Ligue 1: Lorient rêve d'anonymat
Après deux années difficiles, l'une marquée par le divorce avec l'entraîneur emblématique Christian Gourcuff et la seconde passée à lutter pour le maintien, Lorient rêve d'un parcours sans heurts ni fracas pour sa dixième saison d'affilée en Ligue 1.
Lessivés. C'est le mot qui venait à l'esprit lorsqu'on pensait aux "Merlus" au soir de la dernière journée de la saison 2014/2015. Classés 16e au terme de cet exercice, ils avaient tremblé jusqu'à l'avant-dernière pour le maintien.
Un scénario auquel n'est guère habitué le club du Morbihan.
Depuis son retour dans l'élite, hormis la saison 2011/2012, achevée à la 17e place, avec un maintien assuré à la dernière journée, il s'était toujours classé entre la 7e et la 14e place, niché dans ce qu'on appelle parfois péjorativement le "ventre mou" du championnat.
Le président Loïc Féry pouvait bien clamer récemment dans le quotidien L'Equipe "nous devons raisonnablement viser le top 10, car nous avons le 11e budget de L 1", mais il sait bien que son club est passé tout près de la sortie de route l'an dernier.
Lorient a en effet dû négocier un virage dangereux avec le remplacement de Gourcuff - dont le feuilleton du départ, fâché avec son président, avait déjà considérablement terni la saison précédente - par son adjoint Sylvain Ripoll, qui a réussi in extremis son examen de passage.
Lorient semble d'ailleurs avoir retenu les leçons du dernier "mercato" catastrophique, qui avait vu partir la quasi totalité du secteur offensif et des cadres de l'équipe, laissant un effectif jeune et inexpérimenté à un entraîneur qui l'était lui aussi à ce niveau de responsabilité, même s'il a été pendant des années l'adjoint de Gourcuff.
Raphaël Guerreiro, Jordan Ayew, Lamine Koné, Lamine Gassama... On craignait d'assister encore cet été à un exode des talents.
Mais pour l'heure, seul l'avant-centre ghanéen est parti, pour Aston Villa et pour 12 millions d'euros, une somme difficile à refuser pour un joueur acheté presque le tiers un an plus tôt.
Du côté des arrivées, Lorient semble aussi avoir choisi la discrétion pour le moment, avec les signatures d'un latéral, Pape Abdou Paye, venu de Dijon en Ligue 2, et d'un milieu offensif ivoirien, Moriké Fofana, en provenance de Norvège.
Des noms circulent encore pour renforcer le groupe, comme celle d'un retour en France de Jimmy Briand ou de Mustapha Yatabaré, mais Lorient compte aussi et surtout sur l'expérience glanée par ses joueurs dont beaucoup découvraient la Ligue 1 l'an dernier, pour mieux figurer cette saison.