193 CAS ENREGISTRES ENTRE 2013-2014
VIOL SUR LES MINEURES DANS LA REGION DE DAKAR
La région de Dakar est fortement touchée par le fléau des viols, en particulier sur les mineures. En effet, 193 cas ont été enregistrés entre 2013 et 2014, dont 166 concernent des filles mineures.
Les viols des jeunes filles, surtout des mineures, constitue un véritable fléau au Sénégal, en particulier dans la région de Dakar où il ne se passe presque plus un jour sans que la presse ne fasse état d’un cas de viol. Et c’est dans ce contexte que des journalistes, principalement des chroniqueurs judiciaires, ont été sensibilisés et formés pour mieux maîtriser les termes juridiques relatifs à cette problématique, sans porter atteinte à l’honneur des victimes de viol.
Initié par l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), cet atelier a servi de tribunal à Fanta Guèye Ndiaye de l’Ajs, pour revenir sur un étude réalisée sur les viols à Dakar. Elle révèle que le taux de viol sur les mineures est extrêmement élevé. En effet, c’est des chiffres alarmants qu’elle a livrés en confiant que «rien dans la région de Dakar entre 2013 et 2014, c’est 193 cas de viols qui ont été enregistrés. Et sur ces 193, un total de 166 viols ont été enregistrés sur des mineures. Donc, les chiffres sont alarmants. Le taux est élevé».
Cette situation est déploré par les femmes juristes qui entendant s’impliquer dans la lutte et prendre à bras-le-corps le combat pour faire cesser définitivement ce fléau. Pour ce faire, d’après la présidente de l’Ajs, la première chose à faire, c’est d’abord de combattre l’impunité. «Parce qu’on pense c’est à cause de l’impunité que les viols sont récurrents. Parce que nous ne pouvons pas comprendre qu’une personne viole et qu’on le protège soi-disant qu’elle fait partie de la famille. Il faut que cela cesse», a-t-elle fustigé.
Elle a expliqué, en effet, que dans presque tous les dossiers qui ont été étudiés, il ressort que la majeur partie des violeurs sont issus du cercle des parents proches de la victime. Du coup, relève-t-elle, «la victime reste avec cette amertume jusqu’à la fin de ses jours. Et ça, ce n’est pas normal», a-t-elle dénoncé en plaidant pour qu’on applique la loi dans toute sa rigueur, en respectant le droit des victimes, surtout celles des mineures.
«Nous avons toujours dénoncé ces pratiques, tout en demandant à tout un chacun de dénoncer les violeurs. Parce que tel n’est pratiquement pas le cas jusqu’ici. Nous, ce que nous souhaitons, c’est simplement que la loi soit appliquée afin qu’on respecte enfin le droit des victimes», a-t-elle insisté.