L’ANED TISSE LANGUE AVEC ABDOULAYE DIOUF SARR
POUR LE STATUT DE L’ELU ET L’AUTONOMIE FINANCIERE DES CONSEILS DEPARTEMENTAUX

Maodo Malick Mbaye, le président de l’Aned, et cie s’investissent à porter haut la revendication du statut de l’élu départemental et celle de l’autonomie financière de Conseils départementaux dotés d’une fiscalité propre. C’est ainsi qu’ils en ont fait le plaidoyer au cours de leur rencontre organisée hier, vendredi, avec Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire.
Au cours de la réunion dite de prise de contact, les membres de l’Aned (Association nationale des élus départementaux) ont ainsi présenté au ministre Abdoulaye Diouf Sarr un mémorandum dans lequel ils ont fait part de leurs doléances en tant que nouvelles collectivités locales ainsi que de certaines propositions. Ces élus départementaux qui ne comptent pas jouer les seconds rôles dans la matérialisation de l’Acte III de la décentralisation ont réclamé sans détours un statut de l’élu départemental et une autonomie financière avec des Conseils départementaux dotés d’une fiscalité propre.
Se prononçant devant le ministre de la Gouvernance locale, le patron de l’Aned Maodo Malick Mbaye a affirmé que sa structure, récemment créée, « n’est rivale d’aucune autre association… et se veut en parfaite osmose avec la tutelle et les autres associations d’élus d’où l’enclenchement du processus d’intégration à l’UAEL».
A l’en croire d’ailleurs, « l’Aned doit impulser les réformes et non les subir dans la mesure où l’Acte III de la décentralisation n’a jamais eu de visées politiques». Et de préciser : « Cette réforme majeure est utile et ce mémorandum n’est en réalité qu’un plan directeur des actions prévues en vue d’accompagner la tutelle et les acteurs dans le développement des collectivités territoriales».
En réponse, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr a plaidé pour « un partenariat franc et durable» avec l’Aned. Il a, par ailleurs, souligné son « assurance vu la forte corrélation entre le mémorandum de l’Aned et la vision du Chef de l’Etat Macky Sall ». Dans la même mouvance, Abdoulaye Diouf Sarr a tenu à faire savoir que la perspective est « d’agrandir la famille de la décentralisation dans un sens positif, où tous les acteurs visent la consolidation de la grande réforme qu’est l’Acte III de la décentralisation ».
Par suite, le ministre a assuré que son département travaillera de manière dynamique avec tous les acteurs que la problématique intéresse pour faire avancer les choses. De la part des acteurs, Abdoulaye Diouf Sarr a tout de même précisé ses attentes qui doivent être « des contributions positives et constructives par la participation à la réflexion sur les politiques publiques de décentralisation et l’accompagnement de l’Etat vers une décentralisation économique, qui part des territoires».