomène, afin de l’éradiquer définitivement.
S’attaquer aux causes profondes des crises en Afrique. C’est l’unique remède, selon le Premier ministre sénégalais, Mahammad Boun Abdallah Dionne, de venir à bout des troubles que connaissent le continent. Une conviction qu’il a exprimée, hier, à l’ouverture du forum international sur la paix et la sécurité (15 et 16 décembre 2014) à Dakar.
Car pour lui, les causes des conflits en Afrique sont liées à la pauvreté, à la santé, aux inégalités sociales, à la mauvaise gouvernance, aux violations des droits de l’homme, aux difficultés liées à la dévolution du pouvoir politique, à l’impunité, au sentiment de marginalisation, etc.
Le Premier ministre rappelle l’attachement du Sénégal aux idéaux de paix inscrits dans la Chartre des Nations unies et dans l’acte constitutif de l’Union africaine, tout en relevant l’ambition de son gouvernement à contribuer « aux efforts de développement et de promotion de la paix » en Afrique.
Seulement, Mahammad Boun Abdallah Dionne estime que le développement de l’Afrique ne peut se faire sans que le défi lié à la sécurité ne soit relevé. « Le Sénégal est conscient que la prise en compte des valeurs sécuritaires en Afrique est une condition préalable à tout processus de développement socio-économique et il appelle à une mobilisation de tous pour renverser les prévisions alarmistes du monde », dit- il.
A cet effet, il relève « la situation sécuritaire préoccupante » de l’Afrique, avec notamment les crises qui constituent le quotidien des Etats, en proie au terrorisme international et à ses phénomènes connexes.
Le chef du gouvernement sénégalais cite la « porosité des frontières, la circulation des armes, la faiblesse des institutions et le déficit démocratique ».
Consolider les acquis
A ces facteurs, viennent se greffer la dégradation climatique, les pandémies comme la fièvre hémorragique à virus Ebola, sans oublier les crises sociopolitiques et socioéconomiques ainsi que la pauvreté. C’est pour cela que Mahammad Boun Abdallah Dionne a magnifié la tenue de ce forum international à Dakar.
Car, il permet, selon lui, de créer une plateforme d’échanges, de dialogue sur les questions stratégiques relevant de la défense, de la sécurité et de la paix en Afrique. « Il s’agira, selon lui, de fédérer le maximum de sensibilité et d’accroître des discussions ouvertes sur tous les sujets de l’heure aptes à mieux appréhender les enjeux sécuritaires actuels et nous orienter vers des solutions structurantes pour une paix durable en Afrique ».
Certes, selon le Premier ministre, la mutualisation des efforts a permis de freiner l’avancée du terrorisme au Mali et cela montre, une fois de plus, l’importance d’être ensemble.
C’est pourquoi, cette rencontre de Dakar reste une meilleure manière de « consolider les acquis pour corriger les lacunes, échanger les bonnes pratiques, renforcer les capacités des parties prenantes au nom de la solidarité pour remédier aux défis globaux comme ceux auxquels l’Afrique est particulièrement confrontés en ce moment ».