LES PIQUES DE L'AS DE CE MARDI
Mamoudou Wane cloué à Dakar comme un malpropre
En voila une nouvelle qui ne participe pas du tout à l’affinement de l’image du Sénégal à l’étranger. Un journaliste interdit de voyager alors qu’il n’a livré aucune information pouvant porter atteinte à l’intégrité de l’Etat, mais plutôt pour avoir collecté, traité et diffusé des informations exclusives sur une procédure d’enquête contre un homme d’affaires «intouchable ». Convoqué hier par le juge d’instruction du 6ème cabinet, Mamoudou Wane a été placé sous contrôle judicaire et son passeport a été confisqué. Le Directeur de Publication du quotidien «Enquête» est accusé d’avoir diffusé des actes de procédure issus de l’audition de Kabirou Mbodj et de ses associés dans une rocambolesque affaire d’accusation de détournements et d’abus de confiance. En cette veille d’Assemblée générale de Nations Unies à laquelle devrait participer le patron d’«Enquête », le retenir pour de telles broutilles va sans doute ternir l’image de notre pays au niveau international. En réalité, Mamoudou Wane est juste victime des agissements du monstre qui cherche à l’intimider pour l’empêcher de faire son travail. Mais c’est peine perdue.
Alioune Sarr-Css
La Compagnie sucrière sénégalaise accuse Alioune Sarr de donner des autorisations d’importation de sucre à tout va à des commerçants, occasionnant ainsi un surplus de 20 000 tonnes de sucre cristallisé sur le marché. Ce qui entraîne un surplus sur le marché sénégalais et expose la Css à des méventes aux conséquences énormes, car l’entreprise emploie plus de 8.000 Sénégalais, selon les responsables de la Css. Très amer, un proche de l’entreprise de Mimram accuse le ministre de se «sucrer» avec ces autorisations d’importation du sucre données à tout-va à des commerçants sénégalais. Pour lui, contrairement aux commerçants qui ne font que vendre et empocher leurs bénéfices, la Css emploie des milliers de Sénégalais et paie aussi des milliards d’impôts à l’Etat du Sénégal et participe ainsi à la protection sociale de milliers de Sénégalais. Il invite le Président Macky Sall à résoudre ce problème pour ne pas causer des pertes lourdes de conséquences à la Css qui ne peut plus écouler son sucre.
Alioune Sarr-Css (bis)
Dans un droit de réponse, le ministère du Commerce et du Secteur Informel a précisé à nos confrères du «Quotidien» que le sucre cristallisé fait l’objet de restrictionsmultiformes à l’importation et que pour favoriser l’écoulement de la production nationale et de la Css en particulier, le ministère du Commerce a mis en place un dispositif rigoureux de régulation des importations qui a permis, de 2012 à 2014, de faire passer les importations de 110.00 tonnes à 25.000 tonnes. Poursuivant, les services du ministère du Commerce indiquent que l’importation du sucre n’est autorisée à ce jour que durant l’inter-campagne. «Cette année, le gap à importer a été évalué à 27.500 tonnes réparties en toute transparence, à tous les opérateurs à savoir la Css et les importateurs privés après une réunion de concertation du 16 juillet dernier», indiquent les services de Alioune Sarr. Ainsi, poursuivent- ils, 30% du gap à importer (8.100 tonnes) ont été alloués à la Css et le reste (19.400 tonnes) aux importateurs. D’ailleurs, le ministère du Commerce accuse la Css d’avoir même dépassé son quota. «L’importation par la Css de 21.500 tonnes à la place de 8.100 tonnes retenues dans le cadre de la régulation a fait passer le gap à importer à 40 900 tonnes contre les 27.500 tonnes initialement prévues», répond le ministère Alioune Sarr fortement accablé.
La Cena a accueilli ses nouveaux membres
Les trois nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (Cena) ont prêté serment hier devant les membres du Conseil Constitutionnel. Respectivement ancien administrateur civil, ancienne diplomate et maître de conférences à l’Université Cheikh Anta Diop, Souleymane Ly, Claude Absa Diallo et Madjiguène Diagne ont juré d’accomplir les missions qui leur sont confiées conformément aux textes. Le président de la Cena, Doudou Ndir, s’est félicité de l’arrivée de ces personnalités et il compte profiter de leur expérience pour améliorer le fonctionnement de l’institution. Pour rappel, l’ancienne conseillère aux Affaires Etrangères Claude Absa Diallo a occupé pendant longtemps le secrétariat général du ministère des Affaires Etrangères. D’où la présence à la cérémonie de prestation de serment de nombreuses personnalités de la diplomatie dont l’ancien ministre des Affaires Etrangères Cheikh Tidiane Gadio.
L’administrateur civil à la retraite Souleymane Ly a également été en poste dans les ministères avant de passer dans l’administration territoriale pour boucler sa carrière par le poste de gouverneur. Quant à la juriste, Madjiguène Diagne elle a enseigné pendant une vingtaine d’années à l’Ucad.
Le khalife général des mourides avertit les politiciens
Le khalife général des mourides, Serigne Sidi Mokhtar Mbacké tape du poing sur la table. Le guide religieux met en garde les politiciens qui utilisent son nom pour se donner un aura, une certaine crédibilité aux yeux des Sénégalais. En effet, le porte-parole de Gouy Mbind c’est-à-dire de la famille du khalife général, Serigne Cheikh Thioro Mbacké, est monté au créneau hier pour lancer le dernier avertissement du guide religieux à l’endroit de la classe politique de Touba. Désormais, indique Serigne
Cheikh Thioro Mbacké, le khalife général des mourides n’acceptera pas que son nom et celui de Touba soient mêlés à des activités politiques ou utilisés à des fins politiques. «Serigne Sidi Mokhtar Mbacké ne tolérera plus que des gens utilisent son nom ou Touba à des fins politiques. Il avait averti la première fois, mais les gens continuent de braver cette interdiction. Cette fois-ci, le khalif est catégorique, celui qui viole cette interdiction sera puni», avertit le porteparole de la famille de Gouy Mbind. Avant de rappeler que Serigne Cheikh Sidi Makhtar Mbacké est au dessus de la mêlée politique. Ce qui l’intéresse, c’est plutôt le travail, la lecture du coran et les enseignements de Serigne Touba. Le porte-parole de la famille de Gouy Mbind a démenti par la même occasion la remise de documents au khalife général par des envoyés de Karim Wade.
Anniversaire de Karim Wade
Le prisonnier le pus célèbre du Sénégal en l’occurrence, Karim Meissa Wade célébrait son 46ème anniversaire hier à la prison de Reubeus. Né le 31 août 1969, le fils de Me Abdoulaye Wade a soufflé sa 46ème bougie hier à la prison de Reubeus. C’est le troisième anniversaire que Karim Wade célèbre à la citadelle du silence puisqu’il a été arrêté le 15 avril 2013 après l’expiration de la première mise en demeure d’un mois de la Crei. C’est dire donc que Karim Wade s’habitue désormais à célébrer le jour de sa naissance en prison. Heureusement pour l’ancien ministre de la Coopération internationale que cette date d’anniversaire a coïncidé avec un lundi, son jour de visite. Certainement que les libéraux qui lui ont rendu vendu visite hier lui ont remis des cadeaux et prié pour qu’il recouvre la liberté et qu’il soit stoïque en ces durs moments.
Outrage à un sapeur pompier
Dans le cadre de la lutte contre les inondations, des éléments de la Brigade nationale des Sapeurs Pompiers ont été mobilisés dans divers sites de la capitale pour parer aux désagréments causés par les eaux de pluie. Le sieur Cheikh Ahmadou Bamba Komé a quitté son domicile sis à Thiaroye Azur pour se rendre à la station d’essence qui se trouve à l’arrêt Diamaguène afin de se ravitailler en carburant. Voulant traverser le site de Diamaguène où les sapeurs pompiers avaient déjà installé leur dispositif de pompage des eaux à l’aide d’une moto pompe, M.Komé a été interdit par le chef de l’équipe le caporal Abdou Ka de passer sur les lieux. Mais, le bonhomme est passé outre l’interdiction. Il a défié les pompiers qui l’ont arrêté et mis à la disposition de la police. Bamba Komé a comparu hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour outrage à agent dépositaire de fonction publique et destruction volontaire de biens appartenant à autrui. Le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés en soutenant qu’il ne savait pas qu’il y avait des travaux sur le site. Le pompier Abdou Ka a déclaré que le prévenu l’a traité d’indiscipliné avant de marteler que personne ne peut l’empêcher de traverser le site. Ainsi, l’agent judiciaire de l’Etat a réclamé 700 mille de francs pour le tuyau cassé par le prévenu. Le parquet s’en est rapporté au juge. Finalement le Tribunal a condamné Cheikh Ahmadou Bamba Komé à 2 mois ferme et une amende de 20.000 francs.
Moustapha Niasse à New York
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, est à New York depuis hier où il prend part à la 4e conférence mondiale des présidents de Parlement ouverte hier. Les parlementaires se penchent sur le thème principal : «mettre la démocratie au service de la paix et du développement durable : construire le monde tel que le veut le peuple». Outre ce thème central, selon un communiqué du service communication de l’Assemblée nationale, les participants évoqueront des sous-thèmes relatifs à la démocratie parlementaire, au rôle des Parlements dans l’approfondissement de la démocratie et au programme pour un développement économique durable après 2015. La Conférence mondiale des présidents de Parlement regroupe 144 pays.
Les violences aux stades au menu des «mercredis de la police»
Décidemment la Police nationale est décidée maintenant échanger avec la presse, des universitaires et la population sur des questions qui ont toujours étaient considérées comme tabou, alors qu’elles n’en étaient pas un. Cette initiative de l’Inspecteur général Anna Sémou Faye est en train de briser un mythe. Car, les corps habillés rechignent toujours à communiquer malgré l’existence des bureaux de relations publiques. C’est dans ce sens que la Direction de la police nationale va tenir la 3e édition des «mercredis de la police» demain à 14h30 à l’Ecole nationale de la police. Le thème de la rencontre porte sur les violences dans les manifestations sportives : problématique et solutions.
Bateau à la plage de Mbao
Il y a eu plus de peur que de mal. Il a été annoncé hier qu’un bateau a chaviré à la plage de Mbao. On pensait à des morts d’homme, mais finalement il n’y avait personne dans le bateau qui était venu au Sénégal pour des besoins de réparation à Dakar Nave. Il n’y avait pas non plus à bord des produits toxiques. Le navire n’étant pas aux normes de la navigation, le Port autonome de Dakar avait refusé qu’il amarre, dans le souci de prévenir des risques. La houle a envoyé l’embarcation vers Mbao. La Marine Nationale qui veillait sur l’embarcation, avait dépêché une vedette.
La mer fait des dégâts à Bargny et à Yarakh
La mer qui est très agitée depuis quelque temps a fait beaucoup de dégâts matériels, à Saint-Louis, Bargny et Yarakh. La houle a envahi des maisons qui se trouvent le long des plages et détruit des murs. Les victimes réclament des digues de protection sinon leurs maisons seront bientôt englouties par les eaux.
Diène Farba Sarr recase le Dg déchu de l’Urbanisme
L’ancien directeur de l’Urbanisme Oumar Sow est de retour aux affaires. Il avait été emporté à la tête de la direction de l’Urbanisme par le scandale de la Cité Tobago. Sanctionné alors par les autorités pour avoir failli à ses responsabilités suite à la destruction du mur de l’aéroport, Oumar Sow est aujourd’hui dans le cabinet du ministre du Renouveau urbain et du cadre de vie. Il est nommé conseiller du ministre Diène Farba Sarr.
Le Dac de Tamba suspendu à la volonté des maires de la région
La région de Tambacounda aura son Domaine agricole communautaire (Dac), a annoncé le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne Mame Mbaye Niang, hier lundi, lors d’un forum sur l’emploi tenu à la municipalité de la localité. En visite à Tambacounda dans le cadre du Programme des Vacances citoyennes 2015, Mame Mbaye Niang estime que les 500 hectares de terre mis à la disposition des jeunes par délibération de la commune de Nianing Toucouleur étaient insuffisants pour les besoins d’un Dac. Selon les normes du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), il faut un minimum de 1000 hectares pour mettre en oeuvre le concept. «Si les maires de la région mettent au moins 1000 hectares à la disposition des jeunes de la localité, je m’engage à démarrer les travaux du Domaine agricole com