EN COULISSES : ENQUETE DE CE MARDI
CRISE À L’AFP : Le coup de pouce appuyé de l’APR
C’ est sans doute une bonne bouffée d’oxygène pour changer d’air. Après la tempête dakaroise, le patron de l’Alliance des forces de progrès (AFP) Moustapha Niasse participe à une réunion du bureau de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, lundi et mardi, à Clermont-Ferrand (France). Ce, en tant que président de l’Assemblée nationale du Sénégal, invité par son homologue français Claude Bartolone. Il ne sera pas le seul car une trentaine de parlementaires sont attendus à cette rencontre. Mais sans doute qu’il en profitera pour reprendre du souffle, après les derniers soubresauts qu’il a traversés à l’AFP. En attendant, on remarquera bien le coup de pouce discret mais appuyé de l’APR au leader de l’Alliance des forces de progrès à Moustapha Niasse. Le chef de file des apéristes, Macky Sall himself, a dû discrètement intervenir, pour encourager ceux qui veulent faire comme Niasse en offrant pieds et mains liés son parti au pouvoir en place. Il faut sans doute remarquer que c’est exactement le pas que le PS refuse de faire ; ce qui lui a valu récemment des critiques de responsables de l’APR. C’est dire que les structures politiques de l’APR vont appuyer comme c’est déjà le cas Moustapha Niasse. La question est de savoir si cela va servir à quelque chose. Il faut du reste dire que pour beaucoup de cadres de l’AFP, la posture de Niasse qui est celle du parti est ‘’politiquement objective’’, du fait que 2012 était la dernière chance de Niasse alors que l’AFP n’a pas sécrété un leader charismatique à même de croiser le fer avec Macky Sall, Khalifa Sall ou Idrissa Seck.
MANIFESTATIONS
Le Front patriotique pour la défense de la République bande les muscles et bat le rappel des troupes en vue de la marche prévue demain à partir de 15h. Les alliés du Pds entendent protester contre ‘’la restriction des libertés et de la démocratie sénégalaise‘’. D’ailleurs, à l'issue de la conférence des leaders de ce lundi 26 janvier 2015, d’autres actions ont été retenues, à en croire un communiqué du FPDR. Il s’agit entre autres de la tenue d’un meeting à la place de l'Obélisque pour le vendredi 30 janvier 2015 à partir de 15 heures. Et d’un sit-in samedi 31 janvier toujours à la place de l'Obélisque et à partir de 15 heures. Mais cette fois-ci, en présence de l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade. Une présence qui reste à être confirmée…
AFP
Dans le bras de fer qui l’oppose à une frange de son parti, Moustapha Niasse vient de rallier à sa cause les jeunes progressistes de Saint-Louis. Sous la houlette de leur responsable Papa Alassane Mbaye, membre du bureau politique, ces derniers qui étaient en réunion d’information ont décidé de renouveler leur allégeance à leur patron Moustapha Niasse. Pour ensuite déverser leur colère sur les frondeurs. ‘’Celui qui a dirigé cette fronde en l’occurrence Malick Guèye est un responsable qui n’est même pas en mesure de gagner dans son fief de Nguékokh’’, ont soutenu les jeunes progressistes de Saint-Louis. Ils ont aussi chargé Goumbala, invité à se taire car n’ayant pas de base à Gossas. ‘’C’est pourquoi nous exigeons que tous les militants indisciplinés soient exclus des instances de décision de l’AFP’’, a déclaré Papa Alassane Mbaye.
SAES
Le syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) revient à la charge. Après un débrayage de trois (3) jours pour fustiger la loi 18/2014 portant sur les réformes des universités, le SAES remet ça. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, ‘’le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) appelle ses militants à observer un débrayage le mercredi 28 janvier 2015 à partir de 9 heures. Cela fait suite au séminaire sur la ‘’loi cadre des universités et la loi d’orientation de l’enseignement supérieur tenu les samedi 24 et dimanche 25 janvier 2015 à Saly Portudal’’, poursuit le texte. Dès lundi 2 février, le SAES va procéder à ce qu’il appelle, d’après le communiqué, ‘’la cérémonie d’incinération de la loi cadre’’. Cette cérémonie va se dérouler dans les cinq universités concernées à savoir l’Ucad, l’UGB, l’université Alioune Diop de Bambey, l’université Assane Seck de Ziguinchor et l’université de Thiès.
HOPITAL DE PIKINE
L’hôpital de Pikine a reçu hier, des mains de l’Association espoir enfance sénégalaise (AEES), un important don de matériel d’une valeur de plus 30 millions de francs Cfa. Il s’agit entre autres d’une table d’opération, d’un appareil d’échographie, de 27 lits d’hôpitaux, matelas, tables etc. Jacques Carpentier de l’AEES a justifié le choix de cet hôpital de la banlieue pour bénéficier de cet important lot de matériel. Il a expliqué que l’AEES est une structure qui s’occupe essentiellement du bien-être et de la prise en charge des enfants. Selon la directrice de l’hôpital de Pikine, le matériel en question va participer à l’amélioration des conditions de la prise en charge des patients. Khadidiatou Sarr Kébé a en effet promis de veiller au bon usage du matériel offert.
TOURISME
C’est connu, le tourisme sénégalais est à l’agonie depuis un certain temps. Et si les touristes se font rares au pays de la Teranga, c’est entre autres à cause des visas biométriques exigés avant de fouler le sol sénégalais. ‘’Le tourisme national a commencé à souffrir depuis l’application des visas biométriques. C’est la raison pour laquelle les touristes se font rares de plus en plus. C’est fort de cela que nous comptons faire un plaidoyer au sein des autorités étatiques pour sa suppression. Et nous allons très prochainement rencontrer les autorités dans ce sens’’, a soutenu samedi Doudou Cissé, le président du Comité national des entreprises APR de l’hôtellerie et de la restauration, en marge de la cérémonie de lancement des activités dudit comité.
ALIOUNE TINE
Le nouveau patron d'Amnesty pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Alioune Tine, a abordé sur la RFM le procès Karim Wade qui fait débat. C'est pour dire que l'ambiance actuelle caractérisée par "un procureur qui s'en va dans les conditions que l'on sait, les mauvais traitements faits à Karim Wade, le juge qui démissionne, ne donnent pas une image reluisante de la justice". A la question sur la personnalité du juge qui a maille à partir avec toutes les parties prenantes au procès, il répondra qu'on a affaire à un procès pas facile du fait de sa nature. "Ce n'est pas un procès facile même pour un juge expérimenté", a-t-il fait remarquer. Pour M. Tine, les parties doivent faire preuve de sens des responsabilités. Il faut, selon lui, que Karim Wade revienne absolument. Le fait de bouder le procès n'est pas à son sens une manière de faire jaillir la vérité. Alioune Tine plaide même pour une liberté provisoire de Karim Wade à partir du moment où la personne présente des garanties de représentation, estimant dans le même temps que la présomption d'innocence est le noyau dur de la justice